Le caillou veut être lumière. Il fait luire en l'obscurité des fils de phosphore et de lune. Que veut-il ? se dit la lumière, car dans ses limites d'opale elle se retrouve elle-même et repart. Federico Garcia Lorca
Je me suis amusée un certain temps à illustrer les si jolies et romantiques dessins de Cicely Mary Barker intitulées les fées des fleurs . Ce petit travail poétique fort sympathique à eu le m...
Sa silhouette bleue
Comme surgie des nuages
Tremble
Epie
Epèle
Et crie des yeux :
Que le calme soit !
Surgi de la forêt
De la verte forêt riche en lianes
Riche en cris divers de singes
Et d’oiseaux
Le volcan est un père sérieux
Responsable
Vigilant
Qui veille de tous ses yeux de lave
Sur le repos de la sierra.
Il a toujours
Son mot à dire
Son mot c’est :
Ça suffit !
Ya basta !
Avec son poing de volcan levé
A gauche et en bas il regarde
Ecoute
Attentif
Ce que le monde en bas veut dire
Veut manifester.
Il dit, le volcan et on l’écoute
Cette force en lui
Qui force
La conviction
C’est un vieux sang bleu
Qui coule comme une sève
Fille de la lave et de la selva
Une sève de parole certaine
Une sur qui on peut compter.
Carole Radureau (31/07/2018)
Volcan Tacaná au Guatemala
Sierra Madre de Chiapas
Par eduardo.robles — https://www.flickr.com/photos/eduardorobles/3652877510/, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9939585
Ce poème pour y ranger les autres poèmes écrits sous l'inspiration de la plume lourde du magma. Un peu de consmovision puisque j'ai choisi de nommer cette série Ngen winkul. Vivre dans les volc...
Je me suis amusée un certain temps à illustrer les si jolies et romantiques dessins de Cicely Mary Barker intitulées les fées des fleurs . Ce petit travail poétique fort sympathique à eu le m...
Juste derrière
La barrière
S’ouvre
Un monde
Mystique
Un monde à nul autre pareil
Qui arme sa paix avec l’ardeur
De la Sierra
Qui évolue dans un espace
Hautement sacré.
Juste derrière
La barrière
Une fois passées
Les petites maisons rondes
Autour desquelles
Le peuple vaque à ses occupations (femmes tissant inlassablement les mochilas, hommes souvent en état de penser avec le totoro qui s’active et la feuille de coca dans la bouche)
La vie enfin offre son panorama de calme
De pacifisme
De calme
De relative paix
De calme
Et de calme
Car de cet espace naissent des cimes
Elevées qui veillent avec tendresse sur les hommes
Car de cet espace nait l’alliance entre la terre-mère
Et
Les mêmes hommes.
Il semble qu’une fois passée la petite barrière
Vers le ciel
Infini
Vers la Sierra Nevada de Santa Marta
Cette déesse-mère
Vers la montagne et vers la vie sauvage
Une autre interprétation de l’univers
Est donnée
L’imagination peut déborder
A son aise
Une fois passée la línea negra
Car ici
Vivent ces hommes et ces femmes
Qui prennent soin
De la planète
Car ici vivent les Frères aînés (Hermanos Mayores)
Ceux qui sont conscients du mal que font
Les Petits Frères (Hermanos Minores) à la terre-mère.
Eux
Les Petits Frères
S’en fichent un peu
Ils ne savent même pas qu’existent sur terre
Des peuples qui adressent des prières
Pour pardonner les fautes
Qui ne sont pas les leurs.
Carole Radureau (24/08/2018)
Village sacré des Arhuacos, Nabusímake, Sierra Nevada de Santa Marta, Colombie
Par MARCO ANTONIO BARBOZA GARCES — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=65559928
Venez à moi mésanges bleues
Pinson des arbres
Petites charbonnières
Je vous offre
Plus qu’il n’en faut
Des fruits rouges
Mûris à point.
Mais ce sont les grives
Les hôtes de mon cœur
Celles qui dégustent
Le fruit et la chanson.
De grappes rougissantes
En fruits des bois ou rowan berries
Le menu est gratuit
Il est en libre-service
Montrer sa petite patte
En forme de poinçon
Est la seule condition.
Je me suis amusée un certain temps à illustrer les si jolies et romantiques dessins de Cicely Mary Barker intitulées les fées des fleurs . Ce petit travail poétique fort sympathique à eu le m...
Les flancs se succèdent et
Les échines s’additionnent
Pommes encore couchées
Comme accablées par les ères
Comme accablées par l’univers
Comme accablées par le désert.
Il y a des flancs de grise armure
Couvertures de pierre
Rugueuses au toucher
Comme un drap d’émeri
Comme une couette de fée pressée
Une vieille fée rêche et grincheuse
Une qui n’est pas commode.
Il y a des échines de sable beige
D’où les petits grains de silice sont
Encore si tendres
Qu’ils roulent une bosse de chameau
Sans son eau
Car ici l’eau n’est pas.
