Publié le 10 Août 2020

La liberté c’est …..

 

La liberté c’est

De rester en vie

Et jouir d’elle,

La liberté.

 

La liberté c’est

Ouvrir son cœur

Ouvrir son esprit

Ouvrir ses bras

Savoir recueillir

Et accueillir :

Savoir aimer.

 

La liberté c’est

Etre savant devant le savant

Etre modeste et plus que ça

Etre intuitif devant l’instinct

La liberté c’est

Ecouter son corps.

 

La liberté c’est

Savoir découvrir

Se connecter

Tout ce qui vit se connecte à la vie

La fleur qui tourne son hélice

Dans le sens du cœur

Le nuage qui se contorsionne

Pour dessiner sa question

L’arbre qui pleure

La plante qui sourit

L’abeille qui grandit et qui

Tremble

L’oiseau qui a soif.

 

La liberté

C’est

Rester en vie :

En bonne vie

Pour profiter de chaque instant

Pour créer ce qui va vers la vie

Oubliant le reste

Surtout ce qui va vers la mort et vers

La destruction.

 

Carole Radureau (10/08/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fleur de la liberté, #Chronique du virus

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Publié le 9 Août 2020

Amazonize-toi ! Amazonizate !

Avec le mot feu j’allume tous vos yeux

L’étincelle est de vie qui commence là où l’arbre

A cru égayer les cieux

L’étincelle est de conscience car il faut la trouver

Pour que croissent encore les arbres

Avec eux un univers merveilleux.

 

Que la richesse se voit dans ton âme comme la voient

Les indigènes amazoniens

Respect pour la ceiba

Respect pour le shihuahuaco

Respect pour le jaguar, le lamantin, le paresseux, le colibri

Respect pour la fourmi

L’eau de l’igarapé

La liane volubile

La tendre rosée.

 

L’Amazonie est au cœur de nous

L’Amazonie : c’est ton cœur !!

Ne l’entends-tu pas battre cette chamade particulière

Donner un sens à ta vie

T’Amazoniser ?

 

Je veux dans vos cœurs de la verte fraîcheur

Des signaux rouges et clairs comme le vent qui propulse l’incendie

Je veux dans vos cœurs autant d’empathie pour les indigènes

Que pour le milieu

Autant de respect et d’inquiétude

Le moment présent est grave et inquiète la planète éveillée.

 

Amazonize-toi !

Amazonizate !

Unis tes mains aux mains des peuples qui se nouent autour de l’immense

Arbre du monde

C’est un arbre céleste

C’est un arbre vivant

Il a dans son sang tant de siècles

Il a dans son âme tant de vies

Il n’est pas voué au sacrifice

L’arbre amazonien te parle dans ces mots

L’arbre amazonien t’invite dans ces mots

Et quoi que tu fasses tu le feras bien

Car en toi coulera à jamais l’encre de vérité.

 

Carole Radureau (08/08/2020)

 

Déclaration en français de la Première assemblée mondiale pour l'Amazonie

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Forêt d'émeraude

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Publié le 9 Août 2020

……La dialectique du nuage……

Nuages du matin, jour franc

Quand le ciel se dit

Mécontent

La chaleur n’a pas encore écrit sa

Conclusion

L’air est légèrement frais pour un août apeuré

Et la couleur pas encore

Définie.

 

Il y a comme un gribouillis confus comme

La vie

Un dérapage incontrôlé dans le nuage :

Embouteillage

L’oiseau se satisfait du contraste

Quand le champ d’observation est possible

D’un point de vue non calorifique.

 

L’arbre a bruni sa position

Il a adopté la couleur aoûtienne des feuilles

Opprimées

C’est pour avoir l’air moins confus

Plus adaptable mais à quoi bon

Le four reste ouvert toute la journée et la nuit

Pas question de rougir ses joues

Il faut remplir ce qui nous justifie ici bas

Avec quelques grammes de fraîcheur

Un air entubé

Une circonstance aggravante

 

Chacun a signé en bas de la page

En acceptant de vivre

Se fermant les yeux.

 

Carole Radureau (09/08/2020)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Opale blanche

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Publié le 8 Août 2020

Colibri couleur rubis

 

Je n’ai jamais vu de colibri

Pourtant je le connais bien

Il a dans son bec

Une minuscule feuille :

La précieuse feuille de la poésie.

 

Levée comme une épée de tendresse

La feuille se veut caresse

Et sur sa face révélée

Le colibri tel une fée

Glisse un crayon-pistil

Y tisse la douceur d’un fil

L’infinie résonance d’un écrit

Couleur d’amour.

 

Il a en lui l’almanach minéral

La caverne d’Ali Baba remplie de sa brillance

Sur sa gorge le rubis éclate de son rire

Sur ses ailes le jade se souvient de sa gloire

Sur son dos la turquoise écrit des lettres indiennes

Sur sa queue l’obsidienne n’a plus de secret

L’opale est là dans le colibri

Comme un éclat de remembrance

Une mémoire qui entre dans la transe éternelle

De ceux qui n’oublient pas.

