7. Nous rebâtirons – Jacques Roumain
Publié le 7 Avril 2021
(…..) écho de poète
Mineur des Asturies mineur nègre de Johannesburg métallo
de Krupp dur paysan de Castille vigneron de Sicile paria
des Indes
(je franchis ton seuil – réprouvé
je prends ta main dans ma main – intouchable)
garde rouge de la Chine soviétique ouvrier allemand de la
prison de Moabit indio des Amériques
Nous rebâtirons
Copan
Palenque
et les Tiahuanacos socialistes
Ouvrier blanc de Détroit péon noir d’Alabama
peuple innombrable des galères capitalistes
le destin nous dresse épaule contre épaule
et reniant l’antique maléfice des tabous du sang
nous foulons les décombres de nos solitudes
(….)
Jacques Roumain, Bois d’ébène : Prélude
Nous rebâtirons des édifices nouveaux dont
Les bases auront la saveur de la solidarité
Sur chaque marche chaque pas
Posé
Sera le pas qui ne se sait pas seul
Nous connaîtrons le travail collectif celui qui porte le nom
De Minga
Car c’est main dans la main que l’homme construit
Habite vit et sème
Aucun de nous ne sera laissé sur le bas côté
Exclu
Miséreux sans pain et sans eau
Veuve ou orphelin
Rien n’est écrit dans les manuscrits du monde originel
Sur le fait d’exclure et d’abandonner
Nous serons forts car unis nous serons
Nous ne serons pas violents, non, car
La violence ne sert qu’à renforcer l’adversité
Il est une paix qui peut s’inviter dans nos cœurs et nos vies
En construisant allant de l’avant dans l’unité
Sans se soucier du vent mauvais
La ligne de conduite la vérité
Nous serons forts car autonomes nous aurons su garder la terre
Garder l’air garder l’eau garder la vie sauvage
Et le tout en grande pureté
Nous serons forts car nous serons bien démarqués
N’attendant plus rien de ce monde qui nous écrase nous pille nous ploie nous brise
Et nous ronge comme un acier perdu
Il faudra du temps mais reconstruire n’est jamais rapide
Il faudra convaincre et pour se faire il faudra un argument d’amour
De tendresse et de compassion
Il faudra établir des bases élastiques et sincères
Des bases toutes ancrées sur le respect
De la terre-mère des droits humains de l’organisation collective
Il n’y a pas besoin de grandes terres encore sauvages pour construire une autonomie
Celle-ci peut s’établir dans l’atelier dans le quartier dans le village dans tout espace
Suffit de personnes volontaires et unies
Pour que les mains se serrent et se mettent en chœur au boulot
Et dans cette unité nulle couleur de peau nulle origine ne sera écartée
Car un frère est un frère une sœur est une sœur
Dans nos veines coule un sang de même couleur
Nos différences sont nos forces et découvrir nos différences
C’est découvrir les grandes richesses culturelles du monde
Qui dit que celui-ci vaut plus que celui-là ?
Qui se sent supérieur parce que sa peau est blanche ?
Il y a des cœurs qui s’affolent dans chaque corps humain et la
Souffrance porte toujours le même étendard le sien
La mort est une mise à égalité suprême
Ce n’est pas dur de marcher frères et sœurs main dans la main
Quand on laisse de côté son ego ce frein, son dogme ce frein,
Que l’on voit à côté de nous l’être humain.
L’utopie est un rêve qui jamais ne s’achève
Pourtant le chaos devrait faire réfléchir car il urge
De construire et bâtir les solidarités
Je sais qu’en ce monde de bonnes gens ont un cœur
Unissant ces cœurs nous formerons un édifice de grandeur et de paix.
Carole Radureau (07/04/2021)
…….poésie d’avril 2021…
……pas un jour sans poème…….
/image%2F0619158%2F20210401%2Fob_546e4d_image-0619158-20210330-ob-9d59d4-dsc09.jpg)
à la petite semaine - La minéralité expliquée aux cailloux
Pas un jour sans poème en 2021 Poésie d'avril 2021 Le@der chardonneret rouge Pas un jour sans poème en 2021........... ...........Poésie d'avril 2021............... Le@der chardonneret élégan...
http://caro-hobo.over-blog.com/2021/04/a-la-petite-semaine.html