23. Gui n’a pas compris

Publié le 23 Décembre 2024

Par Michał — https://atlas.roslin.pl/plant/8225, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=81822950

Par Michał — https://atlas.roslin.pl/plant/8225, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=81822950

…..31 poèmes pour la paix…..

 

 

Il est des parasites qui passent à la postérité

A qui l’on reconnaît de multiples bienfaits

Ça, Gui, ne l’a pas compris

Il était là bien calme sur son hôte forcé

Il lui suçait la sève comme un bonbon au miel

Il dominait, certes

Gui aime bien prendre de la hauteur

Il était adulé car seul lui, restait vert l’hiver

Quand les arbres étaient tout dénudés

Pourquoi lui attribuer tant de croyances

S’embrasser sous Gui pour avoir de la chance

Et Gui laissait tinter ses fruits visqueux l’air de rien

Comme pour concurrencer les fruits rouge vif de Houx son voisin

Pourtant,

En dehors des fêtes de fin d’année

Gui n’était pas à la fête

Ça, il l’avait bien compris !

De super héros il redevenait

Le temps d’une folie passée

Un vilain parasite à décrocher coûte que coûte

Gui à la déroute !

Les arbres croulaient sous Gui

Qui croissait croissait croissait

Verdissant les troncs, brunissant sous son action

Rigolant de ses petites dents blanches

Mais Gui n’avait pas compris

Qu’au-delà des croyances

Se cachaient de véritables mérites

Et même si la médecine hésitait avec lui

Il fallait prendre ses œuvres avec des pincettes

Gui était réellement un végétal hors du commun

Il était un passager entre ici et l’au-delà

Un intermédiaire entre la vie et le mythe

Un végétal situé entre le bien et le mal des humains

Un à qui parfois l’on se confie

De qui parfois l’on se méfie

Certes il n’avait pas encore reçu l’attribut de la paix

Qui sait, un jour lui découvrirait-on ce mérite ?

 

Gui n’avait pas compris qu’on l’adule

Il était humble et il vivait

Selon les grands principes de la Terre-mère

Et si les druides venaient sous son feuillage méditer

Il en était fier mais un peu inquiet

En effet,

Tout parasite ne craint-il pas lui aussi

La grande poussée d’urticaire

Qui fait d’un enfant de la nature une cure de jouvence

Ou un aphrodisiaque quelconque ?

 

Carole Radureau (20/12/2024)

 

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #31 poèmes pour la paix

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