Ce que dit le ciel
Publié le 19 Avril 2020
Ce que dit le ciel
En son message éclatant
C’est de regarder son paysage
Au-delà des frontières :
J’ai en moi assez de bleu pour apaiser vos tourments
Tout le gris de la vie qui en nuages s’évanouit
Et le nuage gros et blanc
Avec son sourire de content ;
J’ai en moi un contraste retrouvé
Une lumière comme il n’y en avait plus
J’ai dépassé la barrière même si certains continuent
De violer mon espace (le privilège des riches) ;
J’ai en moi tant de possibles
Tant de possibilités
Des paysages de montagnes, des cordillères échevelées
Des océans déchaînés et des brises d’écume plein les yeux ;
J’ai en moi le désert avec sa parole de sable
Son petit thé à la menthe fumant dans une coupelle de silice ;
J’ai en moi la forêt amazonienne et je pointe du doigt chaque soir
Vers la forêt que l’œil ne voit pas sinon l’âme
Sur ma dame la Lune ;
J’ai en moi les collines qui se veulent déclinantes quand l’automne est là
Les petites campagnes fraîches que survolent les rapaces ;
J’ai en moi le ruisseau forestier avec ses capes de fougères ;
J’ai en moi l’exotisme des îles aux palmiers confondus
Tout ceci que votre œil peut percevoir si votre cœur et votre âme
Doublés de la feutrine du rêve
Montent chaque jour en mayonnaise
Pour éblouir la promesse de mes vœux ;
J’ai en moi le défilé de coton
Toutes les formes que chacun définit
Un jardin sucré-salé, un potager de réflexions
Un savoir-faire hautement érudit ;
J’ai en moi les connaissances encyclopédiques
Les pensées démultipliées qui miment un horizon ;
J’ai en moi la réponse aux questions
Les points d’interrogation
Et aucune restriction.
Carole Radureau (19/04/2020)