Publié le 7 Mars 2018

Useless Science or the Alchemist by Remedios Varo, 1955.By www.spamula.net, Fair use, https://en.wikipedia.org/w/index.php?curid=2516172

Vivre en ne sachant pas décrypter le rébus du keffieh
Dans l’entre-deux pas du cœur
Vivre en saisissant l’écharpe pas son cœur le plus doux
Le resserrant dans sa moitié sombre
Ecartelé entre le damier d’aujourd’hui
Et le damier de demain
Un battement comme un souffle d’aile tiré jusqu’à la tension
Ultime
Une écriture à déchiffrer dans l’entre-deux porte de
L’incertitude
Je ne suis pas le fil qui se laisse tendre par la pression de
L’aiguille
Moteur qui entraîne le train dans son sillon
Je ne suis pas le flux qui se dirige vers le but
Prédestiné de son cours
Dériver par le ruisseau de traverse
Contourner l’obstacle et fuser comme un rire
De truite au rebond d’argent
Vivre en ne se fiant pas aux opales laiteuses de
L’évidence
Il y a un point dans le ciel où se croisent les cœurs
Du damier
Comme une île aux cœurs
Prédestinée aux sentiments
Dans laquelle se nouent des amours tues
Tutoyées par les aigles
Vouvoyées par le printemps
Caressées par la brise éprise de la buse
Doucement suggérées par le murmure de l’ange
Au keffieh
Noir et blanc.

Carole Radureau (07/03/2018)

Remedios Varo et moi, le pinceau a rencontré la plume

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Vivre sans oublier que la vie ne répond pas à toutes les questions

Funambule

Dialectique de l’insomnie

Fil de temps

Le paradis des chats

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Quartz rose étoilé

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Publié le 6 Mars 2018

Il n’y a pas de pleurs qui échouent sur le rivage aux roses d’acier
Dans un écheveau de crinière
J’ai bu trois grammes de blondeur chevaline
Et un kilomètre de jais échevelés par la barrette des étoiles
Chevauchant le nuage le cheval sauvage a pris un virage sur les chapeaux de roue
Dans le jasmin surpris il a plongé ses naseaux fumant
Comme un délicieux arôme son sourire s’est répandu sur le monde
Glissant des couleurs comme l’arc-en-ciel éclot
Timidement
Son arche qui parfois oublie son chemin final
Sœur du chien patou je ne perds jamais des yeux l’agneau
Confié
Il faut oublier les rênes à l’encolure du cheval des Nez-Percés
Comme il faut oublier de nouer le keffieh au cou du petit agneau tout frais
Sorti
Vivre sans oublier que la vie ne répond pas à toutes les questions
Vivre en ne sachant pas décrypter le rébus du keffieh
Dans l’entre-deux pas du cœur
Vivre en oubliant ce que l’on n’a pas connu
En oubliant de rêver un jour l’obtenir
Il n’y a pas de rires qui glissent dans l’écume
Un cil de salicorne
Une carapace d’obsidienne
Il n’y a pas d’amour si fort que celui qui crie son nom avec les yeux
Quand la lune est pleine et prête à gober les mots.

Carole Radureau (06/03/2018)

Remedios Varo et moi, le pinceau a rencontré la plume

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pierre de lune

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Publié le 5 Mars 2018

Millah, née sous le signe de la mésange

Née sous le signe de la mésange
Un soupçon de lune en papillote de rosée
Le chant de la nuit a mordu la queue d’une étoile
Un clair soleil fait fondre le sucre glace de l’hiver

Née sous la tendre mamelle de la turquoise
Un soupçon de labradorite pour éclairer la vie
La citrine est une fille des airs qui ne sait pas voler
Mais l’aigue-marine a sorti son strapontin

Petite fée aux joues de velours aux doigts qui pointent
Qui interrogent
Visage emprunté à l’ange
Sourire de la tendresse
La pluie a sorti deux des plus beaux arcs-en-ciel pour fêter
Ta naissance
Le ciel était un sombre tambour
Dans lequel la couleur fusa telle la mésange
Aux petites joues de velours et d’amour
Au tout petit bec prêt à babiller.

Carole Radureau (05/03/2018)

A la nieta mía

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Collier d'ambre

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Publié le 1 Mars 2018

Rester au chaud

Avant l’éveil du printemps,
Rester au chaud et pour un temps
Encore
Se nourrir de liens
Nutritifs et sérieux
S’alimenter au biberon des sens
En tout sens
Se sentir fort et prêt
Pour la naissance
La naissance aux confins
Du printemps

Garde ta surprise
Garde en toi la clé de sol
Le sol qui attend de sentir
Vibrer sur sa peau de terre
Tes petits pas légers
Et confus

Garde ton aura
Et ton rayonnement
Qu’elle est belle la lune quand elle
Cligne de l’œil
Elle te cligne de l’œil
Comme pour dire :
Ils sont impatients !

Avant que ne meure le froid
Son gel infini
Sa neige poudrée aux quatre vents
Avant que le soleil sourit
De toutes ses dents de content
Avant que ne commence l’aventure
De la vie
Prendre des forces
Pour pousser son cri
Prendre de la tendresse
A stocker dans ses petites joues.

Carole Radureau (01/03/2018)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Collier d'ambre

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