Publié le 21 Septembre 2020

Les paroles simples

La poésie aime les paroles simples

Les mots de tous les jours

Elle aime aussi les paroles plus étudiées (mais c’est une autre histoire)

Me plaît aussi le mot de l’oiseau

Avec sa petite évocation

Les mots du cœur

Qui jaillissent

Immédiatement

Ni ordre, ni étude, ni réflexion, non

L’écrit à l’eau pure   encre de cœur

En core (encre encore)

Pour dire et écrire ce qui vient

Là,

Simplement

 

La parole qui dit le temps

La parole qui dit le fruit

Le mot de la vie ce mot dans lequel vibre toute

Intensité

 

Je ne suis pas poète érudite

Je ne suis qu’anar poète qui respecte la parole qui vient :

Cheval fou

Encre de cœur triste

Pensée joyeuse

Respecter ce qui vient sous la forme qui vient est la règle

De

L’anar poésie

 

La parole est une palabra qui s’écoute sous un arbre

Quand un petit auditoire est présent (jamais)

On peut dire la parole du poète en toute langue

La réciter au chat

La piquer au poète de la simplicité (Neruda)

En faire

Une parole donnée

 

Je t’ai piqué ta parole, poète

C’est pour l’étendre

 

L’étendre sur le fil à linge de la poésie

Avec ses grosses gouttelettes de pensée, de bonheur tout simple

Ses questions

 

Ici il n’y a pas de tabou de ligne et de point

Tu peux oublier les majuscules

Ecrire comme cela te vient en inventant des mots

(Comme j’aime inventer des mots !)

La muse parfois m’y invite   m’y pousse

Délicatement et je me rue comme un cheval pressé

Sur le mot à inventer

 

C’est comme si le poète créait son propre dico

Un dico de poésie tout à lui

Il aimerait le partager c’est selon   à vous de voir

 

La parole simple me guide comme le cheval dans la steppe

On croit qu’il ne sait pas où il va le cheval qui guide la harde

Mais il le sait :

Là-bas derrière cette colline se trouve une herbe verte et tendre

Qu’aime brouter le poète

Allongé dans la rosée

Il pique une à une

Goutte de rosée

Pour en faire un collier de poésie tout plein de perles de paroles simples

 

Vous me comprenez bien quand j’écris

Pas besoin de dictionnaire

La terre est ma grande amie, ma mère, ma sœur, ma grand-mère

Et son sang c’est l’encre de mes mots

J’aime imaginer ma plume trempée dans sa terre à la recherche de la parole

A partager

A porter

A ériger

A élever

A crier puisque peu entendent

 

C’est que la parole simple a des idées révolutionnaires

Des idées de progrès mais non comme on nous l’a vendu

Le progrès mon fils, il est dans l’urgence

L’urgence de la survie

De la terre et des êtres

Le progrès c’est l’adaptation

Créer son livre des questions et sans avoir le temps d’y répondre

Savoir ce qu’il faut faire :

Spontanément

 

Pour cela il faut connaître la pleine conscience

Travailler sur soi pour se connecter à la vraie vie

Non, pas la vie qu’on nous vend, cette vie de tourment

Cette vie de consommateur

Cette vie où tu te jettes tête la première sans réfléchir

Où tu vas en te disant que tu n’as aucun choix

Ce n’est pas vrai, ça

La vie offre toujours deux chemins

La volonté est le premier chemin le plus sacré

 

Ma parole de sang de terre bat dans mes tempes

Plus fortement, plus fortement

C’est le tambour sacré de la terre-mère

Non pas un acouphène qui bat, là, dans mes tempes

J’aimerais vous faire entendre sa parole

Le son de son pouls

Sa grande artère vibrante et précieuse qui nous relie

A elle

Oui

Qui nous relie

Cordon

Lien précieux oublié

Fumée de son utérus   chaleur bienfaisante

Abandonner tout ceci pour se connecter à nouveau à cela

La parole simple me guide

Me pousse

Me porte

Je vous la livre telle quelle dans sa petite tenue de nuit

Sa nuisette de petit matin qui sourit

Au renouveau

 

Carole Radureau (21/09/2020)

 

 

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Poésie bouillon blanc

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Publié le 20 Septembre 2020

Par Stephen J Jones — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=60130822

Par Stephen J Jones — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=60130822

Vole !

