Quand l’espace attardit l’aube

Publié le 16 Mars 2022

 

Quand l’espace attardit l’aube

L’espoir renaît dans la naissance d’un caillou

Il n’y a pas d’essences fines il n’y a pas

D’essences rares seulement

Un air

Qui s’achemine telle une chèvre

Sur la paroi rocheuse

Elle est adaptée

L’air est adapté

L’herbe pousse verte ici et non là-bas

C’est une herbe avec un savoir chamanique puissant

Elle a du chien et elle le sait

Son pouvoir c’est l’air qui lui donne

Son assurance c’est la lumière qui lui apporte

Elle sait se laisser brouter par les chevaux sauvages

Sans s’inquiéter, non

Tout ceci fait partie d’un cycle :

 

Tout allait bien autrefois

Ceci que l’on voit dans sa perfection naturelle et sauvage

Demanda tant de temps, de patience et de non attente

Ceci se construisait à son rythme

Avec certes des moments de révolution

Des moments de paix

Des moments de gloire puis aussi d’humilité

Tout ceci se construisait

Ça allait dans un certain sens

On ne saura jamais lequel, évidemment

Ce sens a été brisé

Sa dynamique a été brisée

On ne saura rien de plus sinon de ce qui aura été perdu.

 

La montagne avait jaillit comme un clown

Hors de la boîte crânienne de la terre

Ah ! Quelle puissance !

Elle s’était laissé ronger un brin amusée

Par tous ces petits cours d’eau qui lui chatouillaient la panse

C’était doux et poétiquement dit

Si bien que la montagne se laissa creuser en elle des vallées

Des fossettes, des puits et des chutes

Tout ceci se construisait

Puis vinrent les animaux

Ils étaient heureux, ils y trouvaient leur bonheur :

Ils étaient adaptés

Ils ne sont pas arrivés ici par hasard

Ce n’est pas un dieu quelconque qui les y a déposés

Comme de petits soldats de plomb attendant des ordres

Non, c’est ainsi, la nature se suffisait à elle-même

Elle n’attendait rien : elle était.

 

Rien ne perturbait son calme

Rien ne perturbe son calme

Rien ne perturbera son calme :

Jamais

Car elle est.

 

Elle est et ne sait pas qu’elle est

Ce qui est formidable !

Elle est et on ne peut la rater

Ce qui est fantastique !

Elle est et

On peut la parcourir

Ce qui est phénoménal !

Elle est et on peut simplement la regarder

Ce qui est poétique !

Poétique et précieux

Comme un coup de pied dans la fourmilière de la ville

Comme un coup de sabot dans l’ornière des hommes

Comme un grand éclat de rire.

 

Carole Radureau (16/03/2022)

 

Matin en Touchétie (Géorgie) Par Moahim — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=79684223

Matin en Touchétie (Géorgie) Par Moahim — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=79684223

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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H
la lumière rasante accentue les contrastes et fait apparaitre les petits détails <br /> un peu comme la poésie ! ;)
Répondre
C
C'est peut-être pour cela que cette photo m'a plu !
A
Oui, tout simplement, elle est. Belle image paisible pour illustrer ton poème.
Répondre
C
ça fait du bien les belles images de nature.....