Casques rouges menacés

Publié le 15 Septembre 2021

Casques rouges menacés

 

Voyant cette fameuse liste rouge
Actualisée toujours plus rouge
Voyant les chers Casques rouges
Rougir de terrible façon
Avec leurs cousins fringis
Leurs cousins passereaux
Avec tous leurs autres cousins de la terre
La terre me duele
La terre me fait mal
Peu de rouge arrive à se hisser
Sur mes joues
Nulle colère : juste de la résignation !

Mais ce n’est pas la résignation qu’il faut
Me dit le gentil Casque rouge
Dans son petit langage de cui-cui
Même si tu acceptes notre sort
Ne t’en bats pas les ailes
Nos becs étincellent de cette flamme
Qui sur nos casques jaillit
Comme une évidence

Nous savons, nous, les fringis
Que des humains sont bons, bien intentionnés
Nous servant des mangeoires garnies comme il se doit
Mais là-haut chez les pilleurs
Chez les grands pollueurs, nulle compassion !

Il en est de même pour les minorités qu’elles soient humaines
Ou animales
Qu’elles soient végétales ou minérales :
Chair à multinationales et même l’eau
Loin d’être une minorité étouffée par la touffeur des airs
Est sur la liste rouge
Ils ont juste oublié de la mettre
Ça le fait pas de dire aux gens de se mettre sur l’oreille très bientôt
Leur soif insistante !

Tout part d’un constat
Dans ce constat, nous les Casques rouges ne sommes qu’une petite ligne
Sans justifier de combat
Il y aura des gens pour le mener
Un combat de titan
Tant de torts à redresser mais quand ils le font ça marche
Ensuite le plus dur reste de préserver les acquis
Serrer des fesses pour que le voisin ne soit pas
A son tour
Conquis par la faiblesse de l’anéantissement.

Haut les cœurs les gens !
Tous sur le pont !
Si vous ne vous battez pas pour vos droits
Battez-vous pour les nôtres
Battez-vous pour notre mère la terre
Battez-vous pour la paix climatique, la justice climatique, les droits des êtres, de la nature, de l’eau, des montagnes, des pierres, les doits de tout ce qui vit, nourrit, partie prenante de la vie.

Pause

La musique adoucit les cœurs
La musique classique semble-t-il pour de bon :
Ici la musique imite notre chant
C’est comme une coulée de miel
Dans une gorge covidée
C’est comme un baume
Au cœur de la tempête.

Carole Radureau (15/09/2021) 
 

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

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H
je crains être aussi pessimiste qu'Alma
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C
C'est ainsi qu'il faut fêter la vie comme elle se présente devant nous, c'est la moindre des choses que l'on puisse faire, à notre niveau, avec nos talents, nos petites mangeoires et nos actions minimes.
A
La musique adoucit les moeurs dit-on, mais pas de tout le monde, ton petit casque rouge a raison, il ne faut pas se résigner, on y arrivera petit à petit. Mais pourvu qu'il ne soit pas trop tard...
Répondre
C
Tout le monde est entraîné malgré lui dans cette forme de chaos, cela semble certain. Je pense de mon côté que comme pour tout chaos seuls les résistants, les adaptables, les opportunistes pourront continuer à vivre. Ce qui pourrait sembler une régulation naturelle ne l'est pas dans le cas des espèces détruites de notre fait par contre pour ce qu'il est de l'homme cela semble évident que le processus de régulation est enclenché......je ne vois pas pourquoi ça fonctionnerait comme ça pour les autres organismes envahissants et pas pour nous. L'homme aura beau freiner des 4 fers, cela me semble irrémédiable et l'on ne doit pas verser de larmes à ce propos, même s'il semble encore injuste que ce soient les plus faibles et les plus pauvres qui paient de plein fouet l'ardoise en premier.