Publié le 30 Octobre 2013

Sa tête dans les étoiles de Roger Colombier
Sa tête dans les étoiles de Roger Colombier

Petite dédicace spéciale Roger avec la réponse de L'étoile de l'ourse polaire.

Merci encore camarade.

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les chroniques de Roger

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Publié le 22 Octobre 2013

Pierre qui roule
Les Moutons de la haine

 

 

Ils ont usé leurs sabots sur la peur des nuits sans lune

Un vent glacial, égoïste, leur renvoie un hologramme de prédateur

Comme un cœur assourdit par les bêlements incessants

Ils rejettent l’agneau qui traverse la lande

Ils demeurent muets  aux attouchements du pâtre Baptiste

Et restent silencieux aux perpétuelles tontes

Comme pour mieux rejeter leurs frères égarés

Comme pour mieux ignorer l’ancestrale sagesse du bélier protecteur

Comme pour mieux imprégner leur toison d’une irréelle solitude

Et troquer une liberté commune pour la soumission d’un troupeau

Ils n’iront plus brouter l’herbe de cette île lointaine

Qui envoûtait leurs rêves d’un  parfum d’aventure

Ils sacrifieront demain comme ils l’ont fait hier

Sur un autel de marbre et d’illusoire réconfort

Le mouton vagabond, bohémien et rebelle

Jalousant son courage, son audace et ses ailes

En oubliant un temps la lâcheté de ceux qui bêlent fort

En oubliant pour toujours de libérer leurs coeurs

 

 

Hobo-Lullaby

 

 

 

***************************

Pierre qui roule
La rose-bohême

 

La rose-bohême sur un aiguillon s’est empalée.

Son sang de nacre coule à satiété,

à feue liberté.

 

La rose-bohême sur le barbelé.

Un fil de sang est resté collé,

goutte à goutte irrigue la terre,

celle qui ne veut pas de la guerre.

 

La rose-bohême sur le bitume

s’est tapée la tête sur l’enclume,

goutte à goutte son sang déprime,

il ne veut pas qu’on le supprime.

 

La rose-bohême dans la boue

essayait de jouer ses atouts.

La boue française est bien plus tendre

que celle du pays à pierre-fendre,

goutte à goutte les larmes gèlent,

elles ne veulent pas que l’on épèle

les petites vies semées ici,

cherchant racine, un bois joli

pour y loger la roulotte,

afin que plus jamais grelottent

les petits gypsy de l’infortune,

qui se rêvent Pierrots sous la lune.

 

La rose-bohême n’en peut plus

de courir sans cesse les rues.

Si les cœurs et les portes s’ouvraient,

acceptaient le nomade comme il est,

son cœur de rose rouge meurtrie

en serait tout ébaubi

et à jamais sur cette terre

il enracinerait son sang fier,

jusqu’à la fin des temps…..

jusqu’à la fin d’un temps,

où l’amour

la fraternité

la solidarité

et la Liberté

enfin seraient reconnus

d’utilité publique.

 

***************

 

Dans cette orange de l’amitié

Bien au chaud, chaudement serrés

Tu y trouveras des quartiers.

Ils sont à toi, libres de droits

Ce sont des quartiers d’amour libéré.

 

Carole Radureau (28/09/2013)

 

 

 

 

Image des moutons ICI

 

Images atelier Robert Doisneau

 

Plan de Grasse 1969

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

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Publié le 20 Octobre 2013

La loi du Talion de Françoise Michel
La loi du Talion de Françoise Michel

Je coule des jours heureux entre les rochers

Descendue de la montagne pleine de vivacité

Je me suis frottée à tous les cailloux de la contrée

Avec moi, le soleil vient se coucher

Dans mes eaux profondes, embrasé

Souvent, mon cours est contrarié

Pour de simples raisons de commodité

Vous me regardez avec placidité

Mais de l'eau qui dort, la sagesse dit de se méfier

En un terrible sursaut, je peux me réveiller

Et une nuit décider de vous noyer

Moi aussi, sans aucune arrière pensée

La loi du Talion de Françoise Michel
Françoise Michel

(texte et images)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Muse de cristal

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Publié le 9 Octobre 2013

La nuit et pourtant de Roger Colombier

L’espace

Sans trace,

La peur.

Renaître,

Peut-être,

Ailleurs.

 

Une flamme

Comme une âme,

Un grelot.

Sur la grève,

Pour le rêve,

 D’autres flots.

 

Encore un geste,

Un peu qui reste,

Un fil d’argent,

Contre les ombres

De ces décombres

Intransigeants.

 

Une heure nouvelle

De plus en plus belle,

Fière et résolue,

A l’audace grande

Pour céder l’offrande

Et le vrai salut.

 

C’est l’essaim qui tourbillonne,

Palpite et puis aiguillonne

Les semailles de demain

Et l’existence prochaine

Plus forte que les grands chênes.

Amis, donnons-nous la main !

 

Quand l’homme dépasse son rêve

Et que d’autres tiennent le glaive

Pour crever l’éternel sommeil,

Dans les regards, tout ce que j’aime,

L’emportement et le blasphème

Pour ravir aux dieux leur soleil.

 

Un drapeau pour seule espérance,

Sortir l’humanité de son absence

Et verser à longs flots que du bonheur…

Mais se sont élargis des précipices

Qui mettent fin à tous les jours propices :

Les bourreaux sont d’ici et pas d’ailleurs.

 

Des fossoyeurs en quelque sorte,

Que les ténèbres les emportent,

Vampires et dragons à la fois.

Ce songe éclatant pour la terre

Ne connut pas la primevère

Et revint la mauvaise loi.

 

Étions-nous de faux complices

Du crime et des injustices

Où leurs bras se sont baignés ?

Pour avoir tu un carnage

Et idolâtré l’image,

Rien ne nous est épargné.

 

Un cœur cessa de battre,

De mille ils furent quatre,

 Tout perdre ou bien mourir.

Voilà le prix funeste

Pour le peu qu’il en reste

Dont on ne sait guérir.

 

Espérance morte

Que le vent emporte

De ses mains crochues.

Que le ciel en tremble,

Mais que vous en semble

De ce temps perdu ?

 

Va descendre

De la cendre

Parmi nous,

Quelques braises

Qui s’apaisent

Et c’est tout.

 

Jeunesse,

Promesse,

enfuies.

Vieillesse

Maîtresse :

la nuit.

 

Sans bruit.

 

Pourtant…

 

 

Roger Colombier

 

 

Retrouvez les deux autres textes du Genre humain de Roger Colombier :

 

- Banlieue ouvrière

- A grands cris brûlants

 

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les chroniques de Roger

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