 

Colibri couleur rubis

Colibri tous les noms qu’on te donne

Chacun sait qui tu es quand tu sonnes à la fleur

Pour y décalquer ton poème de la nuit

Tu volettes là où tu es mais tu volettes en nos cœurs

Comme une mini conscience porteuse de joie

Comme une fusée révélatrice.

 

Carole Radureau (08/08/2020)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 2 Août 2020

« Je ne veux m’évader

vers aucune solitude,

je ne veux pas

que mes paroles ligotent les hommes. »

 

Pablo Neruda (Ode à l’inquiétude)

 

Au petit soir qui tombe

Tout timidement

Quand le soleil

Arde encore et que tarde

La fraîcheur musicale de la nuit

Quand les martinets sans bruit

Ont rejoint la grande route des cieux

Les pépites de Pablo tombent

Dans ma glotte comme une délicatesse de miel

Toutes imprégnées de véracité, force et accomplissement.

 

Odes de Pablo

Je vous aime

Dans la timide persistance de l’aube

Ou dans la véritable solitude.

 

Que trouves-tu à déchiffrer ainsi la parole du poète ?

Je ne sais pas quoi dire

Je ne sais que penser

Ressentir simplement et ne pas traduire

Ce que je ressens

Quand je lis les pépites de Pablo.

 

C’est lui le maestro

Nul ne cherche à l’imiter pourtant Pablo

Il inspire malgré nous

Sa force est un lait de manioc qui se presse

Sur le plat

Pour faire jaillir en nous la casabe, le pain blanc de la selva.

 

Et il est là

Sans le savoir nous le trimbalons en nous,

Pablo

C’est comme si à lui seul il était l’école-même

La véritable école de la vie

Les apprentissages spontanés

Les vérités et les vérifications

Le suc, la saveur, la colère ou l’amour

Les pépites de Pablo

Chaque jour

Enseignent.

 

Je voudrais parfois écrire à l’encre de Pablo

Me réveiller une pépite encore toute chaude

A déposer

Tel un cheveu de velours et d’ange

Sur le papier non traité de la vie

Je voudrais parfois me dire

Que j’ai « pondu » la pépite qui frappe au cœur des êtres

Qui fait que chacun comme moi-même ressens sans le nommer

Le sens profond

La délicate

Suggestion.

 

J’écris comme une rivière qui veut devenir fleuve

Des mots qui certainement se noient

Nourrissant l’âme des poissons

Ce n’est rien c’est aussi un héritage

Car j’ai dans le sang et l’âme des pépites de Pablo

Qui bouillonnent dans mon volcan intérieur

De toute leur lave héritée.

 

Carole Radureau (02/08/2020)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Aragonite

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Publié le 1 Août 2020

Mets sur tes mots le miel

Ou plutôt La miel comme on dit en castillan

La miel de dorycnium qui fait couler son suc

Tout comme coule encore le rio qui n’a pas la gorge sèche.

 

Que ta parole s’enfonce

Dans les oreilles

Avec la force de sa miel :

La miellitude associée.

 

Le poète est un barde mi-miel, mi-fée

Et son chant fuse comme une lave de miel

Dans toutes les directions :

Le levant de miel de châtaignier

Celui qui a pour mission la révélation du piquant

Le sud à la miel de lavande au goût forcément prononcé

Du terroir à la face brûlée

Le couchant se pare de la délicatesse

De la puissance de la miel des pinèdes

A l’accent corsé, aux rimes embrassées

Le nord a pris la force du temps à bras le corps

Pour y glisser sur sa parole la miel de salicorne.

 

Le correcteur me glisse à l’oreille que La miel le gêne aux entournures

Son conformisme le confond mais de ça il n’en a pas conscience

Il est formé et éduqué pour diffuser une pensée, une règle précise

Sans prendre de chemins détournés

Tout comme l’homme à son tour le fait

Oubliant le chemin de traverse sur lequel les miels de poésie se trouvent

Forcément cachés.

 

Trouver la miel de la poésie dans le buisson ardent

Se fait hors des sentiers battus

Trouver la miel de minéralité ne peut exister dans la ville altière

Fière de sa puissante croissance pourtant si flexible au demeurant.

 

Je porte en mes mots toutes les substances les nuances les tonalités les sens

De la terre

Je vous les porte à vos oreilles avec cette robe de velours

Celle que dame abeille nous offre avec son don du cœur

Le cœur est bourdonnant quand le sucre est la question

La parole est bourdonnante quand la miel la propulse

L’arc tendu de l’amour projette autour de la terre

La poésie mielleuse à souhait, mellifère à souhait, minérale à souhait

Pour esgourdir correctement, directement ce qui va du pavillon joyeux

Au centre de traitement des mots

Pour en faire un plan sur la comète

Qui se réalisera bientôt

Quand tous vos mots seront de miel

Votre langue chargée d’espoir

Pour écrire enfin une histoire poétique

Dans laquelle la destruction n’a plus son mot à dire.

 

Carole Radureau (01/08/2020)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fleur de miel

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