Les épées de senteurs
Publié le 6 Juin 2022
Par Martijn.Munneke from Netherlands — Copan, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=61922362
Evoluer dans la selva, invitée par le boa accueillant
S’imprégner des senteurs nouvelles, hélas :
Cela est impossible car elles ne sont plus voluptés
Mais épées ces senteurs ces rêves à rêver, éveillée
Ces souvenirs à rapporter :
Fumée du copal rituel, prince d’obsidienne et de jade, barbe de maïs
Charme de la pyramide Maya dénudée dans sa selva
Déployée avec son glyphe évocateur (je suis le signe qui demeure)
Une odeur sombre et lourde
Monte de la terre qui s’exprime en volutes (signaux de fumée
A déchiffrer)
Ça grouille et ça gronde là-dessous comme des borborygmes
Non écoutés, jamais, non
Entendus, jamais
Il y a dans l’entremêlé des racines si évidentes si apparentes de la ceiba
Des entrées labyrinthiques où la miel est reine
C’est le chemin boisé de l’entredeux pas du mystère
Où serpent et lumière se croisent
Où le glaive et le colibri s’adorent
Dans le cœur d’une fleur d’un lys qui n’est pas le représentant des rois
Je ne suis pas tripes de ce territoire ! il
Me manque tant de passion ! tant
De fusion ! tant
De présence ! et tant
D’espérance ! pour calquer sur la lumière odoriférante
Un voile d’authenticité je ne peux
Qu’écrire comme bon me semble déposant
Mon fardeau olfactif sur une pierre d’offrande
Tel un cœur trop compressé par les fumées occidentales
De l’horreur (tourne en rond l’occident dans son espace très carré)
Et rêver me pendant à des lianes encore vierges
Tout en me réincarnant en singe
Observant (sans le juger !!)
Ce monde qui était intact et qui nous semble perdu
Carole Radureau (06/06/2022)