Publié le 8 Septembre 2019

…..félin pour l’autre……

 

Souple comme un singe

Agile comme un chat

Dans les arbres les feuillages

Tu vis

Aisément.

 

Tes yeux sont deux billes d’ambres

Tout juste teintées par l’opale du soleil

Ta fourrure est un labyrinthe des anges

Tout juste teintée par un velours d’obsidienne.

 

Petit félin américain

Un circuit qui te va comme un gant de soie

Ta fourrure est un piège

Et tu es aux abois

Quand pour elle

Ils piègent tuent et vendent

La chair de ton sang

Le fruit de ta vie.

 

Carole Radureau (03/11/2018)

 

Margay

Leopardus wiedii

Continent : Amérique du sud, Amérique centrale

Portée : 1 à 2 BB

Repas : oiseaux, petits mammifères, lézards

Menacé : Oui, quasi menacé

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 7 Septembre 2019

Sirrah le hibou du Cap

…..l’oiseau qui vole n’a pas de maître….

 

Un masque chamois se fond dans la broussaille

Subtile

D’une savane endormie.

Juste deux yeux noirs et une carte du monde

En mémoire.

 

Sirrah s’envole et laisse son nid.

Ses petits qui crient ont faim

Ils ont attiré des voisins

Pas commodes.

 

Elle s’élance et sans un bruit

Telle une feuille morte

Evanouie

Elle tombe

Tombe

Tombe :

Fruit de la nuit.

 

Le voisin accoure

Non pas qu’il lui vienne en secours

Il a flairé l’aubaine

La proie pour l’ombre

Dans sa chemise de nuit évaporée

Sous le sang du démon.

 

Le leurre a fonctionné

Sirrah a détourné la rapacité coutumière

D’un estomac qui crie aux abois

D’une course comme la sienne

Pour remplir des becs toujours insatiables.

 

Tel est le chant des tambours africains

Se répondant d’un djembé à l’autre :

Estomacs tendus tels des peaux de tambours

Estomacs qui gargouillent et se font la course :

Qui gagne dîne

Qui perd jeûne

C’est la loi de la brousse.

 

Le chant de la savane est un chant de la vie

Contre la mort qui rôde avec sa tenue de camouflage

 

L’oiseau est une aile qui s’enfuit

Au-delà du temps et des âges

Comme un funambule sur le fil acéré des jours qui passent.

 

Carole Radureau (07/09/2019)

 

Hibou du Cap

Asio capensis

Famille : strigidés

Continent : Afrique australe et centrale

Habitat : paysages ouverts, plaines côtières, savanes, milieux agricoles

Régime : petits rongeurs (dont genre mastomys), grenouilles, lézards, insectes

Couvée : 2 à 6 œufs

Menacé ? Non, par contre il reste peu de couples au Maroc.

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 3 Septembre 2019

 

Tu as écris le mot « argile ».

Ay ! Colle aux mains,

… colle au cœur

….colle aux pieds,

…….colle au corps !

 

En habit d’argile

Nés de cette chaleur

De cette intimité précieuse

Comme une peau sur nous

Adhérant telle la culotte de la terre-mère.

 

Cette masse cette glaise cette farine à l’eau

Moulée comme extraite d’une cocotte infernale

Elle te prend aux tripes

Te pends aux lèvres

Jamais ne te glisse des mains :

Elle tient bien :

Elle sait ce qu’elle veut.

 

Et on la veut

On a pour elle tant de projets

Cette chair que l’on pétrit que l’on malaxe

Que l’on cuit enfin

Que l’on vernit

Que l’on peint

Que l’on admire dans la maison

Ou le musée.

 

Ce sang de glaise dont tu es constitué

Cette masse première

Avec ces imperfections

Ces talons en galoche

Ces fossettes

Ces double-mentons

Ces cellulites

Ces ridules fissurées par le temps, la chaleur :

C’est toi dans la glaise !

Ta matière mère.

 

Les tous premiers hommes l’avaient compris

Modelant la figure tutélaire dans la terre

Cette enveloppe de terre-mère ne l’as-tu pas en tête

Quand ses cuisses s’apprêtent à fondre

Quand ses fesses sont sur le grill

Quand ses narines se rétrécissent sous les fumées huileuses ?

 

Tu as écris « argile » et je rêve engluée dans des mots

Des mots que l’argile dicte et qui résonnent

Des mots d’argile, des mots de glaise, des mots confusément.

 

Je peloterais tes bourrelets disgracieux

Je n’en ferais pas une bête de concours

Je caresserais tes chairs brinquebalantes

Car le temps a caressé ton âme

Je triturerais ta barbichette, ton sixième orteil

Car l’imperfection est dans la nature-même

J’aimerais tout de toi car tu es

Représentation.

 

Je n’écrirais pas une poésie belle à lire

Car s’attache à moi

Une matière trop aimée

Trop adulée par le temps

Offerte

Par les artistes

Adorée

Par les érudits

Admirée.

 

J’écrirais cette poésie tellurique

Celle que tu n’oublies pas

Celle que tu as sous les ongles

Celle qui tinte dans ta tête :

Qu’il est bon de se sentir aimé.

 

Si adhérente est ta bonté.

 

Ta question même

Ton évidence

Sont en moi comme une seconde peau.

 

Représentation de la fertilité

Je sens en moi ton germe profond et pur

Qui naît par les mots

Se répand comme l’argile chaude.

 

Tu as écris  le mot « argile »

Ay ! Colle aux mains,

… colle au cœur,

….    colle aux pieds,

…….colle au corps !

 

Carole Radureau (03/09/2019)

 

Poème inspiré par le texte d'Alma ci-dessous : 

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 1 Septembre 2019

Je suis comme une rivière tranquille

 

Je suis comme une rivière tranquille

Qui s’écoule normalement.

Un rocher ?

Telle la truite subtile

Je le contourne même s’il

Y faut parfois du temps.

 

Je suis comme un cours qui se lit

Sans se soucier du courant.

Au détour de la vie

Je lis l’iris d’eau

Je bois le sourire de la menthe

Je ris du saut d’un poisson

Et du croassement soudain.

 

Le clapotis me dit viens

Je prends sa main humide.

Subitement

Je sais flotter comme je sais flotter

dans l’espace.

 

Où vais-je à vrai dire nul ne le sait

En dehors du parcours du ru

Qui, lui, nulle question ne se pose.

 

Partageant des moments

Buvant des rires et des sourires

Trébuchant me relevant

Tel un culbuto de vie

Je suis une rivière tranquille

Qui ne vis qu’au moment présent.

 

Carole Radureau (01/09/2019)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 1 Septembre 2019

Par Dheerajmnanda — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=49272528

Par Dheerajmnanda — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=49272528

Par ton sang et le délicat velours de ta peau

Par le vent et l’élastique de ton évidence

Par le souffle et le rire profond de l’obscurité

Tu vis tu joues tu rivalises d’énergie :

Tu es.

 

Pour ton espèce un sang renouvelé

Pour sa survie l’emprisonnement

Pour un espace sans cesse à imaginer :

Tu vis tu respires tu regardes la vie :

En rêvant.

 

En ce nom de cerise noire

Ce trouble qui cache tes ocelles

En ce caractère félin, transitoire

Tu es

Cette fougue cette liane tumultueuse

Ce désir de nature

Cet espace :

Cette liberté.

 

Carole Radureau (01/11/2018)

 

 

Panthère noire

Panthera pardus

Continents : Afrique et Asie

Repas : grosses proies, gazelles, singes, bouquetins, porc-épic….

Portée : 2 à 3 BB

Menacée : oui, Vulnérable

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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