La mer attend
Publié le 8 Mai 2020
Dans l’espace coiffé de varech-amertume
Suivre les traces de petites pattes préoccupées
C’est un espace gardé par la fourche de Neptune
Par la quintessence rosée des méduses.
L’oiseau est là et se démultiplie
Il parle en sa langue et se rit du confinement
Derrière lui les vagues viennent en mordant
Elles galopent sur leur canopée d’écume
Sautent comme des cabris voulant caresser le nuage gris.
Furie que l’eau qui se pique les fesses sur l’ortie marine
La langue acérée d’une vive a aiguisé son feu
Et parle vite cette langue quand elle dit son contraire.
Le vent a chauffé la marmite de l’ébullition maritime
C’est un bouillon blanc qui rime avec maintenant
Une histoire de calme pourtant en action
Un jour sans histoire qui tourne au sublime
Quand sur la plage discutent les goélands.
Carole Radureau (08/05/2020)