Publié le 11 Juin 2018

Les oiseaux

Oiseaux
Qui vont et qui viennent
D’une branche où ils ont déposé
Un permis de construire
A une autre
Où ils sont demandeurs d’emploi

Oiseaux
Qui défilez
Air du temps
Passagers d’un vaisseau d’aujourd’hui
En partance
Vers la nef de demain

Oiseaux
Fidèles à vous-mêmes
Vous êtes verts parfois gris
Mais lorsque vous êtes noirs
Il convient très vite
De chercher la couleur à nouveau

Oiseaux
Fruits de la matière
Fils de l’énergie et du son
Dans un grand coup de vent
Vous filez
Fusées pressées comme des oranges
Jus déconcentré de concentration

Oiseaux :
Mais pourquoi ne vous fixez-vous pas ?
Points d’interrogations
Vapeurs ultimes
Ne pas savoir c’est aussi l’inconnu
Mais pourquoi ne vous étonnez-vous pas ?
Points d’exclamations
Un bec grand ouvert comme pour mimer le monde
En rigolant à glotte déployée

Oiseaux :
Matière première à poésie
Tellurique animalière printanière
De soin ou de raison
Un grand flot de vous-mêmes
S’envole malgré moi
De la cage fêlée de la brèche féconde
Il n’y a pas de référence à la fuite de vos ailes
Il n’y a qu’un ordre à donner
Pour ranger tout cela.

Carole Radureau (05/06/2018)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 10 Juin 2018

Respirer comme aspirer l’univers à soi

…..méditation et écriture poétique……

Respirer comme
Aspirer l’univers à soi
Depuis toujours je m’étais
Interdit de respirer
De respirer profondément
Comme si cela préservait
Le canal qui relie la vie
A la vie.

Perdre encore plus cette fonction
Poser sur l’air qui irrigue la vie
Un barrage un ouvrage identique
Au barrage de Belo Monte
Qui coupe qui défigure qui détruit
Qui dévie
Qui transforme
C’était cette sorte de volonté
Prise
A mon insu.

L’air qui vivifie
L’air qui purifie
L’air qui régénère
L’air qui irrigue :
Interdit
Par un panneau comme si toxique
Il était devenu.

A présent
Revenue
La fonction telle une régénération
Bouleverse tous les fondements
J’aspire à moi l’univers entier
Comme pour rattraper le temps perdu
J’aspire à moi ce qui me donne vie
Comme pour m’immerger dans ce monde
Chose que j’avais omise de faire
Comme une condamnation.

La vie à travers l’air inspiré
Est une recette de bonheur diffusé
Le monde à travers l’énergie qui s’infiltre
Est un tourbillon générateur.

Carole Radureau (06/06/2018)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Célestite

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Publié le 9 Juin 2018

Fragment de terre-mère : Ode à la vie sauvage de Dersou Ouzala

Bien ancré sur sa terre-mère
L'Oussouri ou Extrême Orient Russe
Dersou a hérité des caractéristiques
Adaptées
Au terrain
Bien stable sans prise au vent
Le vent
Il s'est écouter d'où il vient
Le temps n'a pas prise
Sur Dersou
Chaque élément de sa nature sauvage
Il l'a dompté
Il en a fait une sagesse
Un mode de vie
Chaque élément de sa nature sauvage
Est un élément qui lui permet
De survivre
Dersou sait parler aux nuages
Dersou sait parler aux "gens"
Les gens se sont les êtres vivants
Animaux, arbres, plantes
Ce qui vit est doté d'une âme
Telle qu'un homme ou une femme
Et mérite attention et respect
Les connaissances de subsistance
Les techniques
La grande adaptabilité
Ce ne sont pas de nouvelles fonctions
Par
Dersou
Adoptées, non
Elles sont le résultat de siècles de connaissances
Transmises par voie orale
Transmises patiemment transmises
Avec amour
Par nécessité.

Dans l'Oussouri le temps est un diamant
Tranchant
Qui ne pardonne pas à ceux qui le méprisent
Dans l'Oussouri la taïga reprend
Ce qu'elle a donné
Sans une larme sans un soupçon de chagrin
L'homme est un élément naturel
Comme le tigre comme l'oiseau comme l'herbe folle
Qui pousse sur les bordures glacées
Des rivières.

Bien ancré sur sa terre-mère
Dersou va chassant l’hermine
Sage de toutes ses connaissances
Son destin est entre ses mains
Bien rivé sur les rives glacées
Le vent n'a pas de prise sur Dersou
La liberté est son unique CV
Mais quel CV !
Il est arrivé premier
Au grand examen de la vie.

