Publié le 14 Février 2019

L’histoire aux arbres
Prête
Souvent un mauvais rôle :
Celui de « complice » du crime
Là où l’on inflige la cruelle
Morsure
De la torture
Là où l’on inflige
La cruelle blessure
De la pendaison
Sur la sève
En le cœur
Sur le feuillage
En la raison
L’arbre pleure
D’amères larmes
Des larmes essentielles
A la construction de sa canopée.

Ici les serfs étaient battus
Ici l’arbre s’est démultiplié
Comme autant de mains
Tendues vers le ciel
Grandes ouvertes
Un message de liberté.

Carole Radureau (11/02/2019)

Concours de l’Arbre européen de l’année 2019

Le tilleul du château de Raudoné en Lithuanie

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 13 Février 2019

Trônant comme une tête couronnée
En plein milieu des marais
Son aura a pris du médiéval
Un style particulier
Et ses branches sont comme autant de boucles
Qui frisent
Alentour.

Il est en cheveux et c’est tant mieux
Mais en fait ce sont ses glands
Qui frisottent abondamment
Leur petit chapeau est crépu comme le temps
Et leur figure à croquer
Assurément.

C’est un chêne majestueux un comme on n’en fait pas deux
Il est époustouflant
D’une beauté simple et pourtant
Son visage se fond dans le décor
Bucolique à souhait
Depuis au moins 300 ans
Ce décoiffé mire ses printemps d’un souffle léger.

Sa chevelure est une aventure décourageant bien des geais
Et les écureuils ont fui : trop amers les glands
Foi de chêne, lombard s’il vous plait
Je n’invente rien c’est de la botanique
Si cela vous dit votez pour lui
Seule une légende lui manque
Pour étoffer sa coiffure décontractée.

Carole Radureau (12/02/2019)

Arbre européen de l’année 2019

Vénérable chêne lombard près du village de Rani Lug en Bulgarie

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 11 Février 2019

……Le messager de l’espoir…..

Plus bas que terre
En-dessous de la terre
Mes racines il y a
Et sur le sol
Assise est
Mon assise
Essentielle.

Allongé comme un boudha
Eveillé comme lui-même
Je puise au fond de moi
La vérité et le savoir.

J’envoie d’où je suis
C’est-à-dire au plus près du plancher
Chaque pensée chaque méfait chaque malheur
Au plus profond des ténèbres
Par mes racines :
Ascenseur vers le néant.

Même à terre je suis-je vis- je crie
Même à terre on me voit me respecte
On m’aime
Je ne suis pas celui qui a hissé ses bras
Au-dessus de la tête des nuages
Je ne suis pas celui qui toise et qui juge
Je suis celui qui reçoit les fesses
Les intimités les caresses les tristesses
Plus bas que moi se trouve l’au-delà
Auquel je suis connecté
Pour cette raison
Je suis sacré.

Carole Radureau (10/02/2019)

Arbre à terre, Krasnystaw en Pologne

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 10 Février 2019

 

image

……la petite flore qui tombe……


La pierre a donné sa couleur
Sa pulpe en poussière réduite
La pierre a pétri la fleur
Dans un pétrin de chair et de lumière.

La couleur a jaillit
C’était un sang de soleil
Pur et frais comme un beurre de barate
La couleur a jaillit
Et c’était un jaune-bonheur
La pierre a rit
Elle était heureuse la pierre
Tout ce beurre sur sa poudre de grisaille-muraille
Comme un sang chaud coulé d’un pis
Comme un œuf tout frais pondu.

Mais le pastel a pâli
Sa petite fleur tremblote
Le vent la fait frissonner
La pierre a du mal à l’entourer
Il faut l’aimer la protéger
Comme un fruit précieux
Un pastel lumineux.

Carole Radureau (03/02/2019)



Isatis alpina Vill
Brassicacées
En danger

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fleur de la liberté

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Publié le 10 Février 2019

Par Colin Hines www.ColinHinesPhotography.com — Travail personnel, CC BY 2.5,

Par Colin Hines www.ColinHinesPhotography.com — Travail personnel, CC BY 2.5,

…..félin pour l’autre……

Troubadour
En errance toujours en
Errance
Pour trouver la source
Sûre
Celle où la liberté est un décret
Confirmant l’obligation
De protection.

Poète au pelage soyeux et précieux
De multiples rosettes
Ecrivent
Une ritournelle
Que tu récites
Par cœur
Au vent glacial
De la taïga.

