Il souffle dans la quena
L’oiseau surgit tel un cristal
Sa pureté née dans le cœur-même
De la cordillère :
Liberté sans condition.
Oublie les fondamentaux
Repars à zéro
Les dés son pipés
Les cartes tronquées
L’essence-même de l’homme
Corrompue par des siècles
D’inconscience.
La peur règne sur le monde
Il faut s’en détacher.
La liberté est une fleur
Une clé
Une gomme
Un livre à ouvrir
Avec tout ceci.
Il y a quelque chose qui flotte autour de toi
Quelque onde qui vibre en toi
Comme pour te dire : tu es vivant.
La liberté te guide en suivant ton souffle
Qui va et vient patiemment
Puisant dans la cordillère
Un air de quena
Soufflant dans les entrailles de la terre-mère
Une corne de brume de pureté.
Quand ton être vibre
Propulsé par le petit moteur des ondes
Tu sais que ta conscience est vive
Et que rares sont ceux qui te feront
Sortir de toi.
Oublie les fondamentaux.
Chaque instant est un cristal
Dans lequel
Tinte
L’essence-même de la vérité.
La liberté me guide quand j’écris ces mots
Ils sont puisés à la racine de la terre
Quand la main est bradée par la conséquence
Du temps
Le cœur veut bien faire
Alors
Là où n’arrives pas le trait du stylo
Viens le mot.
Il est tout timide
Il voulait faire la sieste
S’accorder quelques jours de répit
Seulement le mot liberté
Ce matin
Ici-même
A été écrit
Il fallait l’honorer.
Mais seulement l’oiseau boudait
Ne voulait pas être croqué
Il fallait le coucher autrement
En travers du poème.
Je bois à l’onde et au tourment
3 gouttes trop fraîches du sirop de calcaire.
Je respire profondément
Un air qui ne m’a pas été accordé par la chance
Sinon
Par les circonstances.
Je souris à la vie
Car l’oiseau chaque jour
Me fait un clin d’œil
Où qu’il soit.
Quand le jour me fait signe
Que la lune s’éclaire
Que le froid me semble lointain
Que la vie s’éveille autour de moi
Je me sens libre de tant de joie
A moi
Offerte
Si généreusement.
Liberté du moment présent : être heureux ici et maintenant.
Carole Radureau (07/11/2019)