Publié le 14 Avril 2019

Gardeuse de vache Pontoise 1882 de Camille Pissarro

Gardeuse de vache Pontoise 1882 de Camille Pissarro

Bien sûr elle faisait partie du décor
Bien sûr elle regardait comme ses sœurs
Les trains passer :
Quoi faire d’autre
Sinon brouter et ruminer
Brouter et ruminer
Regarder l’Orient-Express :
Etre
Une vache.

Une vache comme les autres
Une à laquelle on ne prête pas attention
Mais pourquoi ne pas la considérer
Etre à part entière
Pas seulement la pourvoyeuse de lait
Ou bien de biftecks.

Une vache ça fait de mal à personne
Une vache c’est l’animal en bas de la chaîne
Une vache c’est gentil c’est doux
Ça a un mufle frais et soyeux comme une fesse de bébé.

Bien sûr, une toute seule ça ne compte pas
Bien sûr il leur faut un cheptel
Bien sûr tout ce que l’on dit sur les pets des vaches
Bien sûr tout ce que l’on dit de son lait.

Mais il y a des vaches devenues célèbres
Telle la Marguerite de Fernandel
Mais il y a des vaches qui coûtent un bras
Et chez les grands médecins on les admire.

Pistache la vache
Ou celle de ma fille
Elle sera célèbre comme Marguerite
Mais célèbre juste pour nous
Elle ne coûtera pas un bras
Juste le prix de sa présence
La douceur de son mufle
La chaleur de son lait.

Elle sera la vache de compagnie
Une que l’on promène comme son cher golden retriever
Une qui apporte la douceur au contact
Une qui est guérisseuse mais sans le savoir
Une qui est précieuse mais sans s’en douter
Une qui est une mère et ça, qui le sait.

Carole Radureau (29/03/2019)

Ce poème-ci est dédié à ma fille.

Vaches dans les prairies d’Eragny près de Gisors de Camille Pissarro

Par Camille Pissarro — This file was donated to Wikimedia Commons as part of a project by the Metropolitan Museum of Art. See the Image and Data Resources Open Access Policy, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=60878907

Par Camille Pissarro — This file was donated to Wikimedia Commons as part of a project by the Metropolitan Museum of Art. See the Image and Data Resources Open Access Policy, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=60878907

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 13 Avril 2019

…..accomplir…..

« À ton âge je gardais les vaches »
Me disait mon père
Et mon esprit vagabondait
Sautant par-dessus des herbes
Pleines d’aoûtats
Sentant leur fil d’herbe sur mes jambes
Un bâton à la main
Une tartine de pain de seigle dur comme la table
Et un oignon frais :
A moi les vaches et les moutons
Et qu’aucune ne sorte du rang !

J’aurais aimé garder les vaches
Cela n’aurait pas été une punition
Les regarder
Calmes, tranquilles,
Brouter, encore brouter
Calmes, tranquilles
Dans une mare d’herbes sauvages
Juste ondulées par une douce bise.

L’enfant gardien a grandi trop vite
Il a acquis en scrutant le dos des vaches
La responsabilité.

Plus jamais il ne reviendra au monde des enfants
Sur la tartine il a déposé une larme d’insouciance
Celle que l’oignon a provoqué
Trop piquant pour de tendres pensées.

Carole Radureau (29/03/2019)

Vachère au bord de l’eau 1890 de Camille Pissarro

Par Camille Pissarro — This file was donated to Wikimedia Commons as part of a project by the Metropolitan Museum of Art. See the Image and Data Resources Open Access Policy, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=60878888

Par Camille Pissarro — This file was donated to Wikimedia Commons as part of a project by the Metropolitan Museum of Art. See the Image and Data Resources Open Access Policy, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=60878888

Paysanne gardant une vache, Osny 1883 de Camille Pissarro [1], Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=38107720

Paysanne gardant une vache, Osny 1883 de Camille Pissarro [1], Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=38107720

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Tout doit être fait

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Publié le 13 Avril 2019

Par Pancho1944 — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=32506666

Par Pancho1944 — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=32506666

…….l’oiseau qui vole n’a pas de maître…..

Champion de l’illusion
Chef d’orchestre du trompe l’œil
Les troncs incrustés de lichens
Sont une grande source d’inspiration
De ta garde-robe.

Comme tes semblables tu manies
A la perfection
Le jeu de rôle des aigrettes
Ouvertes, fermées
L’action du moment
Détermine le propos.