Bien ancrée dans ma vie présente
Dersou ce petit homme du peuple Golde (Hehzen)
Comme une tornade d'amour et de sincérité
En mon cœur est entré
Feuille volant au vent sec de la taïga
J'ai pris sa feuille de route
J'ai pris son message
J'ai pris son témoignage et puis son parcours
Pas un jour à présent sans ce compagnon de route
La liberté porte un nom froid mais chaud
La sagesse porte un nom-chaleur humaine
Pour chaque temps rigoureux
Tel l'aigle des steppes qui survole le temps figé
Des hommes
Dersou a pris le pas des nuages comme un train
Pour l'éternité.

Je ne vois pas dans cette histoire de vie
Qu'une simple amitié entre l'homme de la nature et
L'homme dit civilisé
Je vois une ode à la vie sauvage
Une ode à l'adaptabilité de l'homme
Dans son environnement hostile
Je vois une ode à la liberté
Je vois
Une ode à l'osmose.

La civilisation s'incruste
Dans cette osmose
Ecrite des siècles durant
Et détruit tout.

Carole Radureau (09/06/2018)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 8 Juin 2018

….méditation et écriture poétique…..

L’inconnu,
Ne pas en avoir peur
Sinon en avoir envie
Cet air de je n’y crois pas
Qui germe en vous
Fleur, ample fleur
Si belle si haute si odorante.

L’inconnu,
Pour s’y rendre
Comme c’est simple
Lâcher la bordure de l’angle droit
Envoyer un coup de pied dans la margelle
De l’angle gauche
Détacher une à une les pièces de son puzzle
Les laisser flotter dans le temps
Navires aux petits pavillons blancs
Qui voguent
Confus
Dans la noirceur
De l’inconnu.

N’être plus qu’un point
Une punaise
Si vous voulez on dit qu’elle est rouge
C’est pour distinguer
Son infiniment petit rouge
Dans l’inconnu
Flottant
Punaise sans pensée sans rien à penser
Dans cette masse
Ce vide ce rien
Ce grand tout qui nous submerge
Nous noie
Nous fait pleurer.

Pleurer sans frein
Pleurer sans peur
Pleurer sans mal
Flux continu de l’inconnu
Comme une révélation
Larmes de lâcher prise
Larmes de nettoyage de l’
Ame
Peut-être larmes de celui qui ne
Ne veut pas partir en nous
Ce corps trop vieux trop combiné
Qui n’a jamais rempli son rôle
D’aimant
D’amant de la vie comme une paire
Pour vivre sans souci sans stress
Cet abandon ultime ce néant dans le cap
A donner.

Le voyage est un voyage dans le vide
Il suffit de se laisser guider
Par la tendresse sans nom de l’espace
Deux bras nous enserrent sans nous serrer
Deux yeux nous observent tendrement
Sans nous juger
Des joues douces effleurent nos joues
Sans laisser exploser leur joie.

Tout cet inconnu qui vit en nous
Qui vit autour de nous
Que l’on oublie que l’on ne veut pas voir
C’est un amour inconnu
C’est un complice oublié
C’est comme se bander les yeux pour avancer
Sur la route du colin Maillard
C’est comme oublier les petits cailloux sur le chemin
Se perdre dans l’inconnu
Notre meilleur ami.

Carole Radureau (05/06/2018)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Opale verte fossilisée

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Publié le 7 Juin 2018

Quand la lune m’appelle, je viens

Quand la lune m’appelle, je viens
Je la vois briller
Intensément
Si ronde
Si belle
Ses départements sont des quartiers d’orange
Protégés par la barrière du son
Son éclat est un or enluminé par le cœur des anges
Sa cape est un argent purifié par le souffle des étoiles

Quand la lune m’appelle, avec ses yeux de glace
Ses yeux de feu
Ses paupières d’ambre
Je sais qu’elle veut me parler
Je viens
Je l’écoute
Vibration après vibration
Je sais pourquoi elle s’est faite belle
Pourquoi elle a dessiné sur ses yeux
Un regard tendre un minois de cachottière

Je serai le point inconnu de ton espace, mi luna mía
Qu’il est libre et droit le chemin qui mène à ton
Ecoute
Capricieuse mais gentille lune
Précieuse et un brin ravie
Je sens monter en moi une onde vive
Truite fuyant le pêcheur indélicat
Je puise en toi la force, énergie céleste fruit sans pépins
C’est pour écrire ce que j’écris que je suis énergie
C’est pour te fêter ô reine de mes nuits sans sommeil
Pour écrire tes poèmes j’ai emprunté ta robe d’écailles
Juste boutonnée par la nacre de ta confiance
Réitérée à chaque cycle.

