Publié le 18 Avril 2020

Il a la force de la contemplation

L’égérie au bord des lèvres

La matrice d’un puissant typhon

La tendresse d’une petite caresse

Il a la force du devoir accompli

Le parfum du lilas.

 

C’est le festival du butin

Comme un rassemblement dans lequel tu ne risques rien

Il a la force du déjeuner de printemps

Le sourire du pollen au cœur

C’est un régal avant l’heure

Le parfum du choisya.

 

Même dans le rêve ceci n’entre pas

La caresse au-delà de la tendresse

Le plaisir des sens dans tous les sens

La vue ragaillardie

La narine en mouvement

Le cœur tout rafraîchi

C’est la promesse des lendemains meilleurs

Un petit-déjeuner avec ceux qu’on aime

Ta petite-fille qui te saute dans les bras

Et qui en a le droit

C’est la fête des cœurs en suspens

Le parfum de la glycine.

 

Carole Radureau (18/04/2020)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Chronique du virus

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Publié le 16 Avril 2020

Roses de Magnanville pour Luis Sepulveda

Il est parti ce grand auteur chilien

Celui qui nous emmenait sur les chemins de son pays

Et dans ses pas on cheminait

Apprenant, apprenant….

Et dans ses ailes on volait

Telle la mouette qui dans l’histoire avait appris d’un chat

Comment le faire…..

Et puis on suivait le globe-trotter engagé dans la défense de l’environnement avec

Dans Yacaré la sensibilisation au trafic des espèces…..

Et puis on connaissait mieux l’histoire de la dictature

Et dans les nouvelles on apprenait les hommes et le monde.

 

J’ai aimé l’œuvre que j’ai lue

J’ai tant appris de toi comme j’ai appris de Pablo ton compatriote

Toi, pour les jeunes lecteurs, tu étais merveilleux

Tes nouvelles assez courtes amenaient tant d’ouvertures

Je te lirais encore même si tu n’es plus là

Emporté par le virus dans le monde au bout du monde

Ton humanité mérite d’être lue et relue et ton œuvre

C’est ton héritage à nous autres

Offert.

 

Pour te remercier de toutes ces ouvertures

De toutes ces connaissances

D’avoir été le militant, l’auteur, l’homme que tu fus

Je t’offre mes roses de Magnanville

A la senteur moins exotique mais

Cousines de tes roses d’Atacama

Qui couvrent les déserts de leurs couleurs

Comme autant de promesses

D’un monde meilleur.

 

Le soir à la veillée le vieux lira encore

Des histoires d’amour comme une tendresse

Emprunte de naïveté

Comme une histoire de cœur qui ne vieillit pas

Comme un respect des anciens, alors

Retrouvé.

 

L’ombre de ce que nous avons été

La pureté de l’engagement

L’amour de la culture

Le devoir de mémoire

Ce sont toutes ces valeurs-là

Qui portent aujourd’hui ton nom

Luis Sepulveda.

 

Carole Radureau (16/04/2020)

 

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Aragonite

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Publié le 16 Avril 2020

…..pris entre deux feux…..

 

Ce ciel bleu déconfiné

Par nous, si vite, approprié

Tout à coup devint gris

Un gris couleur fumée.

 

Et les oiseaux se sont tus

Et ils ont disparu

Ils avaient utilisé

Leur droit de retrait.

 

Et la machine chez moi

S’emballe

Elle a détecté comme qui dirait

Des particules :

Toxiques ?

Mais non, impossible !

Les nuages toxiques chaque fois

Respectent les frontières

Comme chacun le sait.

 

Et c’est comme si nous étions confinés

Confinés encore plus, les fenêtres fermées

Et même les aérations confinées (ça c’est pour les allergiques)

Ceux qui auraient envie de fuir car l’air est irrespirable

Resterons chez eux confinement oblige.

 

Comme une envie de révolte

Une révolte confinée, le beau mot

La belle combinaison

Comme une envie de nourrir la parano

Quand tout nous pousse à plus de bleu à plus de ciel non barré

A plus d’odeurs révélées

A plus de splendeur naturelle et innée

Qui nous étaient volées à jamais comme nous le croyions

Comme une envie de ne plus tolérer

Parce que la terre-mère nous appelle et c’est vrai pour une fois

Nous l’avions entendue

Par défaut, certes

Par contrainte, certes

Mais ce sacrifice pour notre terre-mère nous voulons le supporter

Nous voulons qu’il porte ses fruits

Que les victimes ne soient pas mortes en vain

Que les traumatismes ne soient pas restés vains

Qu’il en sorte un bouquet profond

Riche en enseignements

Qu’il grandisse en bouquet de force

Avec toute la sève accumulée

Qu’il en naisse chaque année des milliers de volontés

Pour pérenniser le souhait :

Vivre main dans la main avec cet environnement

Cette nature offerte et cueillir chaque jour

Ses dons.

