28. Faire la paix avec la nature
Publié le 28 Décembre 2024
……31 poèmes de paix……
Faire la paix avec la nature
Cela n’a que trop duré
Tant de mépris, tant de destruction
Pour agir comme un contre-poison
Aux guerres et aux folies propulsées par la haine
Faire la paix avec la nature.
Trouver son petit bois à soi
Savoir le fêter et le respecter en silence
Entrer dans son domaine à pas de velours
En écouter les sons
En respirer les fragrances
Admirer les progrès de la saison
Deviner les entités mystérieuses
Méditer.
Trouver son petit coin de nature
Où puiser la créativité
Comme il est dur l’hiver
De se connecter quand le froid n’est pas toléré !
Tant de mois sans connexion
Il faut de l’imagination
Puiser dans ses souvenirs
Quand les souvenirs sont clairs
Les sens entrent en action
L’odorat se souvient de tel parfum
La vue se plaît à dessiner des contours
La main ébauche la caresse d’une plante
L’ouïe se souvient des chants
Grillons ou oiseaux, l’air forcément
Etait traversé par leur chorale
Mais comme il est dur de décrire le véritable ressenti
Un qui remonte toujours de l’enfance
Quand chaque jour
Portait
Avec une grande évidence
Le parfum d’hier et celui de demain
La vue de ce domaine et celui de demain
La plante qui se laisse caresser mais juste pour cette saison
Les chants qui ne dureront que cette saison
Après d’autres viendront, à l’automne il y a de petits chanteurs.
Ce ressenti c’est un chausson non pas aux pommes
Mais aux émotions
C’est comme un livre qui se ferme
Tu le retournes et tu reprends par la fin.
Tant de sensations, tant de fragments de temps
Tu te dis :
Jamais plus je ne retrouverais cela
Est-ce dû à un ressenti plus exacerbé
Celui de l’enfance
Est-ce dû au lieu précis
Est-ce dû au moment présent
Cette alchimie est unique
C’est une ultra belle connexion à la nature
Une comme
Toute
Ta vie
Tu aimerais retrouver
Mais on ne retourne pas la vie comme le livre
Les pages se briseraient car trop d’écueils
Les ont ravinées
L’encre à coulé sous les ponts
Et les points sont devenu petits…..
Comme pour dire
L’histoire n’est pas finie.
Mais les sens sont altérés peut-être
Oui, certains
Mais d’autres sont exacerbés
La main a mal mais elle aime toujours caresser
L’œil en a pris un coup mais il cligne et veut tout voir
L’odorat est super présent et ne rate rien
Ni les mauvaises ni les bonnes
Tout lui vient par vague comme un tsunami
Seule l’oreille yoyote mais malgré tout
La nature, elle l’entend un petit peu
Surtout son cœur la devine
Et le goût n’est pas sollicité ici
Car il dysfonctionne trop
Ne goûte pas la mûre que tu cueilles
Ne mets plus un brin d’herbe dans ta bouche
Pour en croquer le cœur et la sève
Finies de se laisser tenter par les cenelles
Et les prunes sauvages n’en parlons pas
Cela n’est rien.......
La main compense
Elle caressera tous les beaux petits fruits
Les palpera et les admirera
Et la voix dira :
Pensons à respecter les fruits de la Pachamama
Faisons-lui honneur
La Pachamama a fait tout comme il faut
Tout était vraiment trop beau
Faisons la paix avec la nature
Avant qu’il n’y en ait plus.
Carole Radureau (27/12/2024)