Encre de brume
Publié le 8 Mars 2021
Brume évanescente
Couchée sur l’herbe douce
Les taupes habitantes des profondeurs
Dorment la bouche ouverte
C’est pour que leur haleine
Réchauffe l’air ambiant, la terre
Aime geindre ainsi
En se réveillant.
Brume qui existe qui pleure qui gémit
Qui a conscience du moment présent qu’elle vit
Elle sait qu’elle va, bientôt
Tomber dans les pommes
S’évanouir n’être plus que
Fumée fumante absorbée par le soleil
Elle s’exprime comme un air venant d’une bouche ouverte
Pour habiller le monde à sa façon.
Brume, avant de t’évanouir moi qui n’aie aucuns sels
Pour te ressusciter ceci
Est ton poème ton encre de vérité
J’ai été émue par l’ardeur de ton souffle
Ce petit blanc d’argent qui goutte de ton râle
Cette encre est là sur ce buvard de présent
Comme pour te sauvegarder brume
Pour te sourire avant que le sec n’est terni ton propos.
Carole Radureau (08/03/2021)
Inspirée par cette photo de Serge dans la haute vallée du Doux