 

Carole Radureau (16/04/2020)

 

2 incendies en même temps le 15 avril 2020 pendant le confinement du coronavirus : GDE à Limay (recyclage de vieilles voitures, nuage toxique) et le site de recyclage de déchets verts de Flacourt

 

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Chronique du virus

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Publié le 15 Avril 2020

…..Délicats concepts…..

 

Pour marcher sur la terre-mère

Il faut de bons souliers

Des souliers qui ne la blesse pas

Des souliers au bout recourbé.

 

 

 

Dans mon âme le doux concept

C’est comme une tendresse par les ailes portée

Un chant profond qui vient de la steppe

Une étoile à partager.

 

La vièle à tête de cheval glisse son aura dans les oreilles

En elle s’irrigue le cœur et la pensée s’élève

Comme une fleur

Entre la terre-mère et nos peurs.

 

Pour marcher sur la terre-mère

Soyons frères des peuples premiers

Qui ont la sagesse dans le cœur

Et tant de tendresses à partager.

 

Carole Radureau (15/04/2020)

 

Poème inspiré par le conte La création, le Feu et les Aïeux Etoilés (Contes des sages de Mongolie sur l’origine de la vièle à tête de cheval). Patrick Fishmann

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 14 Avril 2020

En-choeurez l’aube de vos chants

Mes oiseaux !

Comme vous y allez !

La muse du printemps amuse vos glottes

Ecarquillées par cette promesse de l’aube

Et dans vos chants l’amour

Est révélé.

 

Quel est cet amour qui vous pousse

Mes petits

A tant de sacrifices ?

 

C’est un amour souvent complice

Qui vit du partage

Qui vit du devoir accompli

Qui se trouve bien à l’aise dans le désir

De se pérenniser.

 

Dans vos cœurs naissent les chœurs

Qui ravissent dès la matinée précoce

Les oreilles attentives.

 

Que serait cette aube sans votre chorale ?

 

Que serait cette journée qui se permet de naître

Sans vos roucoulades et vos trilles ?

 

Madame moineau batifole et s’égosille

Quand madame Carbonero donne la becquée

Papa merle court partout son bec en guise de valise

Il aimerait tout emporter dans le même trajet

La mésange bleue pousse son petit hennissement

Son cheval-des-anges coincé entre ses pattes

Le pouillot inspire la dictée aux enfants sages :

Tip-tap-tip-tap

Bibendum se tait aujourd’hui à son nid

Occupé.

 

En-choeurez la journée de vos chants

Mes oiseaux !

La promesse est là mais vous n’attendez rien

Vous,

Vous vivez, vous faites, vous êtes

Votre moment présent est toujours occupé

Le chant pousse comme un moteur ailé

Qui fournit sans polluer

Le pourquoi de vos vies.

 

Carole Radureau (14/04/2020)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 13 Avril 2020

La délicatesse

La délicatesse est une fleur de l’âme

Une petite vague qui se soulève, timide

C’est une touche de peinture à peine suggestive

Comme un rose aux joues éveillé par le sentiment

La délicatesse c’est une antithèse un antidote

A tant de pensées contradictoires

C’est un sourire aimant, un comme on en voit rarement

Car le monde a installé sur les visages

Des contractions

 

La délicatesse dans la nature se trouve

C’est une invitation

Une incitation à la réflexion

Une beauté à admirer sans se poser de question

 

J’élucubre je poétise pour vous partager ma pensée

Pourtant quand je la vois la délicate fleur de celle-ci

Tendrement déposée dans le cœur de la clématite

Je vois ses joues je vois sa lumière je lis son message

Je vous le retranscris mais en vérité

Sur le moment, je n’a rien étiqueté

La délicatesse est un moment présent reconnu pour ce qu’il est

C’est prendre à bras le cœur le message du moment

En faire une beauté une force pure, la paix

Toute en déclinaison.

 

Carole Radureau (13/04/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Chronique du virus

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Publié le 13 Avril 2020

Le trait

Vivre sur cette terre comme une fleur précoce

Suivant des cycles préétablis

Aimer de manière préétablie

Vieillir de manière préétablie

Et

Quand le virus vient il aplanit le tout

Te fauche de manière non établie

C’est très choquant non pas l’idée du virus mais

L’idée du non établi

Il te fauche donc de manière établie

Le monde se choque coulent

Deux larmes tremblent deux peines

Et tirent le trait

Sur toi

Comme une histoire terminée, deux pelletées

Une fleur fauchée dont ne restent que quelques graines

Et encore.

