Le caillou veut être lumière. Il fait luire en l'obscurité des fils de phosphore et de lune. Que veut-il ? se dit la lumière, car dans ses limites d'opale elle se retrouve elle-même et repart. Federico Garcia Lorca
Pierre volcanique
Assise sur le vent
Qui
N’attend
Qu’un cheveu
Pour exprimer son désir
De liberté.
Pierre volatile
Légère
Fuyante
Fille des airs
Amoureuse des étoiles
Aérienne et spongieuse
Glissant sur des pentes
De poussière.
Pierre soumise à l’épreuve
Du feu
Pressurée oppressée limitée
Amoureusement sculptée
Par la furie
Etreinte par l’enfer du magma
Fusionnée
Par la contrainte
Ligneuse et volubile
Mousse au cœur
Ardent
Te voir c’est admirer
La force des ténèbres
Te toucher c’est caresser
Une âme à toute épreuve.
Par Tinhojv Mont roraima— Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=48937468
Le monde perdu
Comme un qui s’était bien
Préservé
Unique de son vaisseau
Sa citadelle calme
Protégeant son eau
Sa faune
Sa flore
Sa vie
Sa pierre
Ses peuples
Comme des trésors
Précieux.
Le monde perdu ne l’est plus
Il est monde connu
Mais si peu
Tant de grottes
Tant de mystères
Tant de cœurs de pierre
Tant d’espèces
Dans les labyrinthes des yeux
De la terre-mère ils
Existent
Et sont
Monde perdu.
Pas perdu.
Pour tout le monde
La nature n’a pas besoin de l’homme :
L’homme
Si.
Pas perdu.
Car le temps est figé dans son action
Qui le fixe à jamais
Qui le pérennise
Lui donnant une beauté
Inégalée
Que les yeux humains
Ne savent pas toujours
Apprécier.
Chercher à découvrir chaque secret
Chercher à découvrir des voies
Chercher à escalader
Se baigner
Récolter
Voire saccager
Est le propre de l’homme.
J’aimerais que ce qui est perdu
Le reste à jamais
Il en faut de petits paradis
Pour que la vie
Et son message d’espoir
Persistent
En ce monde.
Tépuys Kukenan et Roraima, Gran Sabana, parc national de Canaima, Venezuela By Paolo Costa Baldi - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17043527 Il serait temps de
Je ne te lâcherais pas
Preciosa
Trésor qui est mon trésor
Argent pur en robe mauve
Lavande pressée
Or délavé
Ta petite langue
Attire les abeilles
Tu es la reine
De la fécondation
Tu as glissé
Dans ta gorge
De vermeil
Une merveille de nectar :
Il est temps déjà !
Je m’en lèche
Les babines
Comme tu es précieuse
Preciosa.
Je me suis amusée un certain temps à illustrer les si jolies et romantiques dessins de Cicely Mary Barker intitulées les fées des fleurs . Ce petit travail poétique fort sympathique à eu le m...
« Ce sel
De la salière
Je l’ai vu dans les salines.
Je sais
Qu’on
Ne vas pas me croire,
Mais
Il chante,
Il chante le sel, l’épiderme
Des salines,
Il chante
D’une bouche noyée
Par la terre (…)
Pablo Neruda Ode au sel
Sur sa peau
Gercée
Crevassée trouée
La vie était encore en vie
La sueur était encore la sueur
Et en suant
Et en son cœur
Vibrait un chœur
Puissant :
La voix du désert.
Il n’était pas fait
Pour qu’on réveille en lui
La poudre fine
Le trésor
Aliment sublimant
L’aliment
Il ne se sentait pas fait
Pour être éveillé sans cesse
Pour que l’on bouge ses douleurs
Ses rhumatismes si vieux :
Ses souvenirs.
Son épiderme était gémissant
Sa chanson était une lamentation
Le lamento d’Atacama
Coulé, subtil dans l’oreille de Pablo
C’était une chanson triste
Une chanson d’adieu.
On lui pilait les os
On lui prenait la substance
L’ivoire blanc et précieux
Des tables populaires
On lui brisait la colonne
On en tirait une autre puissance
Le lithium devenu nécessaire
A la civilisation.
Mais laissez donc dormir le salar
Dans son désert il avait un dessert
Tout prêt
A consommer
Oreiller de pierre et de sueur
Edredon de vapeurs altérées.
Mais laissez le en paix le désert il
Est un fruit nécessaire
Le salar est un grand dortoir sacré
Qui ne rêve que de calme mais
Aussi de volupté.
Ce beau et rosé poème pour y ranger la création poétique qui est inspirée par le désert d'Atacama et sa région, au Chili. Par Joselyn Anfossi Mardones from Chiguayante, Chile. - Desierto flo...
Fils de l’or
Et du mimosa
Ma tête est couronnée
Par un souci doré
Qui borde de son drap
Les cours d’eau
Les marais.
