Poésie au pays du clafoutis – 2. En attendant Godot
Publié le 30 Septembre 2022
…….fragments de Vivarais……
Peut-être est-il trop tôt
Ou bien est-il trop tard
On pourrait me dire :
Trop tard au clafoutis comme on dit :
Trop tard à la soupe
Il n’empêche que je constate
C’est très joli
Ça pendouille gaiement mais
Pour l’instant :
Rien à en tirer
Je n’aurais pas de jolies petites vitamines
Sucrées et colorées
Pour colorer mon futur plastron
C’est qu’il en faut de l’énergie
Pour allumer
Sur sa gorge
Juste au-dessous de son bec
Un étendard enflammé.
Avec cet étandard, ceux de ma famille
Font fuir les froussards
Mettent une peur bleue
A ceux qui ont froid aux yeux
C’est un peu comme s’ils nous voyaient
Nous autres, oiseaux pacifiques
Comme un monstre sanguinolent
Le couteau entre les dents !
N’importe quoi !
Mais ça sert bien de faire peur.
Par exemple pour rester le seul sur la pitance.
Pour se gaver sans se presser.
Pour voir dans leurs yeux noirs
Une pincée de désespoir
Ils nous voient venir, essaient de nous chasser
Mais de suite ils disent, c’est Georges
Grand respect !
Car il ne faut pas s’y tromper
Que ce soit maintenant ou jamais
Quand les fruits seront mûrs
Ils seront à moi, foi de Georges
Car j’ai prévu un clafoutis, bientôt
Un clafoutis aux fruits, mazette
Pas un clafoutis sans fruits comme Caro
Qui craint par-dessus tout, non pas les oiseaux
Mais les salicylates.
Carole Radureau (30/09/2022)
Inspirée par cette photo de Serge