Equerre lumineuse

Point d’interrogation en fleur de nectar

Topaze jaune au cœur

Rubis de casque abritant la petite cervelle dorée.

 

Ris !

Que tu ris quand ta glotte s’émerveille

Il y a tant de milligrammes de pollens dans chaque fleur

Ce régal qui tombe sur la langue

Comme pépites dans l’escarcelle

Pépites dorées au cœur

Sur ton cœur.

 

Volète !

Chaque petit tir d’ailes est un poème

Le chant s’imprègne de maraca

Les petites pierres grignotent le cœur de la salsa

Au rythme du colibri

Pierres habillées en plumettes

Couleurs déguisées en oiseau

Danse, danse, le son(e) peut-être naîtra de ta transe

Comme une abeille tu vivotes

Oiseau-mouche

Qui de la mouche

Qui de l’abeille

Qui du rêve

Colibri deux- pierres.

 

Carole Radureau (20/09/2020)

 

Colibri rubis-topaze

Chrysolampis mosquitus

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 20 Septembre 2020

J’ai un œil rond, vif mais un peu triste

Je crie fort un cri de ralliement qui parfois agace les gens

 

Qui suis-je, qui suis-je ?

 

Plus facile :

 

J’ai des galons de turquoise irisés d’azurite

Mon plumage est de couleur délicate

Mon habit est de simplicité et de grande élégance

 

Qui suis-je, qui suis-je ?

 

Encore plus facile :

 

Je sais voler avec un gland dans le bec

Je suis champion pour enterrer des réserves et retrouver les cachettes

 

Qui suis-je, qui suis-je ?

 

Je ne vous dirais pas le nom de ma famille

Je ne vous dirais pas si je suis commun

Je ne dirais simplement que ce que l’œil observe

Ce que la pensée raisonne

Ce que le jugement juge

Mais de cela, je n’ai cure car moi je vis, je crie, je glane, je Suis.

 

Carole Radureau (20/09/2020)

 

Pour connaître la réponse à cette devinette, merci d’aller rendre visite à Serge sur son blog.

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 19 Septembre 2020

L’arbre qui voulait voir la mer

Etirant ses racines apparentes

Ces grosses pattes d’éléphant déposées sur le sol pauvre de la selva

Allongeant sa volonté

Déployant ses pieds bien au-delà, rentrés

Il parcourait le monde il allait droit devant

Il rencontra des chimères

Des quetzals

Des colibris aux tons délicats de pierres comme piqués par l’aura du monde

Il marcha à pas de velours sur une terre rouge comme le sang

Cette terre Guaranie…..

 

Il voulait voir la mer

Oh ! Comme il le voulait

Cette ceiba cet arbre de vie ce fromager

Du plus haut de sa cime là où

Les harpies convolent et nichent

Ce perchoir à singes et à oiseaux

Ce géant de la canopée avec son petit cœur de duramen

Tendre si tendre que le bruit des vagues

Lui manquait….

 

Oh ! Comme il lui manquait

Pourtant il n’avait jamais entendu chuchoter l’écume

Bruire le vent dans les feuilles des algues

Il n’avait jamais entendu ce grand orchestre des mouettes et des goélands

Tout habitué qu’il était à l’orchestre de la jungle

Mais il avait en lui un quelque chose qui lui parlait

Comme un vide

Comme une évidence.

 

Parvenu sur la plage

Bien fatigué il était mais heureux

S’étendait

Face à lui

Un bleu

Infini

Il y avait un peu de mouvement

Des larmes de coton blanc venaient s’échouer à ses pieds

Comme s’il était là aussi

Un arbre de vie

Vénéré.

