Triste année pour la poésie
Publié le 28 Novembre 2022
Triste année pour la poésie
L’encre de mon cœur
Tarie
Par
Les
Contrecoups du climat
Peine
A se retrouver.
Êtres humains
Poussant
Chacun
La lourde araire
Du contretemps
Poids qui sillonne de ses dents
La chair éprouvée de la terre
Quand elle en tire de même
Le poids du contresens :
Oui !!
Le développement humain nuit à la terre
Et rien n’est sain :
Que l’on fasse comme-ci ou comme-ça
C’est la terre que l’on trait
C’est la terre que l’on viole
C’est la terre que l’on souille
C’est la terre que l’on pille.
Tourne en rond et
A
L’envers
L’horloge du temps :
Rien à attendre d’eux les puissants !
Apprentis sorciers qui s’ignorent
Voulant préserver le beurre
Et l’argent du beurre.
A trop baratter, le beurre,
A un moment
Est rance
Comme toutes leurs promesses.
Les solutions seront vertes
Ou ne seront pas, les
Solutions.
Prenez en main votre destin
Faites chauffer l’eau vive
Des neurones
Pour en sortir
Des bulles fortes d’alternatives !
La poésie dort dans son lit de paille
Séchée trop séchée par la calor de l’été
Attendant les jours féconds
Saisissant comme une manne
Dans sa bogue de turquoise
Le fil précieux de sa muse, qui traîne toujours un peu
Pour y enfiler toutes les perles à sa portée :
Refaire mille fois le collier d’un monde meilleur
Pour conter la nouvelle de l’araire
Qui buta contre tant de pierres
Qu’à la fin (por fin)
Emoussée, elle en vint, elle-même
A conter
Sa propre histoire.
Carole Radureau (28/11/2022)