Que me dit cette image
Publié le 1 Mars 2025
Les ondes grandissent dans un silence surnaturel
Que nul avion ne vient troubler
C’est une gamme sur une portée non née
Qui peine à dessiner les notes et qui louvoie
Suivant la trace sœur
Juste devant elle
Pour l’instant, elle ne peut faire que cela la gamme
Est en cours
Et le style manque
Les herbes folles qui n’ont pas supporté le froid de l’hiver
Sont là ramollies et on les envie
Elles sont là les résistantes qui perdurent quoi qu’il arrive
S’en fichant à vrai dire de leur mollesse
Elles peuplent la surface
Elles donnent au photographe ce premier plan
Comme un diamant dans son écrin
Se prenant pour les stars déchues d’un moment
Elles s’en fichent
Car sous l’eau leurs pieds au chaud
Ont préparé l’avenir
La paix suit le mouvement invisible des pattes de canard
On les imagine brasser cette eau froide sans aucune tumeur sur leur peau
Consécutive à ce froid
Ah ! comme j’aimerais être dotée de ces pattes d’oiseaux, oui
Même de pattes palmées
On imagine très bien le mouvement, le pédalier suprême
Le propulseur des rêves qui s’active, là, dans l’ombre liquide
Quelle beauté
Cet oiseau se déplace ainsi sur l’eau l’air de rien
Si calmement, si tranquillement
On comprend donc tout à coup
Pourquoi les gens aiment tant regarder les canards sur l’étang
Le cygne majestueux, la parade des grèbes
Car c’est ici la paix, c’est ici :
Allons-y, allons-y
Oublions le pain, oublions les haines et le bruit des bottes
Plongeons en nous-même et agitons nos neurones comme le mouvement de pattes des canards
Nous brasserons tant de beauté et de créativité
Nous ferons remonter tant de bonnes ondes et d’énergie
Que tout à coup le réveil sera gai
Et les herbes rigoleront en nous voyant repartir
Bras dessus/pattes dessous.
Carole Radureau (01/03/2025)
Inspirée par cette photo de Gianni
Poème écrit en écoutant ceci :