Publié le 5 Février 2020

L'oiseau révolutionnaire (El pájaro revolucionario)

L'oiseau révolutionnaire

Le porc d'éleveur commande :
"Tirez sur tous les oiseaux !"
Et il laisser aller à travers les champs de blé
sa police des chats.

Bientôt, ils lui amènent
un petit oiseau terrifié,
qui a encore dans son bec,
un grain qu'il n'a pas avalé.

"Tu vas mourir, voleur !"
"Oui, mais je suis un oiseau honnête,
 menuisier de profession,
 je vis de mon travail".

"Et pourquoi voles-tu mon blé ?"
"Je l'ai pour mon salaire,
que vous avez refusé de me payer,
et vous me devez encore beaucoup de grains,
et vous en devez aussi,
aux crapauds du potager,
à mon ami le fournier,
et au mineur coléoptère,
aux abeilles ouvrières,
et tous ceux que vous avez arnaqués.

Vous avez gagné votre argent,
volé les prolétaires".
"Quel danger ! Un socialiste !
A fusiller sur place !"
"Préparez-vous, visez... feu !"
"L'enfer, si même les oiseaux
en Amérique latine,
deviennent des révolutionnaires !"

Jorge Cafrune traduction carolita

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 4 Février 2020

Le pétrel des neiges

 

Dans l’immaculé de la blancheur antarctique

Sur le blanc manteau de sel et de sucre

Deux yeux noirs pétillants comme du jais

Un bec sombre

Sont là

Déposés seulement.

 

De plumes et de corps on ne distingue

Car il se fond dans la blanche surface

C’est un oiseau adapté aux lieux

Il a la neige au corps comme d’autres ont la mer rivée au leur.

 

La beauté n’est pas toujours colorée

La beauté se contente de simplicité

De complicité

De complémentarité

Quand le ciel se pare de son bleu l’oiseau tranche

Par sa véritable pureté.

 

Carole Radureau (04/02/2020)

 

Pétrel des neiges

Pagodroma nivea

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 3 Février 2020

Le junco ardoisé

Le sol est sa table à manger

Mais il y sautille sans cesse

A droite, à gauche

Devant, derrière

Un, deux, trois, dix petits juncos

Font la danse sautillante sur la table mise.

 

C’est un mini ballet curieux et rapide

Qui livre à l’air une chanson douce

Riant dans la joie pour colorer la neige.

 

C’est une joyeuse bande picorant

S’affairant qui livre aux yeux un semblant

D’éternité.

 

Carole Radureau (03/02/2020)

 

Junco ardoisé

Junco hyémalis

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 3 Février 2020

Vous ne m'en voudrez pas si je couche mes maux sur les mots de la poésie, il y a une expression qui se faufile et comme un message à délivrer et moi, à présent, ma façon de le faire, c'est en poésie.

De mon côté pas de combat, pas de procédure, pas trop de plaintes de mes maux ou du moins je l'espère, juste une réalité pour l'ensemble des malades qui prend des proportions inquiétantes et qui justifie que chaque citoyen, chaque médecin, chaque chercheur, chaque politique s'y attarde un peu.

Parce que le volcan, il n'est pas que dans nos têtes qui ont juste eu le défaut d'entrer en contact avec une petite odeur quelconque.

Il est là, le volcan et chacun le couve sous son aile, et les premiers touchés sont des lanceurs d'alerte. Alors je lance mon alerte avec ma poésie.

C'est dans le cadre de la pleine conscience que je vis ce syndrôme tout comme je vis mon allergie, parce qu'il y a une vérité pour dépasser la souffrance avec cette méthode ou du moins il y a la possibilité de la vivre mieux, de lâcher prise, de ne pas en faire un mélodrame et de profiter quand c'est possible du moment présent normal, aéré et joyeux.

Vous ne m'en voudrez pas si je couche sur mes mots, mes maux....

Carolita

…….Vivre avec une hypersensibilité chimique multiple……

 

Il y a un petit volcan dans ma tête

Il s’exprime, aimerait

S’exprimer davantage

Il est opprimé, se sent dans une cage

Sa lave en ébullition réclame

Plus de place, la liberté quoi

Comme tout le monde.

 

Il y a un petit volcan dans ma tête

J’en sens les flammes ardentes sur mon cuir chevelu

Je l’entends frapper à la porte de mes tempes

Bouillonner derrière mon crâne comme une bouilloire électrique

Et le bruit épouvantable qu’il fait parfois me gêne.

 

Je l’accepte ce volcan je le prends comme il est

Car il est

Je le vis comme il vit ici et maintenant

Je lui laisse toute la place pour s’exprimer.

 

La souffrance est toujours là, mais

Le mental se calme, évite

De chauffer à blanc la lave éconduite

La souffrance est toujours là, diffuse

Parfois calmée un temps

Il va falloir la prendre comme une amie, vivre

Avec et le volcan son compère.

 

Dehors les mésanges jouent le lac des cygnes

Des graines de tournesol au bec

L’air est respirable dans la maison

D’ici peu il dormira le volcan et là

Je serais comme avant l’éruption.

 

Carole Radureau (03/02/2020)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Chemin de vie

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Publié le 2 Février 2020

Ils chantent et on se surprend tout à coup à aimer la vie
Ils chantent et leur fraîcheur est un souffle nouveau
Ils chantent vrai ils chantent faux ils chantent fort ils criaillent
Ils piaillent ils font ce qu'ils ont à faire
Et surtout ils sont :
On les entend, on les voit, on ne peut les ignorer, non
Car un monde sans oiseaux ce n'est déjà plus
le monde.

