La poésie infinie
Publié le 28 Août 2021
Il est à évident, à présent, que l’EFT a libéré la poésie qui était en moi.
Au début, je m’essayais, c’était comme un nouveau défi.
Juste un petit poème.
Pour libérer la tension de jours d’enfermement.
La loi du silence.
C’était le début de l’aventure.
Au début je ne savais pas.
J’avais peur que tout à coup, cette poésie devenue tout à coup mon amie me fuit, m’abandonne.
Au début je ne savais pas qu’elle était là bien ancrée en moi, peut-être pour la vie ?
Au début ma crainte était celle-ci : que je m’éveille un matin : plus de poésie !
Comment était-ce possible ?
Je me disais aussi : à ce rythme-là, j’aurais vite épuisé mon bagage de mots, mon bagage d’idées.
Est-elle infinie la poésie qui est en moi, qui s’est libérée tout à coup ?
Je n’en savais rien car seule la vie sait et la vie n’offre que du moment présent et non de la projection.
Au début, je ne connaissais pas le moment présent.
J’étais en mode libération, en mode sortie du corps de souffrance.
L’EFT m’y a aidée.
La poésie a pris le relais.
Au début ma poésie était ce que j’appelle de la poésie-thérapie.
Elle soulageait parfois, elle sortait de trop-plein.
Elle essayait ensuite de dire tout ce que j’avais tu tant d’années.
Elle puisait dans la surface.
Et moi je me disais : c’en sera bientôt fini de la poésie à écrire autant, je vais l’user.
Pourtant chaque jour une autre venait, il y en avait encore et encore.
Et les mois passaient.
Les années passaient.
Les thèmes passaient.
De nouveaux sujets.
Tant d’idées pour te permettre de m’accompagner, poésie.
Tant de sujets pour vous tenir à mes côtés amis lecteurs, sans vous lasser.
Mais ceci n’est pas l’essentiel.
Ceci n’est qu’une affirmation.
Petit à petit je le découvris : la poésie était toujours en moi.
Quoi ?
Faisait-elle partie de moi ?
Comme mon cœur, comme ma vue, comme un organe à moi fixé ?
Pour toujours ?
Certainement.
Je m’affirmais, je prenais de l’assurance.
La poésie m’a appris à avoir confiance.
La poésie m’a donné chaque jour la main.
Si bien que je pouvais la sortir de moi à tout moment.
Pour tout dire.
Ou ne rien dire.
A sa façon.
Evolutive, poésie.
Infinie.
Précieuse.
Vitale.
Essentielle.
Jamais superficielle.
Tellurique.
Minérale.
Végétale, très fleurie.
Nuageuse.
Jamais futile.
Toujours utile.
Mystérieuse.
Aventurière.
Compagne.
Compagnon.
Volante quand elle s’affaire à découvrir la voie des plumes.
Militante parfois.
Militante toujours car la poésie dénonce à sa façon tout ce qui nuit à la vie, tout ce qui salit l’espérance.
Quel flot nourrit cette âme pure ?
Quelle rivière en est son origine ?
Quel nuage lui a donné ses vœux ?
Quelle facette de la lune a irrigué ses sens ?
Quel rayon du soleil lui confère sa magie d’or ?
Quel gramme de terre-mère couve en son utérus ?
Quelle pierre l’a fait un jour trébucher ?,
Quelle fleur lui a fait les yeux doux ?
Quel oiseau est son préféré ?
Quelle vie a été oubliée dans son flux ?
Je veux le découvrir chaque jour puis l’écrire.
Enfin.
Tout écrire.
Enfin.
Jusqu’à la fin.
Carole Radureau (28/08/2021)