Publié le 17 Mai 2018

La corolle du froid

Poésie à 2 mains

(…) C’est l’inquiétude qui soutient

Le vol extatique

De la nef,

La secousse du moteur décide

De la douceur de l’aile

Et le miel dormirait dans la corolle

Sans l’inquiétude insigne de l’abeille (…)

 

Je ne me suis pas posé la question

Du secret de la pierre qui a épousé

Deux filaments de pollen

En a fait sa prunelle profonde.

 

C’est l’inquiétude qui dérive

Le flot sucré des nuages

Sa volonté est telle que la confusion

Règne

Dans les cieux.

 

Il y a une porte restée ouverte

Dans le rai de laquelle

S’infiltre un lézard curieux

Il a perdu sa queue dans la fermeture

Éclair des anges

Et dans un soupir il expulse

Un air

Chargé en étamines soufrées.

 

Je ne me suis pas inquiétée de la

Douceur de l’air ce soir d’été

Où le froid de la mort est entré

En moi

J’ai refermé sur lui la porte

A double tour

Chaque jour un air glacé s’abat

Sur la sève de mon espérance

Et un igloo sévère s’érige peu à peu.

 

Carole Radureau et Pablo Neruda (15/05/2018)

Extrait en italique, Ode à l’inquiétude, Les odes élémentaires

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Soufre natif

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Publié le 16 Mai 2018


J’avancerai
Oui
J’avancerai
De mon pas sûr et ferme
Sur les chemins de fortune
Prenant mille pincettes
Mais j’avancerai sûre de moi
Sûre de ce que je trouverai
Et certaine de la porte entrouverte

J’irai à ma cadence
Ma cadence est une danse
droite et sublime
Qui laisse sur ses pas
Une trace adéquate
Qui rime avec le baiser
Du quartz
Et veut imiter le granite

D’ailleurs le granite
Comme je l’aime
Il est mon sucre à moi
Auquel je mêle ma salive
Précieuse
D’ailleurs le granite
C’est mon amour éternel
Sur lequel je repose ma sève
Et calme mon hardiesse conquérante

J’avancerai
Oui
Cahin-caha
Traçant ma piste
A découvert
Parfois j’irai
Dans le revers
Mais juste
Pour me désaltérer

Je suis dotée d’un pas
Unique au monde
Qui me fait épouser la terre-mère
Je suis collée à ma mère
La terre
Epousée royale
Femme tellurique
Sur mon sein
Pressée.

Carole Radureau (14/05/2018)

A pas de limace

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Connexion de granite

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Publié le 15 Mai 2018

"....Laisse les étoiles t'enlever ta tristesse. Que les fleurs remplissent ton cœur de beauté. Que l'espoir essuie toujours tes larmes. Et surtout, que le silence te rende fort....". Chef Dan George

La clé c’est l’espoir
De voir le jour se lever
Avec sa cape d’or et de fruit
De voir le soir se coucher
Avec sa nappe de fortune

La clé c’est insister auprès des étoiles
Elles sont parfois capricieuses
Leur dire que l’on veut d’elles
Une infusion d’espoir
Et un sucre de volonté

La clé c’est de toujours reconnaître
La beauté
Savoir lire dans le marc des fleurs
Déchiffrer leurs grains de beauté
Juste entre la ligne du nez
Et la courbe du cœur

La clé c’est que les larmes
Se transforment en océans de pourquoi pas
Qu’elles soient de la soie et du caramel
Pour inciter le ciel
A modérer son propos

La clé c’est que le silence
Qui crie dans ton âme
Pour te dire de réfléchir au passé
Soit un silence d’or et d’obsidienne
Rempli de mots d’amour
Et d’une coupe silencieuse
La clé s’est
S’éveiller sans un bruit
Avec face à soit
Le sourire d’un tendre aimé.

Carole Radureau (14/05/2018)

La clé c’est l’espoir

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Perle d'hématite

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Publié le 14 Mai 2018

J’éclos
Jaune poussin
De mon nid de citron
Pour te donner une leçon
Soleil
Toi qui te prends pour le maître
Des cieux
Mon éclat est un concentré d’étamines
Pressées
Ma parure est un véritable
Or pur
Mon cœur brille de son mimosa d’amour
Je suis moi, pissenlit
Plus ébouriffé que le cheval au galop
Dans ma gorge
Dort un miel profond
Qui puise ses racines
Dans l’amertume de ma terre-
Mère
Je serais celui qui rivalise avec ta puissante
Crinière léonine
Je serais celui qui n’a pas d’égal
Sur terre :
Je luis aux quatre vents
Je brille aux quatre lunes
Je souris aux étoiles filantes
Je file les tresses des nuages.