 

!!mort au combat !!

 

Carole Radureau (13/04/2020)

 

Pc : faites-les vivre de votre vivant que leur mémoire ne s’éteigne

Car la fleur fanée git sur le trait tiré, piétinée par le temps, par l’oubli, par l’ignorance, par le manque de compassion, par la mort de masse

Aimez-les morts comme vous les aimiez vivants car ils sont à l’origine de vous.

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Chronique du virus

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Publié le 10 Avril 2020

J'aime bien cette chaîne de vidéos biélorusse. Les films sont bien tournés et je les trouve zens, ils ont un effet calmant et voir de près ces espèces à l'état sauvage, c'est vraiment un grand privilège.

Plus tard quand tout ceci sera du passé, j'espère pouvoir retrouver mon envie de dessiner à nouveau des oiseaux, en attendant je les observe, j'en prends de la graine et avec eux, je sais que j'apprends à être dans le moment présent. Ce sont mes maîtres-zen.

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 10 Avril 2020

Pas un nuage

Pas un nuage

Pas un seul signe perturbateur

Comme la réponse d’un sage

A la question

 

Bleu

Sans aucune trace

Ni aucune marque

Ni aucun marqueur

Bleu

Uniformément bleu

Non uniforme de couleur bleue

 

La pureté a écrit dans le ciel

Un poème éponyme

La couleur a choisi son cœur

Comme un sourire édenté

 

Il y a une parabole

C’est celle des anges

Il y a un pare-feu

C’est celui du couvre-feu

Il y a un paratonnerre

C’est celui du plus jamais ça

Il y a un parallèle

C’est la leçon à en tirer.

 

Carole Radureau (10/04/2020)

 

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Chronique du virus

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Publié le 10 Avril 2020

La poésie est une force, la poésie est une arme, je ne sais pas si elle est chargée de futur car pour l’instant le moment présent me guide, la poésie peut-elle en ses mots dénoncer, la poésie peut-elle en sa substance du doigt, montrer ?

 

 Il n’y a que de dire, il n’y a que d’écrire, bien au chaud dans son chez soi, confiné mais pas trop car le frigo n’est pas vide et qu’il y a un espoir d’un lendemain plus frais avec des sourires dans les plats.

 

Mais il est des confinements douloureux, de ceux qui manquent déjà de tout, de ceux qui ont déjà si peu que le confinement devient prison, il y a des enfants qui n’avaient qu’un repas par jour, c’était le repas de la cantine et ça nous le savons, il y a des personnes précaires pour lesquelles le confinement les prive d’un travail plus que nécessaire pour survivre et il y a ceux qui n’ont que la rue pour maison, que l’entraide ou la solidarité pour secours, il y a toutes ces inégalités qui sont les nôtres ici-même, qui sont les mêmes ici-partout.

 

Les exclus du système sont ceux qui sont touchés, les exclus du système sont ceux en mauvaise santé, le virus ne trie pas il avance, il fait ce qu’il sait faire, avançant dans des corps déjà fragilisés.

 

 L’injustice est criante et le virus, lui, sans faire de bruit, sans mots, sans poésie, il la révèle au grand jour sans écran publicitaire, sans image-choc de la famine dans le monde, sans image-choc de l’observatoire des inégalités.

 

 Le virus, c’est un révélateur, un indicateur, un montreur du doigt, il met tout à plat, il ne juge pas, non, c’est à nous de juger mais pourtant nous savions tout cela, mais pourtant les politiques savaient tout cela, lui, le virus, il est comme un gros poil à gratter dans le menton des puissants, mais cela sert-il à quelque chose quand la misère est là, que le virus l’aplanit, et qu’après les morts, qu’après la peur, tout recommence en décalquant sans aucun doute le jour d’avant comme s’il était un jour enviable pour tous ces exclus, pour la planète, pour le monde qui vit ?

 

La poésie ne sait-elle pas qu’elle peut dans son corps dans son âme porter le cri de leurs yeux, lever des nuées d’oiseaux disséminateurs de ces dons ?

 

La poésie ne sait-elle pas qu’elle pourrait par exemple envoyer des SOS portés par le bec des oiseaux ?

 

La poésie ne sait-elle pas qu’elle pourrait être lue ?

 

La poésie ne sait-elle pas qu’elle est la sœur de tous les exclus ?

 

La poésie sait que si le texte est couché tout en travers de cette page, c’est pour qu’elle diffuse de toutes ses forces sa sève salvatrice, sa sève énergisante, sa sève de pleine conscience, sa grande force révélatrice.

 

Carole Radureau (10/04/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Chronique du virus

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