Tes yeux jaunes ont bu l’ambre de la caatinga
Les petites stries de ta poitrine sont
Comme des traces de serres déposées
Par la célèbre marque stellaire.

Madame Méropa défend son nid serres et ongles
En avant prêtes à déchirer l’intrus
Elle se couche sur le dos sur ses petits
Gare à celui qui veut s’incruster.

Dans la journée
Dort dans le feuillage
Dissimulé dans la géographie de l’écorce
Celui qui la nuit
Fond
Sans un bruit
Sur la petite vie imprudente.

Carole Radureau (12/04/2019)

Par T. R. Shankar Raman — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=50727050

Par T. R. Shankar Raman — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=50727050

Petit-duc choliba

Megascops choliba

Famille : strigidés

Continent : Amérique du sud

Régime : gros invertébrés, petits vertébrés

Couvée : 1 à 4 œufs

Menacé ? Non, oiseau abondant

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 12 Avril 2019

……souvenirs d’enfance…….

Si loin si près
Comme un décor
Comme un espace intouchable
Indésirable
Lieu de la mécanique du cambouis
Du débarquement du chambardement
Du bombardement
Lieu de travail
Comme une usine
Mais en milieu ouvert
Même sombre sensation de douleur
Même sombre sentiment d’enfermement
Même sombre certitude de ne pas y aller.

Pourtant c’était là où mon grand-père travaillait
Et mon oncle Dédé (l’homme à l’harmonica)
C’était leur espace à eux
Leurs souvenirs
Leurs bons et mauvais moments
Quelques bribes mais très fines de leur vie de travailleurs
Suaient parfois
Dans les conversations
Ou bien ne les retenais-je pas……..

Du port de Rouen je n’ai en tête
Que souvenirs de grèves des dockers
Les cartons de bananes pourrissant sur les quais
Déposées dans le domaine public
Et ces jours-là chaque habitant était grand consommateur
De fruit exotique,
Du port de Rouen je n’ai en tête
Que le bruit et la furie
24 heures durant des 24 heures motonautiques
Tout ça pour ça !
Du port de Rouen je n’ai en tête
Que ce renouveau offert à lui ces dernières décennies
Quand s’invitent
Sur les quais autrefois abandonnés
Des gréements, des trois-mâts, des porte-avions
De beaux bateaux alignés sur deux quais
Et des foules de gens faisant la queue pour grimper
Sur ces ponts
S’imaginer corsaire ou bien capitaine ou bien mousse
Ou bien se dire comme ces merveilleux bateaux
Ont servi à parfaire la colonisation mais ceci est une autre histoire.

Le port de Rouen comme tout port
Est une porte
Ouverte
Sur l’ailleurs
Sur le départ
Sur l’arrivée
Sur le transit
Sur le partage
De bonnes comme de mauvaises choses
Sur l’au-delà qui semble toujours mieux que l’ici-maintenant.

Ce poème existe pour y coucher la mémoire
Quelques images anciennes ont déclaré : il faut écrire
Ce port est une partie de ton histoire
En ligne de mire de ta jeune vie
Il était et n’était pas
Cela suffit pour le dire, l’écrire
Maintenant.

Carole Radureau (12/04/2019)

Port de Rouen avec cheminées de Camille Pissarro 1885




Par Camille Pissarro — British Museum [1], Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14958577

Par Camille Pissarro — British Museum [1], Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14958577

Port de Rouen de Camille Pissarro 1885  — British Museum [1], Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14958619

Port de Rouen de Camille Pissarro 1885 — British Museum [1], Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14958619

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pierre d'antan

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Publié le 9 Avril 2019

…..accomplir….

Sur le fil tu accrocheras
Les lambeaux fumants de ton rêve
Les mots que tu n’as pas encore appris
Des histoires si riches que même en rêve
Elles ne tintent pas sous le soleil.

Sur le fil tu accrocheras
Des rires et des joies
Des onomatopées des bouts rimés
Des pattes d’oie
Et puis sécheront les pensées tristes
Déguerpiront les traces du passé.

Le soir
Décrochant une ribambelle
Toute odorante d’air frais
Toute chaude encore du soleil calorifuge
Tout semblera renouvelé
Tout paraîtra neuf à nouveau
Comme un tricot de peau
Sur la peau
Pressé de se serrer
Tes mots tes pensées tes lambeaux de rêves
Seront riches d’un jour à venir
Riches de maintenant quand la lumière pure
Glisse sur le fil
Au-dessus de la petite tête blonde innocente
Qui conjugue son moment au présent.

