Publié le 20 Mars 2019

Les 3 vainqueurs sont : 

1. L'amandier des monts enneigés de Pécs - Hongrie

2. Le chêne d'Abramtsevo, fédération de Russie

3. Le chêne séculaire de Monte Barbeiro au Portugal

Vous trouverez ci-dessous les textes que je leur ai consacrés, ainsi que le poème du 4e, notre arburacellu , qui obtient une place plus qu'honorable car on voyait bien dès le départ que les 2 arbres vainqueurs avaient de l'avance.

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 20 Mars 2019

Soleil
Timide soleil
Que rien n’efface
Que toute trace
Lumière pure
Fuse
Instant fugace
Chaleur d’une ébauche.

Soleil
Aucun mois qui ne veut pas de toi
Mars est un client pressé
De tresser rapidement sa natte de printemps
Soleil
Qui fixe son regard insistant
Sur le bois encore frais
Sur la branche encore nue
Sur le germe hésitant.

Soleil
Quelle force est la tienne
Fils du sang et de la vie
Père de tout ce qui naît
Mère de l’enfantement
Dans un rayon de miel
Dégoulinant.

Soleil
Tout ce qui dormait a hâte
Tout ce qui attendait se hâte
Tout ce qui hésitait se presse
Quand tu montres ton museau
Soleil
On tire très vite sur ta moustache
On la met dans sa poche
On ne veut plus la quitter
Elle qui est un avant-goût de ton dessert
Sucré-sacré.

Carole Radureau (19/03/2019)

Soleil de mars 1875 Camille Pissarro

Par Camille Pissarro — The Yorck Project (2002) 10.000 Meisterwerke der Malerei (DVD-ROM), distributed by DIRECTMEDIA Publishing GmbH. ISBN : 3936122202., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=156464

Par Camille Pissarro — The Yorck Project (2002) 10.000 Meisterwerke der Malerei (DVD-ROM), distributed by DIRECTMEDIA Publishing GmbH. ISBN : 3936122202., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=156464

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pierre de soleil

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Publié le 19 Mars 2019

Par Camille Pissarro — wallpapers-diq.com, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=132184

Par Camille Pissarro — wallpapers-diq.com, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=132184

Deux par deux
Vis-à-vis
Leurs mains
Réunies
Leur vert ramage leur doux branchage
Leurs doigts
Déjà
Entrelacés
Réunis
Fusionnés
Deux par deux aussi loin que les yeux
Portent
Vis-à-vis
Dans un embranchement
Emporte
Leurs racines
Peut-être aussi réunies
Enlacées qui se coiffent mutuellement
Qui se nourrissent à la même table
Qui se fructifient les unes les autres
Qui font pousser la sève
Avec l’amour-propulseur
Deux par deux
Enfants joyeux portés sur le rire des nuages
Portés par le chant du merle moqueur
Lancés par la douce réussite de l’enfantement
Si fortement ancrés dans la terre-mère
Energie pure
Farine future
Bois – ne pas toucher
Châtaigniers deux par deux
Jamais
Seuls.

Carole Radureau (19/03/2019)

Les châtaigniers à Osny, 1873 Camille Pissarro

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 17 Mars 2019

Le silence est un débat propice

Le silence est un débat propice
Aux cygnes de la nuit
Il emmène se coucher
Le disque
Rayé
Qui
Dans la tête dit : « Besame mucho »

Le silence est un rythme lent
Qui
Doucement
Enveloppe le bavardage permanent
L’emporte
Dans la canopée de son règne

Il est un train révélateur de sa vitesse de
Pensée
Il est un phare éclairant le vide de la nuit
Il est un rien qui compte énormément
Il est une chanson sans parole
De trop de paroles
Une mélopée sans air qui n’a que trop d’air
Pour diffuser les muettes paroles
De son substitut

Toutes les chansons sont subliminales
Quand il s’agit de séduire
Le silence.

Carole Radureau (17/03/2019)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Le silex silencieux

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Publié le 17 Mars 2019

Elle déambule
Sans rien y croire
Dans les dédales telluriques
Contournant les silex
Détournant les tronçons racinaux
Le sous-sol est une autoroute
A
Taupes
Sans taxe ni péage.