Carole Radureau (01/06/2018)

Quand la lune m’appelle, je viens

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pierre de lune

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Publié le 6 Juin 2018

Sur les chemins de la liberté

…..méditation et écriture poétique……

Sur les chemins de la liberté
Je vais
Mon cœur a ouvert ses lourds volets
Sur le monde
L'amour est entré en lui
Comme
Un troupeau de chevaux sauvages
Qui ont
Illuminé sa nuit

Sur les chemins de la liberté
Je les suis
Mon sac à dos
Léger
Avec dans la main
Le portulan de la sérénité
Et à l'horizon
Le nuage est du plus beau rose poudreux
De l'espérance

Sur les chemins de la liberté
J'ai la garantie
J'ai l'assurance
J'ai une vision si large
Que de suivre la migration des oiseaux
Est devenu
Un mode de vie léger

Sur les chemins de la liberté
Ce qui est au rendez-vous
Est bien plus fort que le décompte des ans
Est bien plus beau que les chutes d'Iguazú
Quand le soleil fait entrer sa vie
Dans la sombre attitude de la cataracte
Les martinets ont éveillé l'arc-en-ciel
De leurs becs généreux
La lune a glissé son cil de perle et rien
N'a plus été
Pareil

Sur les chemins de la liberté
Une confiance
Acquise
En l'avenir
Remerciant la vie sa vie la terre sa terre
Pour tant de présents
D'un seul coup
Reconnus
Il faut garder le regard vif
Sur le chemin libéré
Aucune pierre aucune ortie
Juste un doux rocher de granite
Pour accueillir le repos
Les yeux tournés vers le jour
Qui se lève.

Carole Radureau (03/06/2018)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Granite du Yeun Elez

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Publié le 5 Juin 2018

Robert Delaunay, Paysage au Disque solaire, (1906)Par Photographed by User:Coldcreation at the Musée national d'art moderne, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=32046151

 

…..méditation et écriture poétique……

Comme une évidence
Tu étais là devant moi
Disque
A l’arrondi parfait
Uniforme unique uni
De métal gris
Froid et plat
Je ne t’avais pas reconnu.

C’était une évidence
L’énergie il fallait la trouver
L’énergie il fallait la puiser
Où donc à part dans le cœur
De ta naissance ?

Il y avait quelque temps déjà
Que je ne t’entendais plus les belles soirées
Où tu affiches ton disque plein
Comme une orange de fer.

J’avais fermé mes oreilles
Les vannes de mon cœur
Mes paupières étaient trop lourdes
Pour voir passer le rai du rendez-vous
Je ne voyais plus la voie de la raison
Je ne voyais que la voie de la tristesse.

Ceci c’était avant que je me rappelle
Ton énergie, mon disque
Compagnon de mes ans.

Matérialiser les pensées
Les coucher sur un poème
Sur un dessin
Sur une photo
Ceci c’est une évidence
A jamais gardée.

J’ai par hasard trouvé la forme
De ta volonté
Il y a un peintre qui t’a aimablement
Croqué (Delaunay merci à toi)
Je sais maintenant que tu es là
Devant moi
Guide tellurique
Boussole métallique qui vibre
Indiquant le chemin.

Carole Radureau (31/05/2018)

PC : Même si Delaunay a intitulé et peint son tableau du nom de disque solaire, ce que j’ai vu pour ma part c’est un disque lunaire, une image qui est apparue à moi lors de ma thérapie, comme une évidence, c’est donc Delaunay qui, sans le savoir à matérialisé ma pensée

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pierre de lune

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Publié le 4 Juin 2018

Rendez-vous avec l’espace

…..méditation et écriture poétique…..