Carole Radureau (31/03/2019)

Femme étendant du linge, Eragny de Camille Pissarro

Par Camille Pissarro — http://p3.storage.canalblog.com/39/04/347638/18089959.jpg, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=39450367

Par Camille Pissarro — http://p3.storage.canalblog.com/39/04/347638/18089959.jpg, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=39450367

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Tout doit être fait

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Publié le 7 Avril 2019

…..accomplir….
……souvenirs d’enfance…..

Partons vers l’inconnu
Cet environnement unique
Celui où le végétal est roi
Le royaume du chou et de la blette
« Le lieu où naquit la betterave
Dans un cri de velouté »
Pas plus haute qu’une rangée de pois
Ce monde que je vois
C’est une jungle, la selva
Aucun doute
La nature est son domaine
Et moi petite fourmi en Amazonie.

Je suis de la taille du rang de bettes
Je les vois avec leurs longues côtes blanches
Toutes cannelées, toutes rivetées
Elles inclinent leur douce chevelure de verdure
Et me saluent au passage.

Ici je semble perdue au milieu du champ de pommes de terre
Il y a tout un tas de petites bêtes
Pas les mêmes que les bettes, hein
Celles-ci sont jaunes et noires toutes rayées avec une sale tête
Une tête qui fait enrager mon pépère
Il semble inquiet pour sa récolte.

Là-bas se hisse la canopée du jardinet
On dirait des tipis il ne manque que la fumée
Bien enroulés autour des piquets fondateurs
Les haricots à rame sont des géants
Conquérants de la canopée
Ça me fait un peu peur
Je les regarde de travers
Comme une sorte d’univers parallèle
Là où grimpent les haricots
Comme dans le conte pour enfants.

Ce que j’aime c’est le carré de pivoines
Lui aussi est de la même taille que moi
Les pivoines sont mes amies
Elles sont mystérieuses dans leur rang, bien à leur place
En quinconce comme il se doit
Leur géographie est simple et ingénieuse
Leur embranchement est conséquent
En dessous d’elles on peut trouver des cachettes
Il fait bien sombre
C’est la cachette de la pivoine
Cette fraîcheur cette douceur cette couleur cette odeur
C’est mon petit paradis à moi.

Au fond du jardin sont les ténébreuses
Les audacieuses
Les qui forcent l’imagination
Elles sont armées aussi de grosses côtes
Doucereuses et mielleuses comme des qui veulent
Qu’on les cueille
Qu’on en fasse des épées
Sous leurs gigantesques feuilles
C’est le monde de la magie
Des elfes et des escargots
Aussi de quelques limaces
Qui bavent à qui mieux mieux
Arracher une épée
S’est découper chaque doigt de la rhubarbe
Qui retient la feuille
Cette grosse perruque buissonneuse
Ombrageuse racoleuse
Cette chevelure qui tombe jusqu’aux fesses
Cette grande capillarité.

J’ai voulu goûter l’arôme du sabre un jour
Ma bouche en pendouille encore
Et mes dents à peine sorties en tremblent de colère.

Mes petites jambes ont peine à traverser toutes les allées
Le jardin potager est grand comme le monde
Je n’imagine même pas un jour
Le parcourir en entier
Il y a des endroits interdits
Parfois la nature a repris ses droits l’ortie sort de son
Bois pour rafraîchir
Les mémoires
Et la ronce fait des clins d’yeux
Tout sucre tout fruit.

Dans le potager
Il y a toujours un derrière en l’air
Comme un qui voudrait biger la lune
J’aime ce panorama du jardin
Avec les derrières en l’air
Affairés
Occupés à récolter pour la jardinière de légumes.

En rentrant maman me demandera de l’aide
Avec mes petits doigts potelés
Je tenterais –ô ce défi –
D’écosser les petits pois
Je suis sûre –croyez-moi –
Que nombreux
Vont rouler par terre
Comme de petits prisonniers martiens
Qui s’enfuient vers la liberté
Du jardin
Pour retrouver leur racine-mère
Pour se sentir
Entourés :
Là où le pois pousse
La vrille est une barrière de protection
Un barbelé à pois
Pour éviter les fuites
Mais ça
Seuls les enfants le savent.