Elle émerge
Pyramide
De terre pure
Tamisée
Par ses soins
Pourtant
On la méprise et sans fin
On la chasse
On la répudie
Sa présence n’est pas
Souhaitée.

Ennemie des jardins !
Dans les dictons jardiniers
Elle qui se donne tant de mal
Pour bêcher
Assouplir
Attendrir
Rendre la bonne farine souple et légère
Pour que l’humain y plante ses choux :
Il n’est pas une terre si belle et chaude
Que celle qui passa entre ses petites pattes
Rosées.

Tope la petite taupe
Adorable frimousse
Aux yeux myopes et curieux
Sa fourrure est une aventure
Comme le sont
Ses mœurs des ténèbres
Sa vie
Souterraine.

Carole Radureau (06/09/2018)

Taupe européenne

Talpa europea

Continent : Europe

Portée : 4 à 6 BB

Repas : larves, insectes, vers de terre

Menace : non

Par David Revoy (Deevad) (https://www.davidrevoy.com), CC BY 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=63796206

Par David Revoy (Deevad) (https://www.davidrevoy.com), CC BY 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=63796206

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 16 Mars 2019

Par Zach Welty — https://www.flickr.com/photos/zwww/6947486403/, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18655262

Par Zach Welty — https://www.flickr.com/photos/zwww/6947486403/, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18655262

Chouette à lunettes
Couleur chocolat
Chouette coquette
Mais non myope quoi qu’il en soit
Chouette qui a dessiné sur sa face
La longue-vue vers la lune
Une à qui on ne le fait pas
De se sauver en catamini.

Son domaine sous les tropiques
Sa longue terre ensoleillée
Humide et riche en diversité
C’est Abya Yala qui rime avec oiseaux
De proie
Mirette c’est la reine de cet espace
Tremblent les proies aux abois
Dans les fourrés odorants
Des sous-bois affriolants.

Le bébé de Mirette
C’est un poussin blanc de plume et de coton
Qui ressemble à un bébé pingouin
Son visage a la forme d’un cœur
C’est une poésie à l’état pur
D’où surgissent deux yeux-soleils
Aussi jaunes que l’ambre est jaune.

Chouette à lunettes
Une qui donne envie de rimer
Mirette la coquette en habit de soubrette
Part à la conquête
De l’Amérique prête
A avaler tous les rongeurs en dînette
De papier amate.


Carole Radureau (15/03/2019)

Par Rhian Springett — https://www.flickr.com/photos/rhianspringett/6080637028/, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18644957

Par Rhian Springett — https://www.flickr.com/photos/rhianspringett/6080637028/, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18644957

Chouette à lunettes

Pulsatrix perspicillata

Famille : strigidés

Continent : Amérique latine (sud et centrale)

Régime : rongeurs, insectes, crabes, oiseaux….

Couvée : 1 à 2 œufs, souvent seul le plus fort des poussins survit

Menacée ? : non (grande aire de répartition), malgré tout l'avenir ne s'annonce pas rose et la sous-espèce de Trinidad est éteinte.

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 15 Mars 2019

Albizia secoué comme un prunier
Chaque jour
Secoué
Balancé, saccadé, parole hachurée
Palmier aux frondes raccourcies par la bise
Palmier joyeux aux vertes feuilles / tendres salades de printemps
Pin noir d’Autriche
Géant ébranché par le sécateur humain
Pin qui se tord
Gémissant dans son poids/ ses innombrables aiguilles lourdes en soit
Poids prise au vent
Là-haut sur son faite la maison des tourterelles a froid
Prise au vent par les fenêtres de la canopée

Vent en moi qui frise le froid derrière la fenêtre
Tempête dans mon bénitier laïque
L’eau bénite est un fruit défendu
Trop froid
Aucune rédemption

Vent en moi qui compte et rime et versatiles en moi
Comme un flot
Tordu, rictus déshumanisé, tempête dans le monde réchauffé
Mais froid par-dedans

