La cuna
Publié le 30 Octobre 2021
Je ne dors pas, non,
Je veille
Et surveille l’averse qui vient
En ma cuna se déversent, les
Sœurs aux robes de merveilles qui
Luisent comme des étoiles en plein jour
Je me laisse doucement
Bercer
Non, je ne suis pas prisonnière
Le filet est mon ciel de lit
Ma petite évocation d’enfance :
Bercée par la légende de l’attrapeur de rêves
J’en ai fait ma feuille de route
Inconsciente
J’en ai presque terminé avec le cycle
Il n’y a pas de retour
Je suis née pour grandir je suis née
Pour satisfaire et puis si mon germe
Se prêtait à la terre
Je serais toute renaissance
Une fois attrapée comme un rêve
Mon rêve de plantation prend fin
Je serais transformée
C’est certain
En farine pour nourrir
Les faims de demain.
Carole Radureau (30/10/2021)
Inspirée par cette photo de Serge