Laisserons-nous la haine et l’avidité dominer nos vies ?

Publié le 11 Mai 2021

 

Ne sommes-nous pas une masse

Immense masse humaine

Avec ses volontés de base

Son désir de s’en sortir

De vivre en toute dignité ?

 

Cette masse qui semble se contenter

D’accepter

De se laisser gouverner

Dicter ce qu’elle doit faire, dire et croire

Cette masse qui se laisse piquer, mitrailler,

Discriminer, rabaisser, mépriser,

Cette masse qui pourtant, seule,

Fait tourner l’économie du monde.

 

La haine sort, furie

Des buissons du quotidien

Elle est partout, n’a pas de classe

C’est une grande pourvoyeuse d’idées nauséeuses

Quand elle écoute les vents mauvais,

Décide de les suivre.

 

Ce sont mes pensées qui s’égarent

Qui vont de constat en constat

D’une réflexion d’une fillette

Eduquée dans la jalousie de ceux qui semblent avoir plus qu’elle

Au grand déballage de racisme et de violence en Amérique

Ce sont des pensées qui s’égouttent

Telles des larmes de j’en peux plus

De voir cette humanité inconsciente

Prendre le dessus.

 

La terre n’en peut plus comme moi

Comme les peuples originaires n’en peuvent plus

De subir depuis des siècles tant de violences

La terre est une mère et ceux qui la défendent

Essentiellement connectés à cette mère

Sont des gardiens de sa souffrance.

 

Partout avancent sur les chemins laissés libres par cette odieuse pandémie

(odieuse car elle a de fait, de suite fait le lit des pilleurs et des mafias)

Partout avancent sur ces chemins

Des armes puissantes et protégées

Qui n’attendent que l’étincelle

Propice

Pour tout enflammer.

 

Partout des hommes politiques corrompus

Des mafias qui ne disent pas leur nom

Glissent leur venin sans se cacher

Chacun le prend, argent content.

 

Je sais qu’il ne sert à rien d’opposer ce que je crois le bien

Au mal que font les autres

Je sais bien que peu de gens encore sur terre ont pris conscience

Ça pètera de partout, ça pètera

Dans une autre vie nous pourrons sans doute nous réjouir

D’une avancée

De tout ce que ceci a généré, je veux dire ces prises de conscience

Pourtant il me faut soulager mon âme de ces maux qui pèsent

De ces mots d’inquiétude et de peine

Quand les peuples premiers sont toujours aux premières loges

Quand la terre se fait violer sans cesse

Quand les arbres et les gardes indigènes s’écroulent

Que les innocents se font mitrailler

Qu’à cela ne tienne avoir écrit cela ne soulagera qu’une partie de ma pensée

Nulle guérison pour l’homme profond

Nulle guérison pour la chère terre-mère

 

L’argent et l’or dans le lit de la haine :

Les vaches sont bien gardées.

 

(Et ils n’étaient pas morts les survivants du énième grand boom

Ils avaient survécu leurs poches étaient remplies d’or

C’étaient eux, les survivants qui devraient reconstruire l’humanité

Telle était leur devoir, leur destinée

Seulement l’or sur une terre dévastée

N’était que de l’or

Fade et terne son goût

Ils le léchaient et le léchaient

Que de l’or, que de l’or

Vive l’or auraient-ils dit dans l’autre monde

Tout à coup ils ont compris que le goût de l’or était amer, or-amer

Cette amertume ce goût de sang

C’était celui de la fin d’un monde, EUX !

Ils y avaient contribué

Maintenant il leur fallait mourir

Desséchés mais riches

Assoiffés mais riches

Affamés mais riches

Quelle belle opportunité !)

 

Carole Radureau (11/05/2021)

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Or-amer, #Pas un jour sans poème

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H
J'aime la poésie quand elle est en colère<br /> quand elle associe la liberté au partage<br /> quand elle nous dit qu'il n'y a plus de citoyens <br /> quand elle nous démontre qu'il n'y a plus que des consommateurs ...
Répondre
C
Cela m'arrive moins qu'avant, tu vois malgré tout il y a des résurgences mais ce n'est pas très bon......la colère n'est pas bonne conseillère et le soir tu as des douleurs partout. Parfois la coupe est pleine et c'est surtout le ressenti pour la suite (donc demain) qui est mauvais mais, ça, il faut le travailler. C'est tellement bien quand on peut poser sur le monde un regard détaché, sans pour autant analyser selon ses valeurs propres et en tirer des enseignements, mais sans s'emporter. Je pense que c'est ainsi que l'on devient "sage".....