Le printemps pose ses ailes de pollen sur un feuillage aéré
Trop aéré / réchauffement climatique / signe des temps
Le printemps développe ses premiers soupçons
Accroché aux bras amaigris des nuages
Vent en corsage dégrafé

Je compte mes printemps
Plus de 50 à oublier de vivre
Maintenant le présent est là je vois le vent ici et maintenant
Je ne le sens pas je le respire à moitié
Derrière mes verres dégivrés de printemps

J’ai mis plus de 50 ans à vivre
Je ne savais pas ce qu’était vivre
Ce vent que l’on a mis dans ma tête
Ce vent-de-vivre trompeur et fugace ce vent-du-temps passé et avenir
Ce faux-vent libéré de présent

J’ai mis plus de 50 ans à vivre
Et je vis ici et maintenant en dedans
Dans mon intérieur
Avec le vaisseau de la vie qui tangue derrière la fenêtre
Mais je vis intensément
Avec ce que je sais
Avec ce que j’ai appris
Avec mon acceptation de ce qu’est ma vie (mes conditions de vie)

Jours venteux
Attendent jours meilleurs
A la température meilleure
Car le vent peut-être chaleureux / réchauffement climatique / vent du présent
Et je vis
Pour beaucoup ce n’est qu’une demi-vie
C’est ma vie intense secouée par l’intensité de ce que je vis
Sans chercher où mène le pas posé
Il mène quelque part mais c’est sans importance
Sans savoir d’où vient le pas que je pose
Il vient de quelque part mais c’est sans importance
Le pas posé c’est la force de la proposition
C’est la force pure comme le vent pur qui se dit : « je souffle » et après ?
Le pas posé c’est le début d’un tout
Une forteresse
Un phare
Une éolienne à l’ancienne
Une toupie
Un pas de deux
Mais non un précipice

La vie ici maintenant me dit :
Le précipice c’est le passé
Le précipice c’est le futur
Le vent souffle et l’albizia se plie sous sa caresse virile
Le vent s’emballe et le palmier est un fruit défendu par l’aurore des moineaux
Le vent souffle et le pin aux tourterelles n’est qu’un phare à demi-mot
Le vent souffle et l’air est en moi comme un mot d’aujourd’hui
Un mot nouveau.

Carole Radureau (15/03/2019)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Opale des Andes

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Publié le 12 Mars 2019

Dame - Version bilingue

Dame tu ternura
Dame tu hombro para dejar mi sueño
Dame tu mirada de luna
Dame tu mano con tus dedos de cristal
Dame tu atención tu solicitación tu interés
Dame tus días y tus noches
En qué la luna fría no duerme
Dame tu poesía y tu hablar tu camino y tu caminar
Dame tu ser-mismo tu cuerpo tu boca de oro
Dame tu vida y las vidas anteriores

No lo sabes ?
En ti se encuentro todo esto
Mira por la ventana
La natureleza es cuerpo tuyo
Y en tu es la naturaleza
Tu naturaleza propia
No es otra
Es la tuya
No sabes qué la riqueza no se encuentra en otra parte
Qué lo que es en ti-mismo ?

Donne-moi

Donne-moi ta tendresse
Donne-moi ton épaule pour quitter mon rêve
Donne-moi ton regard lunaire
Donne-moi ta main avec tes doigts de cristal
Donne-moi ton attention ta sollicitation ton intérêt
Donne-moi tes jours et tes nuits
Où la lune froide ne dort pas
Donne-moi ta poésie et ton parler ton chemin et ton marcher
Donne-moi ton moi ton corps, ta bouche d'or
Donne-moi ta vie et tes vies antérieures.

Tu ne le sais pas ?
En toi se trouve tout cela
Regarde par la fenêtre
La nature est ton corps
Et en toi est la nature
Ta propre nature
Ce n'est pas une autre
C'est la tienne
Tu ne sais pas que la richesse ne se trouve pas ailleurs
Que ce qu'il y a en toi ?