Carole Radureau (14/05/2018)

Le pissenlit qui voulait donner une leçon au soleil

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pierre de soleil

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Publié le 13 Mai 2018

Tu as décidé de naître
Limpide
Miroir aux yeux profonds
Révélateur de l’âme
Qui pavoise
Et qui fond
Devant la tendre attitude
De ta paupière

Poche de mystère
Petit ventre rebondi
Prêt à laisser échapper
Un secret
Eau pure et larme givrée
Tu as décidé de rouler
Une bosse de
Conciliabules
Comme pour éclairer le monde
De ta sincérité

Posant un doigt léger
Sur la petite veine de ton abdomen
Je sens battre celle-ci qui peine
A raconter son passé
Mais il ne faut pas avoir peur
Le son du cœur est un djembé
Qui bat résonne vibre depuis la forêt
Vierge

Il ne faut pas avoir peur
Ce que tu diras restera entre nous
Révélateur à pensées intimes
Je boirai le mystère dans la coupe
De ta nudité première
La fraîcheur de ton propos
Sera la première eau naissante
Elle sera la source de ma poésie
L’irriguant sans s’interrompre
Des larmes de sa construction
Minérale.

Carole Radureau (13/05/2018)

Limpidité magique

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Cristal de roche

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Publié le 12 Mai 2018

Ode à ma poésie

Peut-être étais-tu en moi
Où as-tu été déposée par le vent
Etamine légère et forte
Collée à mon crayon tel un post-it
Clignotant sans cesse
Gyrophare de l’espérance
Pointillé de la subsistance
Phare qui dans chaque nuit
Luit
De toute la force de la luciole.

Je t’ai adoptée
Ne pensant pas te garder
Je croyais le cadeau trop beau
Pour moi
Tu t’es incrustée
Obsidienne couchée sur le lit sombre
De l’aurore
Et tu as dormis
Ecris, sauté, dansé, joué tous
Les rôles que je t’ai fait jouer.

Tout d’abord tu étais poésie-réconfort
Muse de divan
Ecoutant les borborygmes de mon estomac
Se reformer soudain
Puis tu découvris que la main qui te portait
Aimait l’engagement
Alors tu suivis le cours sinueux du ruisseau
Pour te transformer en poésie engagée
Et tu étais belle dans ce rôle
Ensuite ta cousine te fit de l’œil
Elle te disait mais oui tu peux le faire
L’accent tellurique était une rime à part entière
Qu’il convenait d’adopter
Pour écrire comme Pablo le grand frère
Mettre à l’honneur pierre terre fougère mer oiseaux
Tout ce que la vie fait pousser
Qu’il convient de chanter
Haut et fort
A cette étape tu as été belle
Et généreuse
Je t’ai aimé dans ce rôle que je souhaite garder :
Chanter l’oiseau maudit
La petite plante que l’on arrache
Comme une herbe mauvaise
Chanter celui que l’on oublie
Ou celui qui n’a pas l’heur de plaire
Chanter la beauté la douleur la mort
La naissance
Chanter les saisons qui se renouvellent
L’incendie, les nausées et les injustices.

Aujourd’hui la vie
Me rapproche de ta voie première
Tu seras celle qui me soutient dans l’épreuve
Que je place en selle et que je lance dans le galop
De l’espérance
Tu seras celle qui console et qui caresse
Qui dénoue les nœuds et lisse le cœur
Dans le sens du poil
Je veux que tu me nourrisses à nouveau
Que tu m’éclaires à nouveau
Je veux que tu sois lampe de poche
Canne, manteau, feu de bois, rose
Il faut que tu sois forte pour m’accompagner
Je te demanderai sans cesse la vérité
Je te solliciterai pour lire dans ton marc
Je te demanderai de réconforter mes proches qui me
Lisent
Je te ferai confiance pour hisser les mots et non les
Plaintes
Je te croirai quand tu me diras que je fais bonne route
Il faudra savoir lire entre les mots
Comme on lit entre les maux
Il faudra savoir te décrypter te connaître
Apprécier ton message
Je demande que l’on aime ma poésie comme
La messagère des ondes
Je demande qu’on la respecte
Car elle porte en elle tant de souffrances
Que sa robe est un diamant éternel.