 

Il se sentait bien face au calme interminable

Calme dans les sons naturels et vivants

Calme de la paix de l’âme

Reposant à ses pieds la furie du tumulte

Comme déposant un charivari empêchant de penser

(L’ego des hommes l’avait atteint lui aussi)

Il avait décidé de prendre pied

Il serait le premier de son espèce

Riverain

D’un océan fruit des lumières

Fleurs de corail de la canopée

Il serait un phare, un guide, un perchoir comme il savait le faire

Il prêterait main forte aux marins perdus hommes et animaux, sirènes, créatures marines

Il sourirait à la vie au large

Il réciterait des vers appris dans le livre sacré des Mayas

Il en profiterait pour faire le point sur sa vie d’arbre

Sur les enseignements.

 

Chatouillant ses racines géantes

Ses doigts de pieds de la selva

L’écume s’effaçait, prudente

Elle ne voulait pas éroder ces pieds de géant

Ils avaient marché depuis si loin

Là-bas dans la verte forêt menacée par les flammes

Menacée par les hommes et par les inconsciences collectives

Ici l’arbre avait frais, avait humide, avait eau, avait gouttes, avait bruine

C’était cela son trésor

Ce qui ferait courir le monde maintenant

Car le chaos était bien amorcé

L’écorce terrestre déjà consumée

Lui, l’arbre il avait voyagé pour le dire

Mais personne

Non, personne

N’avait compris son langage

Son message.

 

Carole Radureau (19/09/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 18 Septembre 2020

Par Dario Sanches — originally posted to Flickr as BEIJA-FLOR-DE-PEITO-AZUL (Amazilia lactea ), CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8994301

Par Dario Sanches — originally posted to Flickr as BEIJA-FLOR-DE-PEITO-AZUL (Amazilia lactea ), CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8994301

Copie le ciel mer de saphir

Oublie l’embrun couleur de terre

Couleur de frein

 

Sur son petit plumage la perle

Saphirine glisse son embrun

Son embrun coque minérale

 

Un œuf est né couleur bleutée

Ciel de demain non, ciel d’aujourd’hui

Pinceau de ciel trempé dans l’encre de seiche

Sèche non sèche encre-moi ce plumage terne

Fait briller mes plumettes mon œil mon bec mon cœur

Je veux réveiller les fleurs de mon amour de saphir

Leur glisser au cœur de leurs rêves

La révélation :

Leur ovulation est un voyage ultime

Vers les cimes fruitières du front des vagues

Sur cette mer d’au-delà dont je ne connais

Que le frisson d’azur.

 

Carole Radureau (17/09/2020)

 

Ariane saphirine

Amazilia lactea

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 17 Septembre 2020

La tourterelle des bois

Sur la table de son déjeuner

Un plat de graines de fumeterre

Fumée de terre, fumée à jamais

Quand la terre vient à s’épuiser

Dame tourterelle est aux abois

On la chasse et elle n’a rien demandé

On appauvrit son territoire

Elle n’a rien demandé

Chaque être sur cette terre, cette fumée de terre est une tourterelle des bois

Aux abois

Abois ! Aux loups de la nuit

Quand l’urgence d’agir vient toquer à ta porte

Tel un fruit

Des bois

Qui mime l’agonie de cette terre

Aux abois.

 

Abois avec elle la tourterelle qui a oublié son bruit !

Son roucoulement innocent insouciant et sans fruit

Sans graine

La glotte reste sèche

Seul l’estomac

Roucoule

Mais non de joie.

 

Carole Radureau (17/09/2020)

 

Tourterelle des bois

Streptopelia turtur

Vulnérable

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 16 Septembre 2020

Tu es toujours là, Víctor Jara

…..a mi me gusta caminar en el hilo de mi vida con el pensamiento de Víctor jara …..

 

J’aime cheminer sur le fil de ma vie

Avec la pensée de Victor Jara

La colombe est là, palomita

Comme un oiseau éternel

Feuille d’amour, de chant et de miel

Sa guitare sous le bras

Le sourire est là

Tendre et rebelle

De cette chaleur éternelle

Fait d’intemporalité

Le chant est là

Oui ! Comme il est là !

Sans se lasser, se fatiguer

Puissant, profond, toujours Presente !

 

Compagnon de chaque jour

Feuille de lecture, feuille de route

Jamais, non jamais, d’un autre temps

Chant de Presente !

