La fenêtre qui voulait accoucher de la lumière

Publié le 27 Février 2023

La fenêtre qui voulait accoucher de la lumière

 

Elle ouvrait ses bras sur un espace monocorde.

Ça ! elle en avait assez !

 

Cet horizon grisé, uni, intemporel

Alors que tout autour

Vivait un monde parallèle qui ne semblait pas

La concerner.

 

Chaque soir le soleil se couchait sur la caserne

Déclinant avec tendresse les forces de l’arc-en-ciel

Epris du vent.

 

C’étaient des voilages de rose poudreux

Tranchés par la grisaille des nuages

C’était du tulle bigarré robe-de-flamant-rose

Zébré

D’argent

Tiède.

 

Hier soir/anoche, c’était

Un jaune soufré qui envoyait des ailes oblongues

Jusque dans les architectures dépassées de la ville.

 

La fenêtre en rien n’absorbait une seule de ces ondes

Merveilleuses :

Grise était son aura

Comme si elle était l’oubliée du monde vivant, un hublot, une parenthèse.

Au-dessus d’elle,

A l’étage

Se couvrait de fleurs roses aux visages poupins réjouis,

Le prunus pissardi.

Bientôt, il serait resplendissant :

Elle, dans sa lucarne, n’en saurait rien

Juste le balancement particulier de l’arbre

Chatouillé par le vent

Comme sommé de naviguer dans l’air du temps de façon rosée.

 

Ça ! elle en avait assez !

Accoucher de cette lumière tristounette

De cet horizon monotone pour,

Enfin,

Remplir de couleurs et de vies son espace.

 

Un jour, rêvait-elle, un petit

Oiseau/une mésange ?

Se poserait sur sa bordure/sur son épaule

Chantant les notes mélodieuses

De l’amour printanier

Qui appelle au loin l’autre

Amour

Pour, enfin

Venir animer l’espace intime

De la fenêtre au visage monocorde.

 

Carole Radureau (26/02/2023)

 

La fenêtre qui voulait accoucher de la lumière

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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K
Tes deux photos sont très belles, la deuxième ressemble à de la dentelle.<br /> Je vois au travers de la première une mésange qui te regarde. Ne la cherche pas, elle est dans mon imagination, il suffit de la voir et de l'entendre et qui sait si elle ne viendra pas taper à ta fenêtre pour te dire que le printemps est là avec son éclatante lumière ;)
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K
C'est vrai que le froid a fait son retour. <br /> Les oiseaux sont heureux de nous trouver, nous les aidons à supporter l'hiver. J'ai 2 petits Georges qui viennent grignoter, peut-être un couple :)
C
Oui, elle, Carbonero, serait bien capable de taper à la fenêtre. Mais même si le soleil est là et les premières fleurs déjà bien ouvertes, il fait très froid et le ressenti est vraiment négatif. Les oiseaux sont contents de trouver la pâtée de graisse avec des vers dedans. Et maintenant, en plus du merle et de la merlette, voilà que Georges aussi mange des croquettes !
A
Lunière, tu auras compris :))
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A
Le printemps va arriver et il y aura bien plus qu'une petite mésange de passage car la fenêtre s'ouvrira sur la mumière, c'est certain ;)
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C
C'est selon l'angle de vue, depuis ma chambre que cette fenêtre semble uniforme. Si je veux la prendre en photo depuis le pas de ma porte-fenêtre, cela ne donne plus la même perspective, de plus on voit le grillage devant. C'est vraiment une interprétation de cette faille lumineuse qui s'ouvre au-dessus de la caserne des pompiers qui n'est pas une vue poétique en soit mais dont j'exploite chaque image car c'est la perspective de mon quotidien.