Yvan Colonna ha muerto
Publié le 22 Mars 2022
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Yvan Colonna ha muerto.
Il est mort alors qu’il purgeait sa peine
Il est mort d’une horrible façon
D’une façon dont on se demande
Qui peine au-dedans de la prison
Pour ne pas voir sur les écrans
L’assassinat évident ?
Yvan Colonna ha muerto.
Ha ! C’était un criminel ?
La belle affaire
Qui voudrait nous dire : pas de pitié
Pour les criminels !
Or reconnaître des droits aux hommes
Est-ce un crime ?
Une personne qui est jugée
Qui purge sa peine
A des droits
Un prisonnier quel qu’il soit a droit
Au respect de ses droits humains.
Et puis il y a le plus profond de l’être
De celui dont on ne sait pas de quoi il provient
Avec cette profondeur on ne fait pas les enquêtes
Ni ne se font les jugements et on le comprend
C’est que l’on ressent parfois des vibrations profondes
Comme des sortes de certitudes qui n’ont rien de fiables :
C’est la voix du cœur
Moi, j’avais accordé ma voix du cœur à Yvan Colonna
Je n’ai jamais cru qu’il était coupable de meurtre
Est-ce le côté berger
Est-ce le côté gardien de moutons
A l’opposé du loup ?
C’est là comme ça
Et sa mort ne justifie rien
Et sa mort justifie la colère
Et non d’en faire un héros
Pourtant il y a bien des héros aux mains emplies de sang et
Pas que d’un seul homme :
Pour rester en Corse, citons-en un : le napo !
Ah ! La justice des hommes a deux vitesses
Moi, je prends la partie lente
Celle qui va piano, piano se cacher dans le maquis
Pour réciter des bouts rimés aux cistes
Qui se délecte d’un nectar de puissance aux arômes authentiques
Moi je prends la parole de la fougue, la fougue déterminée,
Fruit de l’île que l’on dit de Beauté
J’en fais une révolte pour leur dire, aux puissants
Votre justice qui assassine dans ses murs
Votre justice qui laisse dehors les plus terribles criminels
Les vrais, ceux qui sont légitimes et protégés
Cette justice-là
On n’en veut pas !!
Carole Radureau (22/03/2022)