Sans doute rencontras-tu
Un jour
Le célèbre Dersou Ouzala
Celui qui connaissait chaque son
Chaque être du territoire
Encore préservé
Peut-être a-t’il entendu comme il le
Disait
Des « gens » venir
Ces « gens » c’étaient encore
Des panthères de l’Amour
Suivant le cours du fleuve au nom
Si doux, ton nom à toi : Amour
Résonnant comme un espoir
Chantant comme une mélopée
Une douce chanson de rimes
Et d’éternité.

Carole Radureau (02/09/2018)

Panthère de l’Amour ou léopard de l’Amour

Panthera pardus orientalis

Félidés

Continent : Asie

Portée : 1 à 4 BB

Repas : chevreuils, cerfs sika, élans, sangliers

Menace : Oui, En danger critique d’extinction

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 9 Février 2019

Par USFWS Mountain-Prairie — Great horned owl on Seedskadee National Wildlife Refuge, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=69187555

Par USFWS Mountain-Prairie — Great horned owl on Seedskadee National Wildlife Refuge, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=69187555

Survolant ce vaste territoire
Abya Yala est ta maison
L’ambre circonscrit de ton regard
Etincelle
Pluie de dentelle qui éclabousse dans la nuit.

Les amérindiens aiment t’évoquer
Pour eux tu es oiseau particulier
Réincarnation des guerriers morts au combat pour les Pimas
Tes plumes servent aux cérémonies mystiques des Arikaras
Et dans la cérémonie du solstice d’hiver des Hopis
Elles sont présentes également.

Superprédateur
On te donne le surnom de « tigre ailé »
Comme le tigre un froid mortel plane avant la curée
Médiateur des choses de l’amour
Initiateur de la fertilité des terres
Toute une métaphore entre tes serres
Rythme d’un vol cadencé
Le quotidien des natifs
Oiseau de la symbolique et du sacré
Un qui sait montrer son apparence
Sa puissance
Un regard aux nuances de l’orange citronnée
Un fondu qui n’oblique guère
Quand vient le moment du déjeuner.

Carole Radureau (08/02/2019)

Grand duc d’Amérique

Bubo virginianus

Famille : strigidés

Continents : Amériques

Repas : petits rondeurs et mammifères, oiseaux, tatous, ratons laveurs etc

Nichée : 2 à 4 œufs

Menace ? non

Par Nortondefeis — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=49831360

Par Nortondefeis — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=49831360

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 8 Février 2019

Par McKay Savage from London, UK — BC Inukshuks, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=23464267

Par McKay Savage from London, UK — BC Inukshuks, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=23464267

La marée du temps est une vague infinie
Qui projette l’âme tel un bateau sans gouvernail
Le vent a levé sa colère sur un ciel habillé de gris
Je vais-je viens j’attends impatiente l’escarcelle de soleil.

Il y a bien longtemps que je n’ai agité
Dans mes mains
Une poignée de petits cailloux
Des rudes des rêches des doux
Petits cailloux tels des joujoux de vertu.

L’amour a fait une croix sur un galet de granite
Qui avait rosi du plaisir non dissimulé
Le rendez-vous du galet est un rêve à moitié
Auquel se raccrochent les licornes couleur de glycine.

Le ciel est une mer enragée par les piqûres de Neptune
Il veut détruire phares et boussoles
Que son océan de ciel redevienne libre et pur
Il fait tinter des tonnes de petits cailloux dans nos têtes rajeunies,

Tintinnabulent les songes d’enfants les plus fous
Comme un songe où ta main dans la mienne restait enlacée
Nos doigts ne faisant plus qu’une nef au point de croix entrecroisé
Comme un songe où une tour de cailloux était une vigie sur le territoire de nos cœurs.

Chaque jour nous y ajoutions un nouvel élu
Il se collait à ses frères jusqu'à ne faire plus qu’un
Chaque jour nous y mettions ce caillou de nos vies
Décomptées du calendrier lunaire du caillou éternel.

L’oubli est un facteur nommé sempiternel
Il efface le trait au crayon HB
Sa mie est puissante aucune trace elle ne laisse
A la décalcomanie de son histoire passée.

Mais les petits cailloux sont de doux facteurs contre l’oubli
Tu vois ils tremblent fort sous le coup de vent
Ils se détachent de leur torpeur et sans aucun effort
Régénèrent leur histoire pour tinter encore du plaisir partagé
D’ une aurore renouvelée.

