Compétition pour le clair-obscur
Publié le 20 Octobre 2021
Elle n’embrasera jamais le ciel
Dans des tons de pourpre rosé
La lumière synthétique
Sortant de ses globes
Comme d’une fourmilière
Au contraire, elle jette sur le feu
Une huile calcaire dont la vue
En des dégradés précieux soumis à sa conscience
Ne veux pas
Le peintre n’y est pas allé de main morte ce soir
La palette a débordé et le vent est content
Au 20 heures on a prévenu que demain, c’est certain
Le vent aurait le monopole de la vertu
(Comme tous les 2 jours cette année)
Il faisait un temps à s’y méprendre à s’y surprendre
Et à s’y prendre
C’est clair après l’embrasement du ciel ma gorge
A son tour s’embrasa comme par un miracle du ciel
C’était très joli ce dégradé
Comme un rêve
Mieux que d’habitude
Plus coloré, les joues des nuages plus vives
Avec des virgules de fumée ou de je ne sais quoi
Un mélange de vrai et de faux teinté d’ironie
Comment ne pas croire en l’ironie
Quand elle est là chaque jour inscrite sous nos yeux
Ironie d’un confort trop cher payé
Ironie d’une modernité qui tue à petit feu
Ironie des habitudes qui se révèlent contraires
A toute forme de vie
Il fallait choisir entre la lumière et les ténèbres
Entre les Lumières et les ténèbres
Ces ténèbres qui gonflent leurs muscles dans la boue
Le ciel lui n’a pas à faire de choix
Il se laisse choyer et se laisse aller et se laisse tomber
Comme une lumière trop pleine d’amour
Qui lâche à nos vues
Sa fumée démultipliée par les sympathiques tendresses des nuages.
Carole Radureau (20/10/2021)