L’infini

Publié le 29 Mai 2023

L’infini

 

 

S’entrelacer à l’infini

Dans la boucle qui se tresse

Qui se croise et s’entrecroise

Sans aucun début

Sans aucune fin

 

Ce huit qui s’est couché

Fait parler les mathématiciens

Fait discuter les théoriciens

Ils lui ont donné un nom

 

Pourtant c’est un huit poétique

C’est le regard dans le loup

Mystérieux, mystique

De celui qui ne dit pas son nom

 

C’est l’entre deux pas d’amour vrai

Infini comme l’amour, l’est

Quand il a choisi de tresser

Les nattes tendres de son cœur

 

La lemniscape de Bernoulli

C’est une paire de lunettes

Créée par le génie de l’arbre

Comme pour avoir un don de double vue

 

L’arbre est un magicien

Il crée, dé crée, recrée à l’infini

Car il en a le potentiel

Il a l’once d’amour…..

 

……La véritable cosmogonie

 

Tout nommer tout détailler tout entreprendre

Et tout

Comprendre

Alors que le détail se niche dans la raison de l’âme

Comme une fleur imparfaite

Qui ne dit pas son nom

 

Je ne vois qu’à travers les lunettes naturelles

Qui ont tout inventé

Avant nous, malgré nous :

Nos grandes inspiratrices

 

Egéries végétales

Muses animales

Symbolique des nuages

Dentelles de rêve des étoiles

 

Un coup de vent vient perturber

Le bruissement de l’infini

Quand la vue se voile

Ce ne sont pas les verres qu’il faut changer….

 

C’est le regard que l’on pose sur le monde.

 

Carole Radureau (29/05/2023)

 

 

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Balade avec mon arbre

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H
tes mots s'entrelacent très bien aussi
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C
C'est parce que j'étais experte en petites tresses quand j'étais jeune......j'en avais des dizaines sur la tête.
K
Moi aussi, j'aime ta conclusion.<br /> D'une simple branche enlacée émerge des mots qui font la beauté de ce qui nous entoure.
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C
J'adore tous les dessins que nous envoient les arbres, on pourrait y voir des messages et je pense que la vision poétique y est parfaitement adaptée. Je vois bien quand on est plusieurs à prendre des photos dans un même lieu, le regard poétique sur les choses que je porte me fait voir et photographier des éléments que les autres n'ont pas vu.
A
On croirait que la nature s'est alliée avec toi pour nous faire rêver... <br /> J'aime beaucoup la conclusion de ton poème, c'est très juste.
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C
Tu sais, c'est une vieille photo d'une de mes ballades dans le bois des Terriers il y a quelques années de cela que j'ai retrouvée en regardant mes reportages sur Magnanville sur mon blog.