Du guérillero au marinero. Javier Heraud

Publié le 17 Mai 2021

…….écho de poète……

(…..) Alberti,
que tes eaux soient pures
dans ton ciel, que ta
pluie tombe doucement
aujourd'hui sur ma
poitrine,
que ton ciel pleuve fertile
en Espagne,
que ta voix soit entendue en Amérique,
et sur terre donne ses
fruits, des fleurs dans les océans,
sème des arbres chez les
hommes. Remplisse de fleurs
ce monde. (….)

Javier Heraud Poème à Rafael Alberti

http://cocomagnanville.over-blog.com/2021/05/poeme-a-rafael-alberti-de-javier-heraud.html

Du guérillero au marinero

La parole portée

Soufflée au gré du vent

Tamisée

Restée pure

Comme un géranium érigé sur le monde.

Dans la selva

Pieds dans la boue

Quand l’adversité est derrière chaque tronc

Si la lutte est au diapason

Jamais le poète n’oublie qu’il est poète

Et sur la mer

Dans le cri de l’exil

Récoltant sur la plage les larmes

De l’Espagne en sang

Le poète est un songe de nacre

Pour écrire sur les bannières le mot

LIBERTE

 

Il n’y a pas de règle

Il y a la beauté née de certaines valeurs

Dans l’écume et le chant des sirènes

Dans la volonté sacrée de changer l’ordre des choses

Peu importe le chemin que tu prends, poète

La rose de ton cœur connaît ce chemin

Parfois tu meurs la rose de la poésie en main

Des aiguillons plein les paumes

Parfois ton exil est un aiguillon profondément

Planté dans une aile de ton cœur

Il te faut attendre

Le moment

Ce moment qui viendra un jour, on ne sait quand

Aurais-je le temps te dis-tu

Mais le temps est têtu

Et la camaraderie a porté bien haut

La parole pensée

Tes bouquets d’amitié et de solidarité

Jusqu’au-delà des océans

 

Et le poète guérillero a chu

Brisé dans le vol souple de son âge tendre

Les balles dum-dum l’ont envoyé

Côtoyer les muses des anges

Avec la force de cette furie

Destructrice de la haine et de la peur.

 

Y-a-t’il des fleurs dans ton poemario de l’au-delà

Pour nous les envoyer au semblant des vagues

Sur le lit bienheureux de Rafael

Et des autres poètes de la vérité chantée ?

 

Je voudrais que l’onde tisse sa toile d’énergie

Dans laquelle

Se prendraient

Au vent dans ses petites serres collantes

Vos mots, poètes de mes faveurs.

 

On puise en vous ce que vous avez voulu donner

Soyez sûrs que chaque mot vaut son pesant

Qu’elle est belle la poésie que nous perpétuons

Par vous, de vous, au-delà de vous

De chaque fleur de vos rimes

Naissent des révolutions.

 

Carole Radureau (17/05/2021)

 

Du guérillero au marinero. Javier Heraud

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Aragonite, #Pas un jour sans poème, #Echo de poète

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H
Bel hommage !
Répondre
C
Merci Serge.