Carole Radureau (06/04/2019)

Le jardin potager de Camille Pissarro 1881

Par Camille Pissarro — https://www.flickr.com/photos/mbell1975/6342103122/, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18585659

Par Camille Pissarro — https://www.flickr.com/photos/mbell1975/6342103122/, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18585659

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Tout doit être fait, #Collier d'ambre

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Publié le 7 Avril 2019

Bibendum la tourterelle

…..l’oiseau qui vole n’a pas de maître…..


Sous le joug de ton collier d’obsidienne
Libre tu es
Comme le vent
Comme la vie qui déroule sous tes pas légers
Des flocons de sensations.

Avec ton air innocent
Tu interroges
Tu sembles inquiet
Sur tes gardes
Tout à tes yeux doit être découvert.

Oiseau familier
Oiseau commun
Comme un que l’on oublierait presque de voir
Mais pas d’entendre
Les gens souvent se plaignent des roucoulements
Pourtant ce sont sons de la nature
De l’origine.

Oiseau des jardins
Va comme un petit funambule
Douceur absolue
Délicatesse
Comme une esquisse
Une ébauche ailée.

Ton petit collier ne t’attache guère
Il est un collier précieux
Offert
Par la terre-mère
De tes lointaines origines turques certainement
Tu l’as hérité
Ici tu as trouvé un terrain propice
Ici tu t’adaptes tu goûtes aux nouveautés
Ici tu es chez toi.

Carole Radureau (04/04/2019)

Tourterelle turque

Streptopelia decaocto

Famille : colombidés

Continent : eurasie

Régime : graines, bourgeons, fleurs, insectes

Couvée : 2 œufs plusieurs fois par an

Menacée ? Non

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 6 Avril 2019

Rochebonne - Saint Jean Roure

Rochebonne - Saint Jean Roure

Ne prends pas soin des vieilles plumes

Toi, ma douce Eyrieux

De mon père, le vent, tu as compris la liberté

L’eau, ta mère m’a enseigné la patience

Nos enfants diront le sourire aux étoiles

Le Milan des Boutiéres
Le Milan des Boutiéres

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Bois fossilisé

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Publié le 6 Avril 2019

Par Camille Pissarro — Photographie personnelle, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=39147570

Par Camille Pissarro — Photographie personnelle, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=39147570

…..accomplir….

Tu vois ma petite amie
Elle est toujours d’accord avec moi
Je lui souris elle me répond
Par un gentil coup de tête
Je sais qu’elle veut me dire :
-Dis, tu es prête ?
Allons gambader
Dans la prairie
Là où l’herbe est prête
Et proprette. »

Tu vois je ne m’ennuie pas
Je suis la gardeuse de cette petite bête
A moi
Confiée
Comme un trésor précieux.

Ma chèvre et moi
C’est une histoire d’Amour
Avec un grand A comme Toujours
Avec un moment d’extase
Quand l’écho renvoie mes petits cris
Qui en langue des chèvres veulent dire :
« Je t’ ai-ai-ai-me !! »

Carole Radureau (06/04/2019)

La gardeuse de chèvre – 1881 de Camille Pissarro

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Tout doit être fait

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Publié le 6 Avril 2019

Par RicardoMarconato — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=49992911

Par RicardoMarconato — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=49992911

…..l’oiseau qui vole n’a pas de maître…..

Toi la fougueuse
La chasseuse
L’enhardie
Avec tes couleurs
Prédéfinies
Tes trois morphes différents
Comme le choix de la reine
Un matin
Ton regard jaune vif
Pénétrant comme l’odeur du soufre jaune vif pénètre l’odorat
Tu toises un ennemi
Celui-ci est bluffé
De faux yeux tels les ocelles des papillons
Lui ont fait cligner un phare anodin
Cette face occipitale dans ta nuque
Est un trompe-l’ennemi ingénieux.

Petite chouette
Petite par la taille
Guerrière des espaces forestiers
Tu ne te perds pas dans ce territoire immense
Ce beau terroir d’Abya Yala
Avec son histoire
Tous ses peuples originaires
Sa géographie essentielle
Toi,
Rien ne t’effraie :
Ton efficacité
C’est une arme
Exhibée
Fièrement
En rien tu ne dois rougir de ta petite apparence
Efficace comme l’aigle
Sans pitié comme le grand-duc
Energique comme le pygargue.

Carole Radureau (04/04/2019)

Chevêchette brune

Glaucidium brasilianum

Famille : strigidés

Continent : Amérique du sud

Régime : arthropodes, petits vertébrés

Couvée : 3 à 6 œufs

Menacée ? Non

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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