Carole Radureau (08/02/2019)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Inukshuk

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Publié le 7 Février 2019

La morsure du froid a inscrit sur mes pores des messages en morse
Et moi je ne savais pas les déchiffrer
Les errances mènent au bout de chemins caillouteux et imparfaits
Des chemins qui divaguent
Où avais-je la tête quand je me retranchais dans des girons douillets ?
Toi tu le savais
Messager du froid
Picotant picotant picotant
Ces traces du passé qui ne sont pas dépassées
Ces traumatismes que l’on croit rangés dans la petite chambre de bonne
L’un d’eux s’est échappé et tout recommence
Autrement
Deux mots et c’est une clé utile et sincère
Un voyage dans l’au-delà où le pardon attend son mot doux comme un cocon
Mais tu ne le sais pas car tu n’es plus là pour l’entendre
Mais tu le sais car tu voulais l’entendre
Mais comment en vouloir aux êtres quand l’inconscience est la règle
Mais comment t’en vouloir quand je sais que toi aussi
Ton enfance a souffert de ce tremblement d’amour
Remplacé par les coups (des coups de mots ou des coups tout court, ce sont toujours des coups)
Et toi lui as-tu pardonné : en as-tu eu l’idée et le temps ?
Et toi as –tu un jour connu ce que je connais ?
Briser la lignée, arrêter le mal
Que la ligne soit pure érigée par le vent seul
Détenteur d’un pouvoir.

Et je te pardonne car ne pas le faire serait créer plus de souffrance
Et je te pardonne car je le souhaite au plus profond de moi
Ton message a soufflé sur mes pores un souffle chaud
Méconnu
Ton message a fait sortir des méduses pleines de fiel et de mots perdus
Est-ce que la morsure du froid en aura terminé avec ses picotements ?
Moi je crois nécessaire de dire qu’à présent
Mon souffle est un souffle libre
Mon âme est une âme libre
Mon cœur est un cœur soulagé
Tant pis si la vie me veut comme une créature fragile et délicate
Je la prends par les cheveux et tire à moi une sève de printemps
Chaude et douce comme la saveur du petit qui naît entouré d’amour.

A mon père

Carole Radureau (07/02/2019)

Les deux mots-clés sont froid = père

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Quartz rose étoilé

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Publié le 4 Février 2019

La petite flore qui tombe encore

La petite flore
Qui tombe encore
En a-t-elle fini
Avec le bruit de la pluie
Le son funeste de l’aurore
La vie-veuve qui déplore
Quand un jour s’achève
Le cycle est fini
L’espèce trahie
Le fruit incolore
C’est comme qui dirait encore
Une fuite en avant
Un calendrier sans feuille
Un mois sans date
Un dégradé d’or
Terni sans odeur sans peur
Sans rancœur
La petite flore qui tombe
Encore
Et encore
Aurait fait le bruit d’une bombe
De bombes il y en a encore
Mais de flore plus beaucoup
Quand la bombe a trois coups
A sonné l’hallali
Flore et sa colombe
Ont été trahies.

Carole Radureau (04/02/2019)

La petite fleur profane, celle qui jamais ne fane, place de la liberté

Bon, ceci ouvre une nouvelle série.....enfin si la muse est fleurie et capable de suivre la feuille de route.

Ceci vient en vue d'écrire sur la flore française menacée car elle aussi n'y coupe pas, il n'y a pas que la faune qui est menacée, évidemment toutes les chaînes de la vie le sont.

Le titre choisi pour cette série est évidemment, vous l'aurez reconnu, en référence à la chanson de Jean Ferrat, celle-ci est une de mes chansons de lui, préférée.

Voilà, si la poésie fleurie vous dit......

 

caro

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fleur de la liberté

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Publié le 3 Février 2019

Par Uwe Barghaan — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4107571

Par Uwe Barghaan — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4107571

Quand s’ouvre la fleur
C’est un cœur qui s’offre
Dénudé et fragile
Avec ce qui le fait battre
Et toutes ses étamines.

Quand s’ouvre la fleur
Mais c’est la vie tout simplement
Qui étale au grand jour
Son fruit de l’amour.

Quand s’ouvre la fleur
L’aventure commence
Une histoire de contacts
De pollinisation
Et puis vient la maturité
Le fruit qui grossit
Puis le fruit qui explose
Grenade furtive et forte
Des milliers de graines
Envahissent le monde
C’est doux sucré très riche
C’est un concentré d’amour
A distribuer sans lésiner
Plus que ces grenades qui dans leurs éclats
Distribuent la mort et rien d’autre que la mort.

Quand s’ouvre la fleur
On dirait une bouche
Qui crie chuchote gémit
Récite la poésie
Elle a tant de choses à dire la fleur
Elle aimerait que son chant
Soit un chant de paix
De fruit et de tendresse
De la couleur orange
Comme un cœur encore frais.

Carole Radureau (03/02/2019)

Poème inspiré par une vidéo (merci Alma, ça réchauffe c’est vrai)

la fleur et le fruit - Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1258471

la fleur et le fruit - Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1258471

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Cornaline végétale

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