Les porteurs
Publié le 21 Avril 2024
Je porte bonheur dit-il
Quand l’heure est venue
De parler de paix, d’amour et de fraternité
Dame Soleil fait tinter de son rayon de velours
Chaque clochette pour qu’elle récite alentour
Le droit à la dignité.
Je porte la couleur mauve et la joie des insectes
Le lent cheminement du temps dans la robe de lumière
Mauve est la promesse
Mauve est le parfum
J’emplis l’air de ma joie, de ma beauté
Parfois il leur est difficile de me regarder
Car
J’illumine
Tout.
Je porte les fleurs qui vieilliront, miracle
En têtes de vieillards échevelés
Je suis la perruque des sages
La vérité qui jaillit.
Je porte la neige chaude du printemps
La fleur entre les dents
La boule qui n’a pas pu partir
Faute de neige
Faute d’enfants avec l’envie de jouer.
Je porte l’étendard sublime la couronne éternelle
L’arbre-étincelle
Que ne dédaignent pas les oiseaux
Quand mes fleurs étreignent l’air de leur vérité
Rien n’est plus pareil ici
La nature résonne du son de la cloche dure
Comme pour dire attention le catalpa a parlé.
Je porte la jaunitude-exactitude
Preuve que la grappe ne regardant pas le ciel
A son zénith en parenthèse.
Je porte l’étoile bleue, la grâce cristalline
La délicatesse de la plume qui glisse sur le poème comme un cil.
Je porte les fruits précieux
Déjeuner du merle et de la fauvette
Les fruits qui font le délice des gourmets
Quand les oiseaux en laissent assez
Pour les glisser dans confitures et gelées.
Carole Radureau (21/04/2024)