Je suis nimbé
Par la chaleur
Du père soleil
D’un de ses rayons est né
Mon menton qui
S’endort
Au pays des mille
Merveilles
Au son d’un tambourin
Jaune
Inspiré par le poussin
Qui pépie au fond
De nous.
Je me suis amusée un certain temps à illustrer les si jolies et romantiques dessins de Cicely Mary Barker intitulées les fées des fleurs . Ce petit travail poétique fort sympathique à eu le m...
Une armée de petits gnomes
Habillés d’étoupe et de voie lactée
Buissons ardents
Calmes
Et précis
Une armée désarmée
Une qui a pour mère la puna
Le désert pour père
Le froid
Pour compagnon.
Dominant
Fièrement
Sûrement
De son gris graphite
De ses pentes
Libres
Il nous regarde
Père et parent
Il a l’air important
Pourtant :
Décapité !
Décapité
Comme à moitié réel
Comme un couvercle qui a sauté
Sur sa marmite
Econduite
Un couvercle qui laisse
A découvert le cœur
D’enfer de magma père des entrailles
Comme si l’on imaginait les volutes
Voilages épais
S’échappant de son cœur :
Apeurés.
Le sable sous la petite armée
Est rose comme un bonbon
Le paysage épuré tranche
Avec l’anthracite symbole
D’une puissance :
Dors-t-il enfin
Ou sommeille-t-il ?
Seule l’armée de la puna
Nous le dira.
Carole Radureau (18/07/2018)
Volcan Chiliques au Chili
Par Feffef de - — Flickr, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1967965
By Paolo Costa Baldi - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17032651
…..poésie de la Gran Sabana…..
Donne-moi ta plume
Amie cascade
Dans ton sillon de brume
Coulent des jours heureux.
L’eau et ses limons
Plume de volupté
A saisir comme l’air du temps
Avec témérité.
La rivière est une fille
Délicate
Qui reçoit d’une chute
De reins
Toute l’eau de la minéralité
La rivière est une mère
Heureuse
Qui voit naître
De ses veines
La pierre rouge
Le jaspe précieux.
Donne-moi ce lait rouge
Celui qui par transparence
Naît dans le tourment de l’écume
De jours sans évidence.
Donne-moi ce qui fait ta beauté
Mais juste un don pour mes yeux
De quoi raviver de minéralité
La flamme de mon cœur
Qui a besoin d’une telle ardeur.
Comme vous avez dû le remarquer j'aime bien changer souvent de plume pour suivre le fil de ma muse errante. Petites plumes ou grandes plumes, toutes elles sont imprégnées de symboles pour racont...
Tépuys Kukenan et Roraima, Gran Sabana, parc national de Canaima, Venezuela By Paolo Costa Baldi - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17043527 Il serait temps de
Jamais tu ne connaîtras
Le parfum
Caché
De mon arôme
Il est secret
Comme une prunelle
Qui vit
Intensément
Dans ton regard
Si tu es gentil
Sans doute
Je te confierais
Un morceau de son suc
Un rayon de son tendre
Nectar.
Je me suis amusée un certain temps à illustrer les si jolies et romantiques dessins de Cicely Mary Barker intitulées les fées des fleurs . Ce petit travail poétique fort sympathique à eu le m...
Tepuy Chiricayen De Paolo Costa Baldi - Trabajo propio, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18202063
…..poésie de la Gran Sabana…..
Sa stature
Est une ligne
Infinie
Dans le ciel infini.
Il décline un peu
Vers la gauche
Comme affaissé
Par le poids des millénaires.
Sa table, sa mesa est un plateau
Sur lequel servir moult petits déjeuners
Parfois même
On voit
Au loin
La fumée du café
Qui se conjugue avec le nuage de lait
Des nuages qui s’éveillent.
Il est appelé Lugar de los pericos
Lieu des perruches
J’imagine d’ici
Le son subtil et sûr
De la musique du matin
Pendant la pause-café.
J’imagine le lieu coloré
Par les ailes de multiples
Tonalités comme savent le faire
Les oiseaux d’ici
Tropicaux
A souhait.
A l’infini s’élève le tepuy infini
Qui décline
Mais doucement
Vers une aube dans laquelle
Naitront encore des milliers
D’oiseaux.
Tépuys Kukenan et Roraima, Gran Sabana, parc national de Canaima, Venezuela By Paolo Costa Baldi - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17043527 Il serait temps de
Tout cet
Or
Sur le sol
De petits écus
D’or
Comme s’il en
Pleuvait
C’est la nature
Et sa richesse
Nul besoin de coffre
Nul besoin de banque
La cueillette se fait
Avec des doigts
D’or
L’or se multiplie
Au contact de l’or
Tout simplement.
Je me suis amusée un certain temps à illustrer les si jolies et romantiques dessins de Cicely Mary Barker intitulées les fées des fleurs . Ce petit travail poétique fort sympathique à eu le m...