Amour patience évidence
Publié le 29 Janvier 2022
Par Petr Jan Juračka — Zoo Praha, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=74411199
Que ce soit assis au pied de l’arbre
Au charme évident
Ou bien caché dans les hautes herbes
Dans une plaine immense
Quand le galop des chevaux de Przewalski
Entraîne la pensée
La poésie, elle, la suit car la poésie est pensée.
Il y a une touffe dans laquelle s’époumone la rousserolle
Viens dit-elle à sa belle
Ici c’est le paradis
Une motte de joncs pour y accrocher notre nid
Une rondelle de soleil
Illuminant nos œufs.
Les paysages sont autant de pages
Que nous offre la terre-mère
Pour y épancher nos vœux
Pour y épancher nos cœurs puis nos âmes puis nos pleurs
Mais pas trop car
Le paysage est fait d’eau c’est une zone humide
Qu’elles sont belles
Qu’elles sont utiles ces zones
Ils leur veulent tant de mal
Comme si les assécher c’était la seule vérité
Même si les moustiques y font leurs nids
Il n’y a pas qu’eux
Tout cet ordre précieux
Ebauché avec amour patience évidence
N’a pas gagné face à l’arrogance.
Savoir toujours mieux que tout le monde
Nier aux connaissances ancestrales une véracité
Celle-ci s’est forgée sur la terre-même avec la même feuille de route
Celle-ci s’est forgée avec amour patience évidence
Comme un fruit qu’il faut déguster
Après l’avoir bien préparé à mûrir
Rien de rapide, rien qui ne presse
La nature va hacia adelante
Il faut telle la rousserolle
Tel le pygargue
Telles les grandes outardes
Tels les chevaux sauvages
Prendre son mal en patience se serrer un peu les coudes
Quand le froid mordoit
Il faut subir avant que de réfléchir
Il faut agir avant que de traînasser
Il faut accepter avant que de se lamenter
Il faut faire son devoir de reproducteur
Son rôle de parent
Son devoir d’être humain en phase
C’est ainsi qu’est écrite la page de la vie
La page naturelle
Celle qui nous revient
Quand on a brisé le moule
Rien ne peut le recoller
Car l’amour n’est plus
La patience n’est plus
L’évidence n’existe pas.
Carole Radureau (28/01/2022)