Carole Radureau (12/03/2019)

« Rien ne peut menacer ce qui est véritable »

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Opale des Andes

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Publié le 10 Mars 2019

Les trous aux chaussettes
Ce sont des passe-vents
Qui tirent le froid par les dents
Laissant entrer la nuit de l’hiver.

Reprise tes chaussettes !
Ne reste pas comme ça
Ton orteil qui prend froid
C’est la mort assurée.

Tu ne sais pas repriser ?
Ta grand-mère ne t’a pas appris ?
C’est un comble un vrai défi
Maintenant pour un trou c’est la poubelle.

Mais les chaussettes ne sont plus celles
Qui piquent
Qui tombent
Qui piquent
Qui ne sont pas très belles
Mais qui tiennent chaud
A ces pieds portant nos destinées.

Moi j’ai une corbeille de chaussettes
A repriser
Avec ma grand-mère, on se donne la main
Un point serré qui en vaut deux :
Non je ne sais pas
Je ne sais plus
La chaussette moderne ne joue pas le jeu
Donnez-moi de la laine de lama
Je veux de la bonne fibre
De la chaude, de l’ortie, du chanvre
Pas un poil de cheveu, pas un fil en plastique, un nylon baveux !

J’écris à la mémoire d’un vendeur de chaussettes
Un Arménien dans le port du Pirée
Il était ami avec le vendeur d’oranges et de citrons
Ils se racontaient des histoires de chaussettes et citrons
Sous le soleil
C’est dans la poésie de Ritsos
Le vendeur de chaussettes
Celui qui apporte la chaleur dans le cœur
Le vendeur d’oranges
Celui qui apporte la vigueur dans le corps.

Mais les chaussettes ne sont plus ce qu’elles étaient
Des avec lesquelles on imagine ses pieds des requins précis
Longeant les côtes déchiquetées à l’affût de diamants
Des avec lesquelles on respire l’animale sueur-chaleur de la bergerie
Quand on dénoue la laine et que l’effluve tendre chatouille les narines
Des avec lesquelles on se croit bateau à fond plat qui marche sur l’eau
Qui traverse l’océan sur les pas des géants
Des avec lesquelles on devient roi de la terre avec des pieds couronnés
Par l’alpaga du Sapa Inca.

Elle est double la beauté
Elle va deux par deux
Elle est double la misère
Et si l’une à un trou l’autre en veut un aussi.

Alors, reprise tes chaussettes !
Avec le trou fait un vœu
La poubelle n’a que faire
De tous ses trous dans ses fonds.

Carole Radureau (09/03/2019)

Peinture de Van Gogh

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pierre d'antan

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Publié le 10 Mars 2019

Par spaycific'zoo — spaycific'zoo, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11471162

Par spaycific'zoo — spaycific'zoo, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11471162

Je ne suis pas le chien
De
Tout le monde
Je ne suis pas le chien
Le
Plus connu.

Sur terre,
Sur l’eau
Les éléments sont ma passion
Je vis ma vie
Ma vie de bande
Ma petite famille et moi
On est soudés comme quat’pattes
Que demander de plus ?

Mi chien-mi loutre
Mes pattes palmées sont une fin
En soit
Je rigole de toutes mes dents
C’est pour la photo
J’ai une tête de petit clown
Ma bande est aux abois
La chasse peut commencer.

Je n’ai pas le look des chiens de
Concours
Je ne suis pas pomponné
La broussaille me peigne c’est mon
Brushing à moi
Je lisse mon pelage couleur des bois
Assez pour être présentable
Faire bonne
Figure.

Vous me découvrez
Et vous souriez
C’est vrai que j’ai une allure
Folle
Un petit air d’autrefois qui rime
Avec encore
Je m’enfuis à toutes palmes
Le buisson est mon chez-moi
Je m’en vais rougir tout seul
De toute cette émotion.

Carole Radureau (03/09/2018)

Chien des buissons

Speothos venaticus

Continent : Amérique du sud

Portée : 4 à 6 BB

Menace : oui (quasi menacé)

Menu : grands rongeurs (agoutis, capybaras), oiseaux, amphibiens

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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