Sous ton charme gaufré
Publié le 25 Janvier 2022
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Par Rasbak — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=213248
Je me sentais bien
Assise
Sous ton feuillage gaufré
Je me disais, on lui a découpé ses feuilles
Aux ciseaux cranteurs
A ce grand frère
Ce père
Ce grand-père
Cet ancien
Je me sentais bien
Car ton ombre est comme un voile
Lisse et tendre comme une
Caresse comme une
Offrande comme une
Ecriture céleste
Et voilà que je comptais les étoiles
Parmi tes ombres et voilà que
Tombaient
Des perles de miel des perles de
Miellat ma tête n’avait plus
Froid sous cette pluie
Merveilleuse et
Collante
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Par Lamiot — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=58234014
Qu’importe du moment où le ciel de lit
De ma lecture était accessible
Mes yeux ne collaient pas et ma vue
Etait celle d’un éléphant
Quoi ?
Vous n’aviez pas vu que mes fesses
Posées sur ces pas
Etaient des pas d’éléphants autrefois
Ils vivaient ici autrefois
Ils étaient là
Mon arbre a pris froid a figé
Dans ses racines leurs vigoureuses empreintes
Ah ! No pasaran ! disait-il
No pasaran !
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Par Jean-Pol GRANDMONT — Travail personnel, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2543787
Mais voilà que mon arbre rêvait de la méthode
Il enviait les allées charmeuses charmillantes
Rondoyantes comme des ombres propices aux balades amoureuses
C’était trop surfait
Mon petit frère mon petit père mon grand-PERE
Il ne fallait pas penser, non ne pas
Trop penser sinon il fallait panser
Et panser toutes ces empreintes d’éléphants
N’y pensons pas !
Je me sentais toujours bien
Sous ce croisillon de branches
Sous cet algèbre auquel je ne connaissais rien
Comme je ne connaissais rien au langage des signes et
Pourtant
Il faudrait bien l’apprendre
Avec quelle méthode demandais-je à mon arbre ?
Avec celle du mot dans le petit sac de jute (la petite pouque)
Tu mélanges bien, tu fermes les yeux, tu
Tires au sort voilà
Le mot
Puis un autre et un autre
Jusqu’à plus rien
Ensuite il faut les ranger
Oh ! c’est compliqué dis-je
Surtout que sous mes fesses, tes pas sont ronflants
Ils ondulent tels des poissons d’argent dans le désert
En criant de tous leurs yeux !
Par Bärbel Miemietz — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=111931125
« Ce n’est rien
Tu y arriveras au bout de 123 ans » me dit
Mon charme qui était un arbre
Qui était un charme vous l’avaijedit
Un charme, oui
Comme un mage
Un qui se la joue un qui veut décliner
Un qui aimerait un serpent dans le panier
Sur ses pieds d’éléphant
Pour voir si ça marche
Le coup de la flûte
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Par Lebrac — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3472995
Je m’envolais en la compagnie de mon charbre
Quelle imagination avait-il
A en revendre !
Ça tombait bien
Je m’ennuyais
Pour un peu j’aurais dormi
En rêvant des galops d’éléphants gracieux et subtils
Au milieu de la forêt sous les rires des singes grassouillets
Aux queues de bison
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Par Cyndy Sims Parr — Matschle's tree kangarooUploaded by berichard, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8379673
J’avais un rendez-vous tellurique.
Avec un petit être adorable
Me faisant rire mais rire !
Une sorte de kangourou qui grimpait dans les arbres
Avec dans sa poche
Un marmot à la tête d’écureuil
Effronté, effronté
Quel bonheur !
Cela serait sans doute pour une prochaine fois
Pour un poème sous le charme
Un poème de charme aux pays des kangourous volants
Avec un arbre pour demeure
Avec un arbre pour poésie
Avec un arbre pour compère
Avec un arbre
Avec un arbre......
Carole Radureau (25/01/2022)