Une histoire de puces

Publié le 30 Août 2021

piscine de déchets pétroliers dont émane des gaz hyper toxiques, avec des canettes vides accrochées pour empêcher les oiseaux de mourir en masse au-dessus (pour les hommes rien n'est prévu, qu'ils respirent ! ) Vaca Muerta Argentine (territoire Mapuche)

piscine de déchets pétroliers dont émane des gaz hyper toxiques, avec des canettes vides accrochées pour empêcher les oiseaux de mourir en masse au-dessus (pour les hommes rien n'est prévu, qu'ils respirent ! ) Vaca Muerta Argentine (territoire Mapuche)

…..une histoire ironique qui ne veut tout de même pas mettre tous les œufs dans le même panier de puces…..

 

La terre-mère a décidé de se débarrasser de ses puces

Elle se secoue énergiquement

Elle se gratte ici, dans le coin gauche de ses cuisses

Elle se gratte là à sa ceinture équatoriale

Et aussi là dans son pôle arctique sincère très irritant

Jusque derrière ses seins en Amazonie

Rien à faire

La terre-mère décide d’envoyer les fléaux

C’est facile !

Les puces partout ont ouvert des brèches

Il suffit pour les démarrer d’appuyer au bon endroit

De laisser faire

Les puces dans leur grande bêtise

Les puces dans leur grande avidité (il n’est pas de sang frais que les puces refusent même quand elles sont gorgées) n’ont cure des mouvements irrités de la terre

Jusqu’où iront-elles dans la démonstration de leur folie collective ?

Jusqu’à quelle extrémité emmèneront-elles leur espèce de puce démente ?

Jusqu’aux extrémités, aux confins d’un monde qui assurément ne veut plus d’elles

Pourtant les puces semblent difficiles à éliminer

Elles sont petites, fourre-tout, envahissantes, parasites ultimes, grouillantes de leur énergie déterminée à ne perdre aucun de leurs acquis

Défaillantes pourtant

Dégénérées pourtant

 

A se secouer, à s’engager, à se démener, à se révolter, à alerter, à rougir, à rugir, à ne jamais pleurer, à chercher par tous les moyens à convaincre, à militer, à vouloir sauver les meubles des puces, à être un jour compatissante, un jour en colère, à ne plus savoir que faire, la terre

Soutenue par de petits bataillons de puces

Fidèle à son combat

Soit par conviction,  soit par intérêt personnel

Se démène.

 

Mais la terre-mère, c’est la terre-mère.

Elle n’est pas seule,

Fille du cosmos,

De l’infini,

En elle,

Sur elle,

Par-delà d’elle-même

Circulent des ondes

Que nulle puce ne peut compromettre.

 

C’est un combat perdu d’avance pour les puces.

A trop parasiter

Arrive un jour où la branche casse

Avec son paquet de gui, avec son chancre

Avec sa masse concluante.

 

Carole Radureau (30/08/2021)

 

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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A
EXCELLENT !
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C
Ah ! merci Alma.