La paruline à ailes blanches
Publié le 20 Octobre 2020
Quoique sautillant
Dans les feuillages
Mes yeux d’argent ont l’avantage
De déceler la vie
Sur les troncs dans les veines sauvages
Les nervures
Les ravins de la canopée
Et quand j’ai soif mon bec
Je le plonge au cœur du tronc
Pour m’y abreuver de sa sève.
Quoique, faisant ce pourquoi dame nature
A décidé de ma vie
Je porte le petit et lourd message
De la liberté et de la fraternité
L’anarchie est en moi
Tout naturellement
Comme l’aile aime à se déployer
Comme le bec aime puiser
Comme le cœur aime aimer.
Je suis fugacité précieuse
Image que l’on n’oublie pas
Quand dans le vert ramage
Se profile le rouge et le noir
De ma parure
Je tourne alors vers vous
Mon regard particulier
Qui en dit long !
Oui qui en dit long !
Carole Radureau (20/10/2020)
Paruline à ailes blanches
Myioborus pictus