Une douce ligne d’horizon
Ondule
Son grain minéral
Une chambre à coucher
Epurée
Calme et quiète comme le monde du
Silence
Sablé.
On dirait que le marchand de sable
Est passé
Qu’il a laissé tout son surplus
Ici le désert a bu
Tout l’univers
Il en a hérité des mots qui forment
Un atlas complet.
Je pourrais te décrire
Désert, avec tant de ces mots
Je pourrais te chanter
Car tu le mérites
Je pourrais te danser
Car ta piste est claire comme une roche
Tes grains accueillants comme des cœurs
De silice
Tes lits ont déjà reçu des échines et des croupes
Des tensions et des rêves et des flancs
Il n’y manque qu’une rose claire
Pour démarrer le bal du
Désert.
Carole Radureau (12/07/2018)
Désert d’Atacama
Par Smcmurtrey — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14760282
Ce beau et rosé poème pour y ranger la création poétique qui est inspirée par le désert d'Atacama et sa région, au Chili. Par Joselyn Anfossi Mardones from Chiguayante, Chile. - Desierto flo...
Acrobate de l’aulne
Je regarde dans les yeux
L’eau qui va tranquille
Dormant sur ses deux yeux.
Je suis l’elfe qui dessine
Le schéma de l’onde
Dans la pensée aquatique
Se reflète la sculpture
C’est de son bois solide
Qu’une guitare
Va naître
Ou une ourse brune
Qui dort
Tranquillement.
Acrobate dans l’aulne
Je m’accroche à des branches
Devenues
Rares
Je profite d’une ombre et de fruits
Compagnons
De mes jeux.
Je me suis amusée un certain temps à illustrer les si jolies et romantiques dessins de Cicely Mary Barker intitulées les fées des fleurs . Ce petit travail poétique fort sympathique à eu le m...
…….poésie de l’errance : ici ou là, tu trouveras la poésie…..
La dentelière s’est endormie sur son travail
Le crochet interrompu
Corrompu et farceur
Un point de déchiqueté
A mis à l’honneur pour créer
Loin des dieux
La montagne aux dents
Ebréchées.
N’est-il pas
Plus beau tableau
Que le granite
Qui crie de tous ses yeux
La vérité de la pierre ?
D’aucuns se cassent pattes et dents
Pour escalader la surface dure
Pour se confronter aux pics
Acérés.
Cela fait rire la montagne
Avec ses filles les marmottes
Elle ébauche des légendes
Dans lesquelles les hommes
Toujours
Ont le premier rôle.
Tumanguya des Païutes
Mont Whitney des blancs
Fier et prenant
Dans ton écrin de forêt, de neige et
De
Lumière
Le temps n’a pas prise sur ta dentelle
Confuse
Le temps termine peu à peu
L’imperfection de l’interruption
Un point à nul autre pareil
Naît ainsi
De ta force vive
Un découpage précis
Un brossage de dents millimétré
Qui laisse à l’improvisation
La part la plus belle.
Carole Radureau (27/08/2018)
Mont Whitney, Californie
Par Geographer (discussion • contributions) — Transféré de en.wikipedia à Commons par Zeimusu., CC BY 1.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=204938
Il est temps d'offrir aussi une valise aux poèmes de la série que j'intitule ....poésie de l'errance : ici où là, tu trouveras la poésie..... Voici comment j'explique cela : Poésie de ...
Je me suis amusée un certain temps à illustrer les si jolies et romantiques dessins de Cicely Mary Barker intitulées les fées des fleurs . Ce petit travail poétique fort sympathique à eu le m...
Vallée de la lune
Comme une chute de rein
Brisée par la chute d’un temps
Sec
Et furtif.
Le rose est la couleur d’Atacama
C’est un buvard qui a absorbé
Toute trace
D’humidité
A décrété ensuite le désert
Zone la plus aride au monde
Le rose est un mémoire pour
Oiseau
Une palette sur laquelle se servir
Et
Peindre son plumage
Tel le flamant qui ici
A puisé l’inspiration
Le rose est un souvenir de confusion
Quand sur le jaune de l’or
Le soleil a cuit sa dernière mouture
Le rose a tranché comme un pétale
Assenant sa vérité de fleur
Vallée de la lune
Comme une qui nous donne à voir
Ce que la mère lune
Nous cache
Comme un mystère de pierre
Une dégringolade de chutes
Asséchées
Comme une rigolade minérale
Puisant dans l’aridité un message
Très beau
Très sec
Demandant quelques larmes
Emues
A pleurer
Pour célébrer la vallée.
Carole Radureau (18/07/2018)
Vallée de la lune, désert d'Atacama, Chili
Par Jenny rojasm — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21306072
Ce beau et rosé poème pour y ranger la création poétique qui est inspirée par le désert d'Atacama et sa région, au Chili. Par Joselyn Anfossi Mardones from Chiguayante, Chile. - Desierto flo...