Carole Radureau (02/02/2020)

Dans cette vidéo on voit et surtout on entend super bien les oiseaux !!

Pour les apprendre les connaître et avec un peu de chance : les reconnaître !

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 2 Février 2020

Le passerin indigo

J’ai pondu trois petits œufs bleus

Comme le bleu plumage de mon aimé

Ils sont beaux et doux

Ils sont la vie en catimini.

 

Dame passerine a le verbe à fleur de hanche

Quand le soleil vient à-propos

Lui conter une histoire de veillée

A la patiente détermination.

 

Couve et couve, recouve

Couve et recouve :

Raconte-moi tes légendes, soleil

Berce-moi des tiennes, lune

Le temps passe vite ainsi

Couve et couve, recouve

Le bleu s’écaille comme une porcelaine ancienne

La vie tressaute et pendant un moment

J’ai le cœur en suspens

Mon petit qui s’apprête à dire le mot :

« Maman »

C’est une passerine comme bibi

Une fille, tiens

Vive la pérennité !

 

Carole Radureau (02/02/2020)

 

Passerin indigo

Passerina cyanea

Le passerin indigo

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 2 Février 2020

Le puffin à menton blanc

Des eaux je suis le maître

Sans canopée et un athlète

Sur la détermination des flots.

 

On me croirait pigeon sur l’eau

A la grise parure du biset

Mon bec faisant distraction.

 

Des airs je suis le maître

Sans volupté et un pilote

Dans la fulgurance du vent.

 

On me voit suivre la trace des pêcheurs

Me sustentant des restes de poissons rejetés

Je ne suis pas un délicat mais moi

Ce que je préfère

Ce sont les crustacés.

 

Carole Radureau (02/02/2020)

 

Puffin à menton blanc /pétrel à menton blanc

Procellaria aequinoctialis

vulnérable

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 1 Février 2020

J’ai accroché à mon cœur une encre couleur de seiche

Noire comme un oripeau des cieux

Il y a une alvéole

Fermée par le sort

Qui n’attend plus rien

Même l’air n’y passe plus.

 

J’ai accroché à mon âme un keffieh sur lequel

Les chevrons

Avaient disparu

Comme si le temps avait subitement repris ses droits

Comme si la vie déjà

S’enfuyait.

 

Il est long et sombre le labyrinthe du couloir

Quand veille

Dans l’ombre

La main qui cherche une bouche.

 

Il est dur et ferme le chemin de ton intérieur

Quand aucun territoire n’offre l’asile.

 

Il y a comme une incompréhension

Comme un euphémisme

Quand se ferment sur toi autour de toi

Tes propres portes

Quand devient ennemi

Ton cocon.

 

J’ai accroché à mon cou un keffieh qui ne veut plus me quitter

Il me tient chaud mais

Il est réconfortant

Il ne tient pas bien mais

Il est là pour moi

Il n’est pas élégant pour le conformisme mais

Moi je l’aime,

 

Son symbolisme est un poing que je dois suivre même dans la nuit

Son auréole est tachée du sang des innocents.

 

Il y a dans ma vie une zone qui grandit comme une terre qui s’achève

Dont je n’ose fouler du pied ce terrain maudit.

 

Il y a dans ma vie quelque chose que je dois accepter

Ma force parfois se dilue les bras me tombent

Je rebondis

Je suis une balle même si le sol est dur

Je suis le mouvement même si les os sont secs.

 

Non je ne cède pas au désespoir

Oui je profite de l’accalmie

Oui j’ai les miens qui m’aiment sont patients

Non je ne résisterais pas.

 

La vie a tendu de nombreux pièges

Certains n’arrivent jamais à les éviter

Cette force qu’ils ont en eux c’est aux pièges qu’ils la doivent

Cette force qu’ils ont eux qu’ils la fassent grandir

Qu’elle soit belle comme une rose

Cette rose qui leur envoie plus d’aiguillons que de candeur

Son parfum qui peut-être un jour aussi sera un ennemi

Sa beauté est un astre qui resplendit quand l’aurore se seiche que l’aube noircit

Que la lumière dans le couloir oublie sa vérité.

 

Carole Radureau (01/02/2020)

 

 

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Chemin de vie

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Publié le 1 Février 2020

Cohiba le petit-duc de Cuba

…..l’oiseau qui vole n’a pas de maître….

 

Etre le maître de son destin

Le navigateur de son vol

Etre celui qui prend la décision

Qui s’installe

Qui gère

Qui élude les questions.

 

Etre l’oiseau qui vit sur une île

Libérée

Sur laquelle le prédateur est absent

Sur une île-crocodile

Sur une île-samba

Là où les enfants sourient sans cesse

Où le sentier de la Sierra Maestra

Sans cesse

Reste libre.

 

Il vole dans les pas du Che le petit-duc

Souriant comme les enfants à la vie

Il chasse sur des terres qui ont oublié le joug

Sur un sol qui a appris qui s’est formé

Qui s’est éduqué

A la liberté.

 

C’est un luxe dans ce monde d’être

Le maître de son destin

De respirer un air libre

De serrer la main à aujourd’hui

D’être heureux pour cela.

 

Carole Radureau (01/02/2020)

 

Petit-duc de Cuba

Margarobyas lawrencii

Famille : strigidés

Territoire : Cuba

Habitat : milieux divers

Régime : gros insectes, grenouilles, geckos

Couvée : 2 œufs

Menacé ? Non

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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