Avec la force d’un vocable d’amour

Des notes puisées dans le lierre fécond

La lyre a figé dans le sang sacrificiel

La beauté qui tourne les pages

Une à une

Sans jamais se lasser.

 

Carole Radureau (06/09/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Aragonite

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Publié le 15 Septembre 2020

La sittelle torchepot

Agile funambule

Tête la première dans le pot

Tête la première dans le mot du poème

Un éclair miniature fulgure

Un pressentiment.

 

Il y a des fruits

Des noix encore vertes qui tintinnabulent

Sans discontinuer

Appelant de leurs vœux les sittelles

Comme un brou délicat qui ne rêve qu’expression.

 

Mais elle, ce qu’elle aime à cette saison ce sont les graines de tournesol

Qui tournent leur huile dans la margelle des mangeoires

Suivant les dames mésanges,

De petits chanceux,

Parfois,

Aperçoivent dame sittelle faisant ses provisions.

 

Elle est économe et prudente

Elle sait faire des réserves

Et contre toute attente

Dans le vert du noyer tel un ange masqué

Elle a surgi tout à coup

Sous l’œil amusé-avisé du photographe.

 

Carole Radureau (15/09/2020)

 

Inspiré par cette vidéo de Serge

 

Sittelle torchepot

Sitta europea

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 14 Septembre 2020

Rose Probuzeni

Rose Probuzeni

Mi rosa que estás contando

No hay duda de ello

La sonrisa pasa a tu lado en el camino

De la belleza

 

Mi rosa que te ríes

No hay duda de eso

El sol brilla dentro de ti y te tiñe la camisa

en oro rosado

 

¡Mi rosa, qué hermana eres!

Cuando en tu ternura

Hay un abrazo, una caricia

Hay una espuma de dulzura

 

La vida es del color de la rosa

Como un cuaderno del presente

Cuando veo la victoria del día

Con una sonrisa de rocío.

*****

 

Ma rose que tu comptes

Cela ne fait aucun doute

Le sourire va par toi sur un chemin

De beauté

 

Ma rose que tu ries

Ne fait aucun doute

Le soleil brille en toi et teinte ta chemise

D’un or couleur de rose

 

Ma rose quelle sœur tu es !

Quand dans ta tendresse

Il y a une embrassade une caresse

Il y a une écume de douceur

 

La vie est couleur de rose

Comme un cahier du présent

Quand je vois la victoire du jour

Dans un sourire de rosée.

 

Carole Radureau (14/09/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Cahier de rose

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Publié le 13 Septembre 2020

Petite poésie du matin

N’est pas chagrin elle est…..voyons voir 

Cherchons dans le manuel du castor-poète la belle rime qui va au mieux….

 

Petite poésie du matin

Illumine ma journée à pleines mains

Petite poésie du matin

Il est l’heure de faire le pain

Petite poésie du matin

Nul besoin de ronger son frein

Petite poésie du matin

Qui a déposé sur un fil de soie la petite feuille suicidée par ses soins ?

 

Le soleil est là par quartiers :

Révélé

Le bleu du ciel n’a pas

Démérité

La nature se prépare met ses habits d’automne

Il est bientôt l’heure de perdre son maillot de bain

La lumière est là par petites touches d’aquarelle

Elle est cousine de la belle lumière printanière pourtant

Son message est différent

La lumière du printemps allume les espoirs de la belle saison

La lumière de l’automne invite à rester sage, à l’abri

Le vent n’est pas là, ou en pointillés

L’ombre se plaît à moitié de ci-de là

Comme une ombre qui plane toujours sur les choses de paix.

 

Petite feuille du matin

Petite poésie tout court

Tu la vois et tu cours

Vite sur ton appareil photo

Petite poésie du matin

Quand tu nous tiens

Ne lâche rien

La vie des hommes manque de poésie

Leur regard n’est plus celui de l’enfant

Celui qui voit la petite feuille, se réjouit

Et cours tout content

Le dire à sa maman.

 

Carole Radureau (13/09/2020)

 

 

Petite poésie du matin
Petite poésie du matin
Petite poésie du matin
Petite poésie du matin
Petite poésie du matin

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