Monopole

Publié le 21 Janvier 2022

Par Pavel Špindler, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53540497

Par Pavel Špindler, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53540497

 

J’arracherais à la cordillère

Le cri

Perdu

Dans l’immobilité des cieux

 

J’aimerais qu’il traverse

Mes tympans

Comme le fil traverse les perles

Pour en faire le doux collier

De la vie

 

......je n’ai pas le monopole du son....

 

Peu à peu s’envolent les paroles

Bien au-delà de la cordillère

Je ne puis les rattraper

Qu’à la seule condition

Du condor

Prince des airs   prince des vies  prince de la mort

En sa tenue funèbre

Lui qui a gobé les mots

Comme le martinet gobe avec succès

Le plancton du ciel

 

.......je n’ai pas le monopole des oiseaux....

 

Je crierais à l’écho

Un mot

A moi

Inconnu

Que n’entendront uniquement les veines

Des rivières

Le petit glougloutement du matin frais

Glissant

Tranquillement

Comme un film sans paroles

 

......je n’ai pas le monopole de l’onde.....

 

Ni sa fougue

Ni sa hardiesse

Ni sa possible

Vérité.......

 

 

Carole Radureau (21/01/2022)

 

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse, #Oiseaux muses

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A
Je suis d'accord avec Serge pour ton poème.<br /> Ici ce n'est pas un condor que je vois parfois mais u milan noir. Moins prestigieux bien sûr mais je t'assure que l'émotion est très forte, surtout lorsqu'il crie, on se croirait dans un vieux film du Far west !
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C
J'aimerais bien entendre ce cri......ici c'est la buse variable, mais c'est bien de l'entendre. Tout le monde autour de moi à des milans chez lui sauf nous......ce de notre faute, on a qu'à pas vivre en RP, non mais !!
H
Les rapaces ne chantent pas, ils crient<br /> j'ai toujours pensé que leur cri était traduisait leur façon de fendre l'air ...<br /> ton poème traduit leur façon de crier !
Répondre
C
Ils arrivent en criant comme des flèches qui transpercent l'air, les coeurs, les âmes et s'ils donnent de l'air aux tympans saturés (les miens en l'occurrence) c'est déjà ça de gagné. J'aime ce cri surgissant de l'air, parce que même sourde et même peu érudite en la matière de reconnaissance des oiseaux, je lève malgré moi la tête et je vois la buse ou un autre rapace qui évidemment n'est ni condor ni vautour fauve. Mais je suis contente quand même car j'ai une réaction.