20. Il était une fois les arbres

Publié le 20 Décembre 2024

CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=904978

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…….31 poèmes pour la paix…..

 

 

Ils n’avaient rien demandé

Et pourtant

Ils avaient poussé, là, où

Leurs graines étaient tombées

Propulsées par le vent ou par d’autres éléments

Ils n’avaient rien demandé

Alors

Ils ont grandi

Cherchant

A serrer la main des nuages

Ces alliés à eux, chers alliés

Qui venaient parfois leur chatouiller les antennes.

 

Ils étaient devenus puissants

S’érigeant en colonies

Nombreuses,

Nombreuses,

Et la terre devint verte.

 

Elle avait une couverture exceptionnelle,

La terre,

2 couleurs pour la nommer

Le bleu des océans et

Le vert des forêts

Certes des couleurs vives aussi s’illuminaient

Selon les saisons.

 

L’arbre et ses frères dominaient.

 

L’arbre était devenu cathédrale

Ville entière

Métropole

Il avait en son sein tout un réseau de vies

Bien pensé, bien graissé

Tout roulait……c’était magique

Chacun y avait trouvé son compte

Chacun était né par la magie de l’osmose

Même les légendes et les mythes.

 

C’était un monde de paix.

 

La paix des arbres.

 

La paix du bois.

 

La vraie vie, quoi.

 

Le silence succédait aux bruits multiples et nécessaires

De la vie

Et c’est comme si le jour succédait à la nuit

Il y avait un temps pour tout

La saison venait réguler le monde

Personne ne trouvait rien à redire à cet engrenage parfait.

 

Sous terre l’arbre avait une vie identique

Ou plutôt plusieurs vies

(je pense à l’arbre-monde)

Il nouait des réseaux inextricables

Qu’essaient bien de copier les technologies mais en pire

Il avait des liens d’alchimie

De multiples alliés et beaucoup de tolérances

L’arbre ne connaît ni racisme ni discrimination

C’est normal :

 

Il avait poussé là

Il n’avait rien demandé

Il ne cherchait pas sans cesse le pourquoi du comment

Il se contentait de grandir

Avec les éléments à sa disposition

Il les prenaient en petite quantité

Les absorbaient

Et les sublimaient

Puis les rendaient

En services écosystémiques.

 

L’arbre ?

 

C’était une centrale de vie et de bénéfices

Le plus grand articulateur du monde

Le plus grand donateur de bienfaits

Il valait bien plus que les petits êtres à 2 pattes

S’érigeant en dominants et en personnes dotées d’une intelligence supérieure.

 

L’arbre s’en fichait

Il avait pour lui la sagesse d’un érudit

Ce n’est pas pour rien que viennent chaque nuit méditer dans son sein

Les hiboux et les chouettes

Ces maîtres de la sagesse.

 

L’arbre était un grand observateur

L’arbre était un grand adaptateur

Il a compris qu’on en voulait à sa vie

Qu’on en voulait à son œuvre, à sa forêt entière

Il a compris qu’ils estimaient qu’il prenait trop de place

Ces humains à la science infuse

Ils détruisaient sans même savoir ce qu’ils détruisaient

C’est après coup, quand l’arbre avait disparu

Qu’ils étudiaient ses bienfaits, ses dons précieux :

Les innocents !!

 

L’arbre regardait

Ne jugeait pas

C’était un sage

Il connaissait les principes premiers

De la pleine conscience

C’est d’ailleurs auprès de lui

Que l’on peut s’exercer (essayez !)

Il ne jugeait pas mais n’en pensait pas moins

Il ne pouvait rien faire

Il savait lâcher prise

Et quand on le déracinait

Sa ville souterraine était en ébullition

Elle préparait déjà la suite avec toutes ses circonvolutions

Une vie que nulle pensée ni intelligence humaine

Ne pourrait deviner, même avec une IA

Cette alchimie, cette paix des arbres

Jamais elle ne serait éteinte

Car tant que la terre serait terre

Et même si la vie à sa surface n’était plus possible

Du fait des hommes

L’arbre et ses racines tiendraient le réseau

Noueraient des contacts

Evolueraient dans le sens de la vie

Pour d’autres vies, pour d’autres organismes

Peut-être pour des gens reconnaissants

Pour des gens d’amour

Qui savent se coucher au pied de l’arbre

Caresser son tronc tendrement en lui parlant

Et méditer dans sa grande canopée de sagesse.

 

Carole Radureau (11/12/2024)

 

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #31 poèmes pour la paix

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H
Tout les arbres portent la sagesse au bout de leurs feuilles<br /> celui qui est en photo est particulièrement cher à mon coeur ;)<br /> il est protecteur et veille sur la forêt <br /> comme un enfant qui étend ses bras<br /> comme pour dire :" ne tirez pas !"
Répondre
C
J'aime bien ce parallèle avec les bras ouverts car l'image montre un arbre qui semble vraiment vouloir nous enlacer non pas avec 2 bras mais avec plein de bras, comme une pieuvre bienveillante. L'image est belle. Et quand tu écris "ne tirez pas" je pense encore une fois à la chanson L'arbre Lumumba :<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=fdJO8_866yQ<br />