Carole Radureau (12/05/2018)


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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Soufre natif

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Publié le 9 Mai 2018

 

 

 

(poésie à 2 mains)

(…) Tu es tombée

Frappant le sol

Mais rien ne s’est passé,

L’herbe

A continué à trembler, le vieux

Châtaignier à susurrer comme avec les bouches

De tout un bois,

Une feuille de l’automne rouge tomba,

Les heures sur la terre

Continuèrent à travailler ferme (…)

 

Ta chute,

Semblable à celle de la fleur

Qui pleure

Etait essentielle à la terre

Etait une chose dans l’ordre des choses

Sous ta robe d’acajou

Et ta douceur d’hiver

Ton sein rose,sève nutritive

Dormait

Fruit réservé.

 

Il fallait peu de choses pour que le monde

Cesse de trembler

De la suite logique du cycle

Terminaison pour recommencement,

Point puis Majuscule qui redémarre

La vie dans sa tenue d’Eve

Un nouveau départ

A l’identique du temps

Pour une même fin

A l’identique du siècle.

 

Ton suc épais et nutritif

Bonheur des campagnols, des gendarmes

Des araignées

Sur leur avenir

Nutriment complet

Il fallait peu de choses pour que la robe

De ta dernière soirée

Ne se fane en tourbillon de tourbe.

Il ne faut pas maudire le vent qui éjecte

Les fruits de l’arbre

Il ne faut pas maudire le temps qui joue

L’adagio de la châtaigne

Il faut remercier la vie qui a écrit une histoire

Et savoir dire au revoir

Le moment venu.

Carole Radureau et Pablo Neruda (09/05/2018)

Passage en italique, extrait des Odes élémentaires de Pablo Neruda, Ode a une châtaigne tombée

 

 

A terre

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Mookaite

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Publié le 8 Mai 2018

Suivre son chemin malgré
Les orties bordant un mouchoir
Trop grand pour contenir
Un océan de peine
Avoir le courage de vivre
Seulement guidé par la quête
De nourriture
Sève essentielle au cerveau
Constructeur de vie de projet
De fonctionnement de la fourmilière
Qui vibre
A chaque pas
Vivre en évitant les pas lourds
Les faux-pas lourds de conséquence
Les passants négligents qui prennent la
Petite affairée
A construire
Pour la masse
Il ne faut pas croire que la lumière qui vibre
En chacune de nous est une nécessité
Une exigence
Il ne faut voir que le besoin d’avancer
Digne et fière
Portée par le devoir et portée par
Les sentiments
Cette attente de chemin débroussaillé
Qui démine le subconscient
S’attaque à la vertu des ronces
Et qui dans un grand bâillement
Efface tout
Et continue sous un jour neuf.

Carole Radureau (08/05/2018)

Suivre son chemin

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Soufre natif

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Publié le 6 Mai 2018

Captant des ondes à l’infini
L’infini qui y croit et qui l’oublie
Bien calé entre l’ici et l’au-delà
L’au-delà qui est aussi là-bas où vivent
Les songes

J’entends ton pas froissant les feuilles mortes
Je vois tes yeux quand ils regardent l'éveil de la vie
Je sens que tu es heureux, qu’un fil s’est érigé
Devant toi
Pour guider tes pas
Tire le fil suit son filon
File son histoire tel le coton

Capteur d’énergie, soin particulier
Qui redonne goût au lendemain
Orientant ta destinée
Petite coupe de soie et de lune
Pour y déposer tes vœux
Comme une paire de lunettes
Trop visionnaires, trop voyantes
Repose-les dans la coupe
D’abondance
Ainsi tes rêves voyageront de tes yeux
A l’au-delà aussi loin que porte une vue
Aussi loin que voyagent les sentiments.

Carole Radureau (06/05/2018)

Satellite d’espoir

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Jade guatémaltèque

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Publié le 5 Mai 2018

Antidote

Tu l’as trouvé ton antidote ?
Perle de lune enfant de mars
Oiseau ravi
Cynorhodon couronné comme un roi
Petites fleurs
Multicolores
Celles que l’on n'aurait pas osé
Entrant comme des stars
Dans la composition

Jardin de couleurs
Jardin de senteurs
Jardin sans peur
Avec un rayon de chaleur
Pour caresser l’hiver
Encore recroquevillé
Dans ton corps frustré
Tu l’as trouvé dis ton antidote ?

Choisir
Cueillir
Créer
Arranger
Composer
Tourner
Ficeler
Photographier
Partager
Ecrire un poème parfois
Qu’il soit petit
Qu’il soit gros
Il est un concentré de cœur
Un concentré de vie
Une fraîcheur inédite :

Faire un bouquet
C’est faire l’amour à la vie.

Carole Radureau (05/05/2018)

Antidote

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Quartz rose étoilé

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