La Nébuleuse de l’Aigle
Publié le 23 Mars 2024
Là où dorment les bébés étoiles
Où se forment leurs comètes dans la niche aux gamètes
Là où tressaillent en leur sommeil
Les petites têtes blondes évoquant la force des ondes
En leurs rêves lumineux,
L’aigle a marché.
Il a marché sur le sable gris des espérances
Sur la muqueuse jaune des fragilités
Il a cheminé sur les cendres des morts
Partis sans avoir pu dire au revoir
Il a volé dans l’ère du temps
Emportant avec lui le grand cerf-volant des justes
Aux couleurs de l’arc-en-ciel
Mais cela : peut-on le voir dans le ciel ténébreux ?
Emportant les espoirs, les lumières, les veilleuses,
Les pensées profondes, les chagrins inconsolables,
Les misères du monde non achevées,
Il a volé l’aigle des libertés perdues.
Non, le cerf-volant ne s’est pas échappé
Il est là, derrière l’aigle qui le domine
L’empêchant de céder au vent, aux tempêtes,
Aux colères nébuleuses
Il l’agite volant vite
Il le déploie volant lentement
Que chacun puisse bien voir, de la terre
Le message écrit dessus.
Et c’est pourquoi tant de personnes sur la terre
Bleue comme une orange
Ont pour objectif le don de double-vue
Scrutant le ciel
Le fouillant comme un sac dans lequel on a perdu son epipen
Alors qu’il y a une urgence vitale
S’insinuant dans la profondeur du ciel de terre
Afin de lire, bien clairement
Le message d’espoir de l’aigle.
Carole Radureau (23/03/2024)
Inspirée par cette photo envoyée par Serge de la Nébuleuse de l’Aigle