Lumineux frais fleuri

Le frais vient percher sa dette

Sur le souffle trop chaud de l’hiver

L’air est ragaillardi

Au-delà des senteurs de fumée

Le printemps

Déjà

Réfléchit.

Mais c’est qu’il est là

Il sent lui pousser des ailes

Chaque année plus tôt

Lui, il ne pense pas

Il agit

Il suit son air de temps

Envoie sa sauce printanière

Le soleil est celui qui

Commande.

Et voilà

Les bourgeons ont tous joué le jeu

Ils n’ont pas pensé à être prudents

Elle est puissante

La sève

Qui les guide.

Rien n’arrête le train du printemps en marche.

Advienne que pourra.

Et les oiseaux s’occupent à mettre en place

La stratégie

De la reproduction.

Rien ne les y pousse à vrai dire

Si ce n’est cette même énergie

Ce même puissant fluide

Guidé par dame soleil

Ah ! Dame soleil que ne fais-tu pas !!

Est passé le jour des amoureux :

Serait-ce aussi le jour des oiseaux amoureux ?

Il semblerait que Bibendum soit

En quête de petites branches :

Amour quand tu nous tiens, vite

Prépare le nid.

Ceci est un message internet de dame soleil.

Ça va péter dans les bourgeons

Les fleurs vont éclore comme des pétards

Quel feu d’artifice

Trop tôt

A point

Ou

Trop tard

On s’en fiche

Ça suit son cours.

D’ailleurs

Pourquoi ne pas suivre, nous, autres

Le même cours ?

D’ailleurs :

Avons-nous le choix ?

Pourquoi se poser toutes ses questions

Dit l’étourneau qui s’adapte quoi qu’il en soit

Son estomac suivant la même règle que celle

De dame soleil.

Cette lumière fait chaud au cœur

Et l’âme n’aime pas être rafraichie

Du moins pas en ce moment

Car la tempête a glissé son balai de cils

Comme pour attendrir la terre

La préparer à sa conquête

Lui dégager les oreilles afin de lui permettre

Qu’entre en elle

Le plus de semences possibles.

Cela s’appelle le grand ménage.

Les gens trouve que trop

Ça déménage et dégage beaucoup de détritus

Pourtant

Ce ne sont pas les affaires de dame nature

Qui sont mal rangées,

Non.

Tout est en ordre.

Il convient de suivre cet ordre

Que d’aucuns

N’auraient dû

Un jour

Quitter.

Carole Radureau (19/02/2022)

Comments

[Katia]

Ici, les tempêtes ont ralenti la poussée du printemps, mais il revient avec des températures douces.
Les ficaires tapissent mes plantations avec les jonquilles et crocus.
La nature suit son cours, espérons qu'elle ne soit pas freinée par un trop froid au printemps.
J'aime la première image, ces petites fleurs roses donnent le signal que l'on attend avec impatience. L'hiver est trop long.

[caro et hobo]

Oui, c'est vrai que ça semble long, pourtant nous n'avons pas ces longs hivers pluvieux, gris et froids de nos enfances. C'est que la fatigue qui a d'autres sources, pour chacun à présent, et non plus que pour les personnes souffrantes, vient s'ajouter à cette longueur hivernale qui pourrait bien porter le nom e langueur hivernale. On a quand même un mois d'avance qui va se payer, je le crains cet été.

[hobo-lullaby]

n'y aurait-il pas un petit parfum d'impatience ? :))

[caro et hobo]

Je ne sais pas, je peux sortir plus que les derniers hivers, sous conditions évidemment, malgré tout je me sens bien lasse d'être enfermée, du mal à recycler mes pensées et à me renouveler. C'est souvent au mois de février que l'on se sent ainsi.

[almanito]

J'adore les photos :)
On a beau savoir que le printemps revient tous les ans, on s'émerveille à chaque fois comme si c'était la première ! Magnifique Caro, contente que la couleur et la lumière reviennent à tes côtés il ne manque plus que la chaleur, patience :)

[caro et hobo]

Merci Alma, je prends comme ça vient mais les tempêtes sont quand même un frein. Cela a couché mes beaux premiers narcisses, ils jaunissent sur le sol mais continuent leur cycle vaille que vaille.