Peau de nuit, peau de jour
Publié le 22 Septembre 2020
Le soir venu tout simplement
Tout comme on retire ses vêtements
Retirer sa peau de jour
Du jour usé, du jour fini
Avec ses joies et ses peines
Ses riens, ses touts.
Enfiler
Sa peau de nuit
Celle qui a le pouvoir du ciel
Avec la peau de nuit la passoire à étoiles
Est active
On regarde alors ce ciel au-dessus de nous
Avec des yeux neufs
Des yeux d’enfants
L’enfant s’émerveille, c’est son pouvoir à lui
L’adulte a oublié cela, forcément
Il oublie chaque soir de retirer
Sa peau de jour
Cette peau qui interfère avec la naïveté
L’émerveillement
La pureté de l’âme
Seules clés pour regarder la canopée du ciel
L’interpréter
Avec la peau de nuit la lune entre en toi
Comme un châle d’or et d’opale
Tout frangé de sa poussière d’étoiles
Il y a tant de monde disséminé dans cet univers
En état de poussière
Autant de grains, de messages
A lire au besoin, parfois ils sont pour nous
Il serait dommage de les rater en se couchant
Bêtement
Avec sa peau de jour.
Ce soir ma poésie vous fera connaître une nuit nouvelle
Une nuit désencadrée
Une de celles où la magie éveille en soi un sentiment de bonheur
Comme une porte à nouveau
Entrouverte
La porte de l’enfance
La porte trop brutalement fermée
Celle qui a fermé également nos yeux
La petite lumière dans nos yeux
Qui sait lire
Qui sait comprendre
Le pouvoir du moment présent.
Carole Radureau (22/09/2020)