29. Poétique de la lassitude

Publié le 29 Avril 2021

 

 

Je n’irai pas,

Rongée par la lassitude

Serrer un tour de vis

Aux fers à mes chevilles

-Je n’ai plus le privilège de la pimprenelle -

Et la prime caresse

Du chant de l’aube me manque.

 

Ici s’étend sur le fil du temps

Un drap trop essoré –prisonnier –

Tempo miné à la base

-Il n’est que de se balancer

A la queue sucrée d’une comète –

 

Je n’irai pas

Chanter à tue tête que la poésie

Me porte

Comme un cheval appaloosa décomplexé

-Elle est trop vieille ma demeure des odes –

Et la fraîcheur ?

Je sais où la trouver !

Soutiens ton effort !

Il n’y a bien qu’une rose d’évidence

Qui ravivera – chanceuse !-

La prunelle de tes vœux.

 

Je n’irai pas

Ternir par un son de grenailles

Ce beau ciel bleu.

 

Va, suis ton chemin, lecteur

Ici le cœur est abondant

Et quand j’appuie sur le bouton Arrêt :

Tout recommence !

 

C’est un avril qui n’en finit plus

Car le moment présent a fui –

Effrayé par la misère du devoir :

Il est seul le petit merle face à la sécheresse du sol.

 

Ici donc je romps les vœux faits à moi-même

Entre mon œil gauche

Et la cafetière brisée :

Il est amer ton café et moi

Je veux pour la mi-temps

Un verre de thé sans sucre

Juste éclairé

Par une poussière d’étoiles.

 

Carole Radureau (29/04/2021)

 

 

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Pierre lasse

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H
Quand je pourrai retourner en Ardèche, je dirai ton poème au Milan Royal<br /> pour qu'il vole vers toi, comme le pygargue vers Léonard ...
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C
Oh! merci Serge, ça me touche.....j'aimerais bien en effet avoir un message de milan royal. Je n'ai pas renoncé à mon poème chaque jour, je sais que je peux le faire, par contre j'en ai marre des barrières que je me suis mises depuis 4 mois, on va continuer comme avant en prenant les trucs comme ils viennent, ça me libère. Et puis en mai il va y avoir de belles photos de la nature et toi, tu vas m'en rapporter aussi, ce sera varié. Et je glisserais, quand je m'en sentirais le don, un poème à 2 mains avec les grands poètes, parce que c'est sympa. Voilà, Marx et ça repart. Bisouxx Serge.