Encre de brume

Publié le 8 Mars 2021

 

Brume évanescente

Couchée sur l’herbe douce

Les taupes habitantes des profondeurs

Dorment la bouche ouverte

C’est pour que leur haleine

Réchauffe l’air ambiant, la terre

Aime geindre ainsi

En se réveillant.

 

Brume qui existe qui pleure qui gémit

Qui a conscience du moment présent qu’elle vit

Elle sait qu’elle va, bientôt

Tomber dans les pommes

S’évanouir n’être plus que

Fumée fumante absorbée par le soleil

Elle s’exprime comme un air venant d’une bouche ouverte

Pour habiller le monde à sa façon.

 

Brume, avant de t’évanouir moi qui n’aie aucuns sels

Pour te ressusciter ceci

Est ton poème ton encre de vérité

J’ai été émue par l’ardeur de ton souffle

Ce petit blanc d’argent qui goutte de ton râle

Cette encre est là sur ce buvard de présent

Comme pour te sauvegarder brume

Pour te sourire avant que le sec n’est terni ton propos.

 

Carole Radureau (08/03/2021)

 

 

Inspirée par cette photo de Serge dans la haute vallée du Doux

 

Encre de brume

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Encre de brume

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H
J'aime bien les levers de soleils, ce sont des moments magiques.
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C
On doit sentir vibrer la terre et se sentir à notre vraie place, ça doit remettre les pendules à l'heure sauf que ceux qui vont au rendez-vous du soleil, quand il se lève ( avec les traits tirés et les cheveux en bataille, et son pyjama qui lui rentre dans les fesses) ne sont pas ceux qui ont besoin de se sentir à leur place, parce qu'ils y sont forcément.
A
Superbe photo j'aime ces gris très doux accentués par la brume. <br /> C'est marrant quand o lit ton poème on croirait que tu étais sur place et que tu as vécu toutes les sensations de ce moment particulier qui bouleverse un paysage.
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C
C'est vrai qu'elle est magique cette photo et tu vois, ce qu'elle exprime je l'ai ressenti profondément, je la couvais cette poésie dans ma tête depuis 2 jours, je la sentais remonter du profond de la terre avec ce souffle de la petite bête qui dort la bouche ouverte.....il y a vraiment de belles capacités poético-telluriques dans cette nature sauvage, en ce moment quand je vois en photo ou en reportage des paysages préservés, sauvages, encore naturels, je réalise que c'est exceptionnel et je me dis tout-à-coup que tout n'est peut-être pas perdu (ce qui vient buter contre toutes les mauvaises nouvelles que je traduis chaque jour en rapport avec les peuples et l'environnement).