Ton vers est luisant comme la robe sous le feu du ciel

Publié le 19 Mai 2022

 

.......fragments de Vivarais......

 

Je veux te tirer de dessous le coussin

Toi, avec ta figure de poésie

Pour y emmagasiner le ciel.

 

Un nuage n’a pas tout compris.

 

Ton vers est luisant comme la robe sous le feu du ciel

« Il va faire chaud » dis-tu

Nous l’avons bien entendu !

 

Ou plutôt non

Nous ne l’avons pas entendu

Pas tout le monde

Il faut versifier plus fort, plus haut perché

Sur le faîte de la vie

- Pierres chauffées au blanc de l’attente sacrée-

Pour que l’écho

Retransmette

Ta voix, poète,

Sur Radio Embrouillamini.

 

Je veux te tirer les perles du nez

Poésie en miettes

A reconstituer

Comme un puzzle d’autrefois

Où le troubadour chemine

Son ballot sur le dos :

Il te voit

Dorant sur le muret

Au milieu du serpolet

L’image est trop belle

Le troubadour s’assoit, te regardant

Il chante et sa voix mue comme ta robe

Au moment-même.

 

19 mai 2022.

4 heures du mat.

20 degrés.

Pas d’air pur pour inspirer de quoi vivre son apnée du jour à venir.

Il n’y a pas de mot pour dire tant de chiffres

Il n’y a plus d’anciens pour s’en inquiéter

Sinon la poétesse qui tire les vers du nez

D’un poète en habit lézardesque

Riant aux éclats de l’innocence retrouvée (ou jamais perdue)

De celle qui s’offusque de choses aussi inintéressantes.

 

C’est que le poète du Vivarais

Avec son éloquence

Avec sa verve

Avec sa garantie

Veut, m’a-t-il confié lui aussi versifier pour l’avie.

L’avie qui vaut son avis qui vaut son rêve qui vaut de tenter sa chance

Pourquoi s’en faire

Si les puissants dorment sur leurs lits de douceurs

Alors que le lit du passant est de couleuvres fait ?

 

L’avie à mon avis est la vie tout court

Au moment où le poète et moi écrivons

Se tenant pas la patte

Les yeux dans les yeux

Parfois il ose me tirer la langue

Je ne m’en offusque pas

Je prends la perle de l’avie sur sa langue fourchue

J’écris ce poème

Et je vous le tends.

 

Carole Radureau (19/05/2022)

 

Inspirée par cette photo de Serge

 

 

Ton vers est luisant comme la robe sous le feu du ciel

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
H
il ne pas pas tiré la langue quand je lui ai tiré le portrait<br /> mais un oeil noir me regardait ! :)
Répondre
C
Oh oui, on le voit bien, qu'il te regarde. Attention à toi dis-t-il....
A
Quel beau pépère qui t'inspire si bien !<br /> Il fait chaud, je sais qu je ne devrais pas le dire, mais dieu que cela fait du bien, j'espère que pour toi aussi !
Répondre
C
Je suis contente pour toi, c'est que tu en as besoin. De mon côté, tu sais, je dois m'adapter, la chaleur c'est surtout embêtant quand ça tombe le mois où il y a le plus de pollens et de senteurs. Mais avec un peu d'eau de temps en temps, ça fait retomber tout ça.