Le lièvre et la vache (Fable de Caro et Hobo de la Fontaine)
Publié le 23 Mai 2022
........fragments de Vivarais.....
Un lièvre de beau matin
S’en allait par les chemins de traverse
Ivre d’aventure
Il s’en allait conter fleurette
A dame Lièvre sa donzelle
En mal de villégiature
On voyait ses oreilles au velours tendre
Tendrent une ouïe propice
Aux bruits suspects de la campagne
Ici nulle violence produit de la ville
Ici c’était le calme sûr
Pourtant il entendait des sons
Bizarres :
Onomatopées
Sorties de quelque part
Où il y a de la vie.
Une vache ne se sentait pas observée
Tout occupée à sa toilette matinale
Intime et perspicace
Il ne fallait rien oublier
De ce qui fait une vachette proprette
Bien sous tout rapport
Le lièvre s’en mettait plein la vue
Une fois identifié le son et la direction de l’inconnue
Celle-ci devait se débarrasser d’intrus
Qui viennent souvent troubler la vue des vaches
Comme des parasites comme des opportuns
Dans ce qui fait une bonne vue.
Pour le lièvre
Passer sans se faire voir
Observer sans être vu
Etre le voyeur de la toilette
D’une inconnue
Avant que de filer dare dare
Vers son rendez-vous.
Trop tard !
Le lièvre est pris sans se faire prendre
Il est flashé sans se méprendre
Tout comme la vache
Observée.
On ne sait pas quel est son chemin
Quel bouquet de thym et de romarin
Il apportera au fricot
On ne sait pas si ses longues oreilles
Balloteront au vent léger
Comme de douces feuilles de bouillon blanc
Dans lesquelles rouler de doux messages
Puis les glisser
Dans le corsage de l’aimée.
Ceci reste de l’intimité
Du lièvre et de sa belle
Une autre fable serait celle
Qui invite à sa table l’ami
Le passant du dimanche
Epris de liberté rebelle
Non pas autour du civet
Mais autour de la table d’herbes aromatiques
Offrande à cette Terre Mère
Qui offre la vie sur un plat de Vivarais.
Carole Radureau (23/05/2022)
Inspirée par cette photo de Serge