Amoureuse de l’espace
J’attends
Telle la fiancée à son premier rendez-vous
La rencontre
Qui fait battre mon cœur

Loin des images du passé
Des souffrances comme des bons moments
Loin des perspectives de l’avenir
Qu’elles soient positives ou non
Je vis dans le présent
L’espace est ma perspective
En lui je sais n’être plus rien
Qu’une particule dans le temps

Que cet espace est aimable
Et doux
Cet inconnu que l’on ne juge pas
Que l’on ne convoite pas
Qui s’offre simplement à nous
Qu’il est agréable de naviguer dans l’infini
Dans cette noire attitude
Juste un point
Juste une pensée
Dans le vide de l’espace

Transformé
Le corps s’offre une refonte complète
Transformé
L’esprit s’offre une cure de jouvence
Il convient de rayer ce qui a trop duré
Ce qui n’a pas marché
Il convient de redémarrer
Sur de bonnes bases
Qu’elle est belle cette nouvelle vie
Que l’on construit
Dans l’espace
Qu’elle est douce cette renaissance
Riche en câlins et en baisers

Amoureuse de l’espace
Je suis
Comme toutes les femmes éprises
Impatiente de le rejoindre
En lui
Je retrouve le battement de mon cœur
Je retrouve mon souffle
Une partie de mes sens
En lui je cède enfin ce qui me retenait
Comme un paquet de linge usé trop servi

Je souhaite vivre à nouveau
L’instant présent avec force
Avec énergie
Partager avec vous cette force
Cette énergie
Car il n’y a pas de mystère
L’espace autour de nous vit et vibre
Il nous fait vivre il nous fait vibrer
Nous l’avions simplement
Oublié.

Carole Radureau (04/06/2018)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Azurite

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Publié le 3 Juin 2018

La soie des nuages

La soie des nuages n’a jamais été aussi douce
Que ce soir de printemps
Où tu as pris ma main
Y a déposé un baiser de sourire

Petit train de nuages soyeux
Comme un déshabillé léger
Qui bruisse au sonnet volubile
Du printemps

Les feuilles du cerisier tendent leurs mains
Au ciel
Légers ramages à peine développés
Que déjà ils veulent parcourir le monde

Il n’y a pas de vérité dans la nature des choses
Juste un ressenti du présent.... du présent
Regarder le petit train dessiner sa voilure
Le voir s’éloigner sans un bruit
Vers une main qui bruit dans la douceur
De la nuit.

Carole Radureau (31/05/2018)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Opale blanche

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Publié le 2 Juin 2018

Les peuples originaires comprennent
Le monde
Dans un cercle
Ce cercle c’est l’énergie
Ce qui nous entoure
Que l’on ne voit pas
Mais qui nous guide malgré nous.

Les peuples originaires sont maîtres
Dans la gratitude, la reconnaissance
Le simple fait de dire merci pour les cadeaux de la vie
La subsistance la créativité le quotidien heureux
Dans l’art autochtone il y a une part de traditions
Une part de cosmovision
Une part d’histoire
Une part de rêve
Et le merci.

L’artiste représente la main de chaque graine
La relie à une autre
Chaîne évoluée
La graine c’est ce qui féconde le monde
Dans nos cœurs dorment des millions de graines
A semer
Positivement
Chaque petit lien de vie est fait de matière
Et ce qui lie la matière c’est l’invisible
Ce qui fait que toi et moi sommes connectés
Sans nous connaître vraiment.

Je ressens les ondes qui émanent de chaque créativité
Je ressens la force vive de la terre-mère
En chaque exemple de vie
Le cercle nous entraîne dans un monde inconnu
Dans lequel déposer
Fleur amère
Notre passé
Le cercle nous emmène
Vaisseau
Dans l’espace de l’infini
Dans lequel
Nous ne sommes rien juste
Force de la vie
Le cercle dessine le cœur qui s’ouvre
Les graines qui en sortent
Fécondatrices de vos pensées futures
De ce champ de cœur-graines fleuriront des tonnes
D’amour
De l’amour à conjuguer à tous les temps
De l’amour pour hisser chaque être sur la montagne de
Paix qui seule doit survivre
De l’amour pour que les chaînes jamais
Ne se rompent
Que les mains jamais
Ne se perdent
Que les yeux jamais
Ne se quittent même un instant.

De ce champ de cœur-graines naitra la créativité car
Pour créer il faut un cœur
Pour créer il faut rêver
Pour créer il faut aimer
Pour créer il faut croire au moment présent.

Carole Radureau (01/06/2018)

Poème inspiré par mon vécu propre et matérialisé par l’œuvre de Shauna Wilson (merci Alma)

http://www.laboiteverte.fr/les-mandalas-naturels-et-delicats-de-shauna-wilson/?utm_source=La+boite+verte+-+Jour&utm_campaign=0ce682a6e1-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_af9570564c-0ce682a6e1-94437013

Le monde et l’inconnu dans un cercle

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Ambre du Chiapas

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