Rouge, or et puis….
Publié le 25 Juin 2021
Rouge comme un roman
Celui qui a pris le noir en sa robe d’infortune
C’est un rouge de romancier
Un pourpre qui se décline selon les lumières
Selon les temps
Selon les circonstances
Il a reçu le nom de Shakespeare 2000
Tout un programme mais ce n’est pas le roman
Du Rouge et du noir
Son cousin pour le moins
Sa petite récompense française.
Or comme un silence qui n’en est pas un
El oro es silencio
C’est celui que j’ai choisi pour ma Kessy
Son rosier à elle
Son parrain
Il porte le nom d’une princesse mais qu’en avons-nous à faire
Des princesses
Sinon que leur nom convient à des roses
Seulement tout nom convient à des roses
Car ils osent parfois leur confier un nom de cardinal
Ou de personnes non recommandables à mes yeux.
C’est aussi la petite fleur en forme de trompette
Avec son pyjama rayé
Elle rivalise de petitesse
C’est le pétunia réduit à sa petite expression
Tendre et gracieuse : le calibrachoa.
Et puis c’est le superbe rosier qui a pâli sous le coup de soleil
Lui, c’est l’escaladeur de toit
Le grand révélateur
Il aime enfiler ses fleurs en colliers si serrés
Comme pour en fleurir tant et tant
Il a fané blanc
C’est son fané à lui d’autrefois
Son petit écot aux années Peace and love.
Le voici le nouveau roi du parfum
Après tant de concertos variés et divers
Après le trio tilleul/troêne/seringa
Voici l’hélicoïdal Jasmin des Indes
Un à qui on ne le fait pas
Question senteur
C’est le roi des embaumeurs et seul
Son cousin
Jasmin officinal peut rivaliser avec lui
Les fleurs blanches sont les fleurs de senteur
Ce qui manque à leur teint
Elles le compensent par leur parfum
Ne nous y trompons pas
Tout ceci ne nous est pas destiné
Nous qui nous croyons les êtres du monde
Non, tout ceci c’est pour les auxiliaires
Sans lesquels la vie ne serait pas.
Carole Radureau (25/06/2021)