Révolution silencieuse
Publié le 21 Novembre 2024
Le froid s’est installé tout-à-coup
Le paysage a changé
La révolution s’installe dans ses charentaises
Et sans un bruit sans un cri
Elle agit.
Blancs et gros-gras flocons
Qui s’incrustent, diamants
Sans pour autant creuser leur lit.
Blancs et gros-gras flocons
Qui recouvrent tout de ce manteau joli
Mais si froid, si mordant, si piquant
L’air est à ne pas s’y méfier
Le ressenti du moment présent
Est terrifiant.
La révolution du temps qui s’emballe
Quand on ne l’attend plus elle arrive
Avec un peu d’avance
Quand tout sera terminé
En pleine face nous prendrons
L’amplitude thermique
Les hauts et les bas
Les bas et les hauts
Il faut s’y habituer
C’est le futur qu’ils ont provoqué
Qu’ils ont invoqué pour nous.
Les oiseaux s’affolent et nous aussi qui les voyons
Le pauvre petit pinson a enfoncé ses deux pattes dans la couverture blanche
Vite : s’adapter se dit-il et il monte un étage
Mais comment faire ?
Il ne connaît pas les systèmes de nourrissage
Il veut se poser sur le pâté
Oups : il se prend les pieds dans le tapis
Fait s’envoler la petite troupe de mésanges
Georges, lui, il a un peu plus d’expérience
Il y arrive, super !
Où vont dormir cette nuit les oiseaux ?
Où vont dormir cette nuit les petits enfants dans la rue ?
La révolution blanche
Comme les gouvernants de ce monde
N’en a que faire
Avançant, sans complexe
Jusqu’à l’accomplissement de l’œuvre.
Carole Radureau (21/11/2021)